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 Dans le ventre de la bête

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Morgan Walsh
Rébellion
Morgan Walsh
Morgan Walsh
Morgan Walsh
MessageSujet: Dans le ventre de la bête   Dans le ventre de la bête EmptyDim 24 Mar - 21:02

₪₪₪

Il avait chopé un sacré rhume mais putain, c'était pas ça qui allait l'empêcher de bosser à la mine, foi de Walsh. Les gars comptaient sur lui, et dans ces fameux « gars », il englobait aussi toutes les femmes de son équipe. Les petites mains tournaient : maladie, fatigue, turn over normal, mais Walsh, lui, était toujours là, prêt à les mener dans les Profondeurs, et surtout de les faire re-sortir.

Ce matin-là – il était tout juste 4h – ils se rejoignaient pour une excursion de trois jours. Chacun savait quoi faire et lorsqu'il arriva à l'entrée de la mine, avec son bagage et son petit cul propre, il fut étonné de voir son « bras droit » trottiner vers lui pour lui glisser à l'oreiller :

« Dean est super malade, Morgan... les médecins ils disent qu'il peut pas bosser et que peut-être il est contagieux, du coup on nous envoie une nouvelle fille ».
Ah... ça arrangeait pas leurs affaires ça. C'est que la tournée prévue était pas pour les débutants alors si ils leur canardait une bleue à former...
Ça pouvait être dangereux.

Ne montrant rien de son désarroi, il toussa une nouvelle fois dans son coude – comme il avait commencé à le faire depuis plusieurs jours, putain de rhume – et cracha au sol avant de hocher doucement la tête.
« Ok... elle est où la nouvelle ? »

Son gars lui montra du doigt un petit bout de femme plus à l'arrière.
Ah... La Meryl... putain il n'avait rien contre elle mais c'était le genre de bonne femme à créer de sacrés tensions dans un groupe déjà bien huilé. Bonjour le travail en plus.

« Salut ma fille, t'as déjà foutu les pieds dans les profondeurs ? »

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Meryl Rosenthal
Ouvrière
Meryl Rosenthal
Meryl Rosenthal
Meryl Rosenthal
MessageSujet: Re: Dans le ventre de la bête   Dans le ventre de la bête EmptyDim 7 Avr - 21:08

Tout à recommencer, songea Meryl en enfilant son pantalon.
Avec les partenaires de son équipe, au moins, elle savait à quoi s’en tenir. Ceux qu’il fallait pas asticoter, ceux à remettre à sa place, celles qui se méfiaient, celles qui l’admiraient ou la craignaient…Au final elle était un peu isolée mais ça roulait pas mal. Et puis elle connaissait les gardes, y avait toujours moyen de s’arranger.

Enfin…C’était pas la première fois qu’elle changeait d’équipe. Quand y avait des tensions, on la dégageait dans un autre groupe plus vite qu’un crachat atterrissait dans le caniveau. Suffirait d’être bien claire au début pour que les autres restent à leur place et puis voilà.

Elle renifla en fixant solidement ses bretelles usées. Les équipes des profondeurs avaient un équipement un peu moins miteux que les autres. Le chef de section lui en avait balancé un avant son départ la veille au soir, mais vu l’odeur et les tâches sur la toile grossière, il avait appartenu à un minier peu soigneux.

Son petit gabarit nageait dans l’uniforme. Elle resserra les sangles au maximum, fit de solides revers aux jambes et aux manches et les fixa avec une couture à la va-vite. Rien de plus dangereux que de se prendre les pieds dans un truc pareil en plein boulot dans les mines…Sa main glissa sous les boutons de sa chemise jusqu’à son corsage où elle fourra sa petite pierre noire, ronde et polie. Son couteau dans la poche droite, sa petite sacoche planquée à la ceinture, elle était prête.
Le chemin lui paru plus court que d’habitude. Pourtant qui aurait été impatient d’aller s’enfourner au fond des mines pendant trois jours complets ? Fallait peut-être être un peu fêlé du casque… Ou alors c’était l’excitation du danger, ça faisait des ptits frissons dans l’dos au milieu d’un vie grise et monotone ? Va savoir c’qui s’trame dans la caboche des gens hein.


« Rosenthal ! »


Elle avait à peine passé la pointeuse que le cri retentit, suivi du choc lourd et mat d’un paquetage qu’on venait de lui envoyer en plein poitrail avec un rire gras. Apparemment ça en f’sait bien marrer certain sa nouvelle affectation. Se baissant pour rattraper tant bien que mal les sangles du sac, elle le hissa sur son dos. Il était plus lourd que celui dont elle avait l’habitude, mais rien d’insurmontable pour elle. Deux ou trois pas lui suffirent à retrouver son centre de gravité et elle se faufila entre les équipes qui partaient et celles qui arrivaient pour rejoindre son groupe.

Tout le monde se connaissait. Equipe déjà soudée. Ca jouait pas en sa faveur. Elle resta prudemment à l’arrière, le regard dans le vague derrière ses cheveux, jusqu’à ce qu’on l’interpelle. Sortant du lot, elle se rapprocha un peu et secoua la tête

« Ni les pieds ni l’reste. »


A part dans cette histoire qu’on lui avait rapporté comme quoi elle aurait été jusqu’au fond d’la mine pour frayer avec des démons. Les gens ont une imagination débordante. Elle renifla et s’essuya le nez du dos de la main, s’étalant au passage une petite trainée noire sur la figure.
Morgan Walsh
Rébellion
Morgan Walsh
Morgan Walsh
Morgan Walsh
MessageSujet: Re: Dans le ventre de la bête   Dans le ventre de la bête EmptyMar 9 Avr - 16:32

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Ni le reste ? Comment ça « ni le reste » ? Évidemment que si elle avait pas mis les pieds elle avait pas mis le reste ! C'était... logique ? Non ?
C'est qu'il n'avait pas non plus inventé la poudre le chef, et pourtant niveau humour Axel avait bien essayé de le former... Parfois ça marchait, parfois non... ça dépendait de son humeur et de son état d'ébriété. La plupart du temps.

« Ok... bon t'es une newbie alors mais c'pas un soucis, on va s'occuper de toi. T'as ton paquet ? »
Mais, avant qu'elle ne lui réponde, il se dirigeait déjà vers les affaires pour regarder ce qu'on lui avait refilé. Bon... à première vue c'était le pack de survie de base. Il lui prêterait deux/trois trucs en plus si ça lui manquait. Lui ou les autres parce que Rosenthal ou pas, catin, sorcière ou pas... tout le monde était logé à la même enseigne et tout le monde aidait tout le monde. C'était la loi. Le truc. Pour pas crever au fond du trou.

« C'est bon. Pour ces trois jours tu resteras avec moi et tu fais exactement ce que je te dis. Quand on rentre dans notre groupe c'est pour un moment alors on va te former. T'es une brave fille, ça devrait le faire. »
Il y croyait pas, lui, aux trucs de sorcières et de démons. Même les morts qui marchent au Tag il y avait pas cru – et pourtant c'était juste sous son nez – alors il allait pas la traiter différemment juste parce qu'elle faisait un peu flipper les gens. Il ferait gaffe par contre, parce que les autres de sa team... ouais eux par contre ils y croyaient probablement.
Quand au fait qu'elle traînait son cul sale partout... bah comme tout le monde, en fait. Sa propre mère avait arrondi les fins de mois avec le plus vieux métier du monde, il n'allait certainement pas faire le difficile.

« Est-ce que t'as des questions avant qu'on y aille ? Si t'en as tu les gardes pour plus tard – sauf si c'est urgent – et quoi qu'il en soit tu te présentes correctement à l'équipe »
Passage obligé. Il la prit d'ailleurs un peu rudement par l'épaule pour la tourner vers les autres.

« Allez, fais pas ta timide ».

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Meryl Rosenthal
Ouvrière
Meryl Rosenthal
Meryl Rosenthal
Meryl Rosenthal
MessageSujet: Re: Dans le ventre de la bête   Dans le ventre de la bête EmptyMar 16 Avr - 11:37

Une brave fille.

Ça pour être une brave fille, elle l’était. Une bosseuse, pas de doutes là-dessus. Elle trimait autant que les autres sinon plus, c’était peut-être ce qui en retenaient certains de la choper à la sortie pour la crâmer sur un bûcher ?
Personne lui avait jamais reproché d’avoir un poil dans la main, mais y avait d’autres soucis. D’ailleurs un des gars de l’équipe, un peu râblé, ne se cacha pas pour cracher par terre avec mépris, derrière le chef, à la mention de “Brave fille”.

Le boss était peut-être réglo pour le boulot mais ça empêchait pas certaines personnes d’avoir une opinion personnelle, apparement. Meryl se prit à espérer qu’on ne la pousse pas “accidentellement” dans un des gouffres de saltz...

Elle opina en silence et le laissa triturer son paquetage pour vérifier son équipement, ce qui secoua mollement ses épaules étroites.
Des questions ? Bah. Elle verrait bien ce qu’on lui demanderait de faire. Sa voix était basse mais claire et ferme quand elle répondit

“Pas d’embrouille, j’sais bien bosser.”

Son équilibre un peu bousculé par la main rude sur son épaule, elle se rétablit face à l’équipe et garda le menton bien haut. Ces culs-terreux superstitieux lui faisaient pas peur.

“Rosenthal.”

C’était une présentation correcte. Ça suffirait. Et puis quoi ? Tout l’monde savait très bien qui elle était, qu’est ce qu’elle aurait pu ajouter de plus, hein ? Son âge ? Son adresse ? Le nom du dernier garde qu’elle avait coincé sous un porche ? Rien de tout ça n’avait d'intérêt pour ses équipiers des profondeurs.
Morgan Walsh
Rébellion
Morgan Walsh
Morgan Walsh
Morgan Walsh
MessageSujet: Re: Dans le ventre de la bête   Dans le ventre de la bête EmptyDim 27 Oct - 11:35

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Le geste produit par l'un des membres de son équipe ne passa pas inaperçu, et certains se mirent à rire un peu méchamment, des éclats rapidement calmés par le regard froid et autoritaire de Morgan.
Il ne tolérait aucune dissension dans son équipe : parce que ce genre de comportement entraînait à coup sûr la mort, et qu'il y avait déjà bien assez de macchabée comme ça.

« Vous avez entendu ? « Pas d'embrouilles », et c'est valable pour tout le monde... le premier qui recommence ce genre de connerie, il aura affaire à moi... »
Pas vraiment ce que ses gars voulaient. Un Morgan de mauvais poil c'était presque aussi dur à supporter qu'un Morgan trop alcoolisé – ce qui allait souvent ensemble, d'ailleurs. Si globalement il était quelqu'un de bien, soigneux, et paternel, il pouvait rapidement se montrer brusque et tyrannique si la situation l'imposait. Son sale caractère suffirait à protéger la jeune femme : du moins à l'intérieur de la mine.
A l'extérieur, ce n'était pas son problème. Pas quand ça n'affectait pas le travail, en tout cas.

« Bienvenue parmi nous Rosenthal. Bosse bien, ne mets personne en danger, et tout se passera bien... »
La règle d'or chez lui, une règle qui faisait de cette équipe lui des plus vieilles à silloner les profondeurs.

« Allez trêve de bavardages, on prend ses affaires et on file dans le monte charge. Clyde tu vas demander le pass d'aller au contre-maître ; Henry tu vas avec Gislaine pour vérifier que le bébé tourne bien. Je veux pas d'un accident con comme celui de la semaine dernière ».
Une autre malheureuse équipe avait trouvé la mort parce que l'un des câbles du monte charge avait été abîmé par les fortes pluies, provoquant une rouille anormale qui avait fragilisé la structure. Au milieu de la descente le câble avait lâché, entraînant tout ce beau monde à toute vitesse dans les profondeurs.
Jusqu'au choc avec le sol.

Tandis que tout le monde s'affairait et se préparait, Morgan fit signe à Rosenthal pour la prendre à part, et échanger quelques mots.

« Ecoute ma grande, je sais à peu près ce qu'on dit sur toi et je m'en tamponne de savoir si c'est vrai ou pas, mais gaffe, ok ? Les gars sont sur les nerfs, et vu la manière dont Gislaine te reluque, elle est pas ravie d'avoir une autre dame dans le groupe. Tu vas faire profil bas, et si y'a le moindre détail qui se passe quand j'ai l'dos tourné, tu viens me voir fissa. Je veux pas d'incident. »

Ajouta-t-il avant de se tourner pour tousser dans sa main.

« Compris ? »

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Meryl Rosenthal
Ouvrière
Meryl Rosenthal
Meryl Rosenthal
Meryl Rosenthal
MessageSujet: Re: Dans le ventre de la bête   Dans le ventre de la bête EmptyMar 10 Déc - 15:58

Il tenait ses gars, le chef. C'était surprenant, même si Meryl n'en laissa rien paraître. C'était des têtes de pioches les équipiers, fallait avoir le cuir dur et de sacrées tripes pour descendre dans les profondeurs. C'était pas l'premier v'nu qui pouvait faire ça. Et ça allait souvent de paire avec des caboches dur comme de la pierre. Mais fallait croire que pour mener des ânes pareils, les patrons savaient choisir des bonhommes encore plus endurcis. Les profondeurs, c'avait pas l'air d'être le genre d'endroit où on pouvait s'permettre une p'tite rébellion ou des collègues qui faisaient comme bon leur semblaient.

Elle pinça les lèvres pour se retenir de répondre que c'était pas elle qui risquait de mettre des gens en danger. Contrairement à ses équipiers, elle les connaissait pas et elle en avait rien à branler. Un hochement de tête suffit.

L'incident de la semaine dernière ? Ses yeux se posèrent sur le monte-charge. Elle savait pas d'quoi il causait mais c'était pas dur de deviner. Un accident sur un truc pareil ? Ça pouvait être qu'une chute libre, et elle voyait pas trop comment on pouvait s'en sortir vu la distance. Les deux coéquipiers s'affairèrent à vérifier la manivelle, les câbles et les poulies sous le regard détaché de Meryl. Parfait, il manquait plus que ça, crever aplatie comme une crêpe dans un ascenseur des profondeurs. Fallait espérer que les deux zozos savaient mieux lire qu'elle les panneaux à demi effacés remplis de signes d'interdiction et de mots en rouge fanés.

La voix du chef détourna son attention et elle planta son regard dans le sien.

"J'lui laisse la priorité sur tous les gars d'l'équipe, en une fois même si ça lui chante. J'sais pas c'qu'on t'a raconté mais j'fricote pas à tout va"


C'était un pieu mensonge. Elle ne fricotait pas à tout va avec les Miniers. A quoi ça aurait pu lui servir ? A moins qu'un d'entre eux possède une information ou quelque chose qui lui semble utile, elle n'allait pas relever ses jupons juste par charité, fallait pas pousser. Libre à la Gislaine d'aller se faire secouer la couenne par ses collègues. Quant à rapporter au chef...pas son genre non plus. Rien de pire pour attiser les tensions, en plus. Et elle était bin capable de s'défendre toute seule, profondeurs ou pas.
La toux de son intercoluteur la fit grimacer, v'la qui devait bien arracher les tuyaux, vu le bruit qu'ça faisait. Sans répondre, elle resserra son paquetage sur ses épaules et alla se poster au pied du monte-charge. Elle était prête à partir, ça signifiait qu'elle avait compris, non ?
Morgan Walsh
Rébellion
Morgan Walsh
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MessageSujet: Re: Dans le ventre de la bête   Dans le ventre de la bête EmptyJeu 9 Jan - 14:06

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Pour être dur, il était dur, le bonhomme... peut-être pas assez dans le fond – comment expliquer autrement son amour pour la bouteille ? - mais il était du genre à avoir les nerfs solides. Du moins la plupart du temps. Quand il n'était pas torché.
Heureusement pour ses « gars », Walsh escendait dans les Profondeurs avec juste ce qu'il fallait dans le sang pour pas se prendre un délirium des familles. C'était pas simple à contrôler – et peut-être qu'un jour il n'y arriverait plus – mais quand on menait une équipe des Profondeurs, il fallait avoir sa tête bien calée sur les épaules.

La réponse de la demoiselle lui plut. Rassuré, il lui tapota virilement l'épaule avant de faire le tour de tout le monde, dans le but de vérifier les paquetages : bien accrochés, propres, rien qui dépasse, pas de risque d'accrochage.

Puis ce fut le départ. Le groupe se mit en branle comme une mécanique bien huilée, menée à la fois par les habitudes et Walsh, qui surveillait que ces fameuses habitudes ne risquaient pas de créer des négligences, et donc des incidents.
Une fois satisfait, alors que l'immense ascenseur commençait à descendre dans un grincement sinistre – et bien peu rassurant – Morgan se déplaça à nouveau vers La Nouvelle, pour lui faire un rapide topo.
Un peu papa poule le révolutionnaire. Hors de question de laisser quelqu'un se démerder : la solidarité faisait le ciment de leur survie.

« Pour la descente, on tourne à chaque nouvelle expédition. Deux Gars gèrent la descente, deux autres surveillent les données des tableaux. T'auras le roulement de ton poste la veille, affiché dans le bureau des Contremaîtres. Pense à vérifier ».
En effet, Gislaine et Clyde maintenant l'énorme levier qui activait la descente. C'était un travail physique, parce que la force du frottement demandait à ce que tout soit bien bloqué. De temps à autre les deux Miniers relâchaient la force pour éviter des secousses. On se sentait tout de même atrocement ballotés.
Derrière Meryl et Morgan, deux autres personnes gardaient les yeux fixés sur un tableau sur lequel défilé des chiffres, et entouré de petites LED lumineuses et de boutons. Tout était au vert.

« Si les loupiotes se mettent au rouge, t'm'appeles, ou t'appeles Clyde ; le temps qu'on explique quelles sont les règles en cas de déficience du système. Si ça c'est rouge. »
Il tapota sur deux des petites lumières.
« Cherches même pas... on est morts ».

Puis il tomba dans le silence, non sans encourager – auparavant – Meryl à observer le travail de ses camarades.
Si elle survivait à sa première descente, elle serait amenée à le faire à son tour.

La progression de l'ascenseur prit du temps, beaucoup de temps... 20 bonnes minutes au bas mot. Lorsque l'engin mécanique toucha enfin le sol, ses occupants furent si secoués que certains tombèrent, malgré l'habitude. On les aida à se relever puis Morgan sortit le premier, se dirigeant vers un immense générateur qu'il alluma avec son pass.
Les ampoules parcourant la zone de début s'allumèrent alors, dévoilant le large espace dans lequel ils se trouvaient. Elles étaient bien insuffisantes par rapport à l'obscurité ambiante, et il faisait frais – pour le moment.
Morgan sortit alors sa feuille de route, couverte d'une écriture serrée – pas la sienne. Il la tendit à Meryl.

« Tu serviras de lecteur pour ces quelques jours. Ca va le faire ? »

₪₪₪
Meryl Rosenthal
Ouvrière
Meryl Rosenthal
Meryl Rosenthal
Meryl Rosenthal
MessageSujet: Re: Dans le ventre de la bête   Dans le ventre de la bête EmptyMar 14 Jan - 13:49

« Cherche même pas, on est morts »

Voilà qui était gai. C’est que ça l’arrangeait pas du tout Meryl, de crever comme ça bêtement, aplatie entre les parois de l’ascenseur lancé en chute libre. Quoi que. Ça pourrait régler le problème, mais elle aspirait tout d’même à profiter un peu d’la vie avant d’caner.

Elle écouta attentivement les explications. C’est qu’elle était loin d’être bête. Inculte peut-être, mais elle pigeait c’qu’on lui disait et elle savait appliquer les consignes, et même faire marcher sa cervelle. Pas b’soin d’lui montrer 3 fois la même chose. Elle se contenta de hocher la tête à chaque fois pour montrer qu’elle écoutait bien, qu’elle avait compris.

Le tableau dans le bureau. Deux personnes pour manœuvrer, deux pour surveiller.
De toutes façons elle n’avait pas spécialement envie d’ouvrir la bouche, vu les cahots de l’ascenseur elle tenait pas à ce que son quignon de pain du matin reparte à l’aventure. Ça secouait de tous les diables là-dedans, comme tous les ascenseurs de la mine, mais ce trajet-là durait bien plus longtemps. Meryl n’osa pas demander pour la remontée, elle espérait que ça ne serait pas pire mais ça serait probablement plus long.

L’arrivée se faisait presque attendre avec impatience, ce qui était ironique quand on connaissait la destination. Devait pas y avoir grand monde pour avoir hâte d’arriver dans les profondeurs. L’impact, parce qu’il n’y avait pas d’autre mot pour le désigner, fit tomber Meryl à genoux. Elle se redressa aussi vite que possible, presque embarrassée : elle ne voulait pas constater si à elle aussi, on lui aurait tendu une main secourable.

L’air était frais, compact à respirer. Ses yeux s’habituèrent à l’obscurité petit à petit et s’ajustèrent quand Walsh alluma les lumières. Ça restait aussi sombre que dans l’cul d’un lapin par ici. Elle se sentit idiote, elle aurait presque attendu un paysage flamboyant.

Aussitôt qu’elle se retrouva avec la feuille entre les mains, elle se raidit. Elle était à pour faire de la besogne physique, pas pour déchiffrer des conneries de bureau de merde. Ses doigts se crispèrent si fort qu’elle froissa la feuille et souffla par le nez pour ne pas la rouler en boule et l’envoyer à la tête de son propriétaire. C’était une réaction épidermique, elle le savait.
Elle approcha la feuille de son visage jusqu’à avoir presque le nez dessus, fronça les sourcils, plissa les yeux, l’éloigna et grommela

« On y voit queud’ ici et pis c’est écrit avec les pieds, j’vois rien ! »


Elle ne serait pas la première des faubourgs à avoir la vue défaillante, après tout.
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Dans le ventre de la bête
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