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 Un cailloux sur le chemin (Astrus)

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Azraël Balsan
Mineur
Azraël Balsan
Azraël Balsan
Azraël Balsan
MessageSujet: Un cailloux sur le chemin (Astrus)   Un cailloux sur le chemin (Astrus) EmptyMer 19 Juin - 20:37

Le chant de la mine lui avait enfin confié un devoir, une tache, une mission, un rôle...bref il allait enfin pouvoir agir pour la rébellion. Bon il ne devait pas attaquer un milicien l’étrangler et s’introduire par magie dans le palais royal mais… faut commencer par le début. Le début pouvait paraître ingrat, peu palpitant ceci dit on ne construit pas une révolution d’un claquement de doigt. Non il fallait poser les bases, avoir un plan, et pour construire un plan...des détails. Alors voilà Azraël était là pour essayer d’avoir des renseignements en vu d’avoir un plan par la suite. Il était excité intérieurement de pouvoir faire ses preuves, de démontrer qu’il était là et qu’il allait servir la rébellion de tout son coeur, son corps, son âme, TOUT, oui il était prêt à donner de sa personne, sa vie même s’il le fallait. Il servait une noble cause après tout n’est ce pas ? Il le faisait avant tout pour sa sœur, pour qu’elle puisse avoir une vie meilleure – du moins l’espérait il – et ensuite bien sur parce que la cause était juste il fallait délivrer le sort de ces pauvres miniers, mettre fin à cette horrible esclavage blabla...bon ça… c’était le général, lui pensait surtout à sa jumelle. Il était humain après tout de penser à ses proches avant le reste.

Il avait réfléchis toute la nuit comment faire, bien des idées folles lui étaient passée par la tête. Savoir combien de milicien vadrouillait dans la mine, leur tour de garde, leur point faible ou autre...tout renseignement était bon à prendre… et donc il avait imagine bien des choses pour obtenir ces précieuses petites informations. La première ? En choper un, le castrer, le prendre en otage, le faire parler… et le tuer pour ensuite cacher son cadavre sous un tas de cailloux. Oui bon...peu réalisable en pratique, il s’emportait un peu dans son élan d’enthousiasme -juste un peu-. De manière plus raisonnée, il allait essayer de fureter à droite à gauche de manière discrète. Ça semblait déjà un meilleur plan.

Il en était donc là, il avait essayé de trainer ici et là, de tendre l’oreille, d’observer les miliciens qu’il croisait. Il s’en sortait presque pas trop mal. Au coin d'une rue il s’était planqué laissant passer deux miliciens et avaient pu entendre des bribes de leur conversation. Ainsi il avait appris que plusieurs d’entre eux étaient malades. Peste de maladie….oui il en avait entendu un pester peu ravi de se retrouver là pour remplacer un collègue. Tiens donc….ces gens là pouvaient donc tomber malade ? Incroyable. Mais ils avaient surement accès à des médicaments pour se rétablir vite fait bien fait. Intéressant tout de même, s’il y avait une épidémie...ne serait ce pas là l’occasion d’en profiter ? Moins nombreux, moins expérimenté ? C’est vrai qu’il l’avait jamais croisé le moustachu qui ralait avec son collègue.

Hum…. Le minier essaya de les suivre discrètement puis finit par s'arrêter son coeur battant trop fort, l'impression que l'un d'eux allait finir par se retourner et le voir. Il les suivit du regard jusqu’à ce qu’ils aient disparu avant de se retourner et se quasiment se cogner face à….un….autre milicien. Merde…. Visiblement y en avait encore assez pour en recroiser un là à si peu de distance des autres. Qu’est ce qu’il foutait là c’est vrai ? Tout seul comme un...idiot qui euh…. Hum …. Azraël se racla légèrement la gorge. Béni soit la poussière des mines qui devaient masquer son air coupable. Il ouvrit la bouche et la referma. Pourquoi devrait il justifier sa présence ? Ça ferait encore plus coupable, non il avait juste à s’écarter et reprendre son chemin comme si de rien n’était. Il baissa la tête en signe de soumission et fit un pas sur le côté pour pouvoir vite fait – mais tranquillement quand même histoire de pas paraître louche – partir.


Atrus Moreau
Serken Milice
Atrus Moreau
Atrus Moreau
Atrus Moreau
MessageSujet: Re: Un cailloux sur le chemin (Astrus)   Un cailloux sur le chemin (Astrus) EmptySam 29 Juin - 14:33

Un cailloux sur le chemin
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La dernière fois qu’Atrus s’était rendu aussi loin dans les mines devait remonter à l’époque où il n’était rien de plus qu’un garde aspirant à une vie un peu plus agréable. Pourtant rien n’avait changé malgré les ans. C’était les mêmes visages anonymes, fatigués, fiers, tristes, couverts de la même poussière, de la même crasse. Il y avait de nouveaux visages bien sûr, mais ils étaient de simples copies des anciens. La vie, ici bas, ne changeait pas. C’était les faubourgs et pour un milicien c’était un lieu dangereux. La plupart ne pensait pas à l’attaquer mais certains, à l’âme plus téméraire que les autres, au cœur plus révolutionnaire pouvait décider de sortir de l’ombre, l’espace d’un instant, pour dire que la révolution pouvait avoir lieu, qu’elle était possible, qu’il n’y avait qu’à s’attaquer aux symboles du pouvoir, du régime en place. Pour autant Atrus n’avait pas peur pour sa vie. Il avait des armes pour se défendre si besoin. Et puis il avait une raison d’être là : il enquêtait sur les différents journaux pirates et se refusait à ne se tenir qu’à ceux œuvrant dans le centre. Tenir la laisse à la plèbe, aux plus démunis et moins considérés ne lui faisait guère plaisir mais s’il faisait ce travail ingrat c’était bien pour éviter une guerre civile, une insurrection qui ne se solderait que par plus de mort sans apporter rien de meilleur derrière. L’on pouvait le traiter de cynique. Lui ne se voyait que comme un homme réaliste et pragmatique, quelqu’un qui préférait faire le sale boulot sans user de violences superflues, en faisant ce qui était le plus efficace, en dépit de la morale voire de la lettre de la loi.

De par son passé, le milicien savait que les mineurs aimaient parler entre eux, qu’ils avaient souvent des objets et des journaux guère autorisés parmi leurs affaires. Il avait donc choisi trois membres de la milice, qu’il savait à peu près fiable et pas trop prompt à la danse des poings pour l’assister, leur affectant des secteurs très larges, avec l’ordre de se faire aussi discret que possible, et de l’avertir s’ils identifiaient un journaliste ou une personne liée à ce milieu de vipères. Quant à lui, il avait décidé de regarder du côté des mines de Sel, la zone la plus dangereuse, où, en principe, il n’était pas vraiment censé mettre les pieds vu que c’était le territoire des mineurs et des Heiligen. Les informateurs et infiltrés que la Milice y avaient ne trouvaient rien et il se refusait de croire que c’était possible. Quelqu’un faisait mal son travail. C’était la seule explication qu’il avait.

Le visage fermé, Atrus longeait les couloirs quand il vit une scène pour le moins louche. Un type, un mineur suivait deux hommes, aussi discrètement que possible. Il aurait pu l’alpaguer plus tôt, avertir les deux types qui se plaignaient de leur situation mais il voulait voir jusqu’où ce jeu du chat et de la souris irait. Il garda ses distances, usant des coins de porte pour se dissimuler jusqu’à ce qu’il décide qu’il en savait assez et qu’il allait maintenant poser quelques questions au mineur. Atrus était derrière lui lorsqu’il se retourna et lui rentra dedans. Certains lui auraient filé une correction juste pour ça mais pas Atrus. A la place il le regarda, gravant ce visage poussiéreux dans sa mémoire alors qu’il lui demandait presque trop aimablement « Vous ne regardez jamais où vous aller ? ». Evidemment le gamin voulait filer en douce mais il l’arrêta en lui attrapant le poignet fermement.

« Tu leur cherche quoi à ses gars ? »


Il avait bien reconnu un autre milicien mais l’autre il ne l’avait jamais vu aussi pensait-il qu’il s’agissait d’un garde ou d’une des têtes qu’il ne voyait que trop rarement pour s’en rappeler. Il se renseignerait sur leur compte s’il les revoyait mais en attendant il avait un type pour discuter. La manière dont il procéderait dépendrait de ses réponses, de son attitude.


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Azraël Balsan
Mineur
Azraël Balsan
Azraël Balsan
Azraël Balsan
MessageSujet: Re: Un cailloux sur le chemin (Astrus)   Un cailloux sur le chemin (Astrus) EmptyLun 1 Juil - 20:21

Azraël cru qu’il allait pouvoir partir tranquille et continuer son chemin. Il ignorait que le milicien face à lui l’observait depuis un moment. Sur le coup il pensa donc réellement pouvoir s’en sortir aussi simplement que ça. Il n’était rien qu’un minier retournant à ses affaires après tout. En quoi ça pouvait intéresser un de ses sal*** de milicien ? C’était juste des grosses pierres sur son chemin dont il shooterait volontiers dedans pour les dégager. Mais bon là il n’était que…il n’était rien du tout. Il avait une bonne musculature et pourtant il se sentait petit et faible et pas du tout puissant. Puissant…. Ce sentiment lui arrivait quand il mettait un camarade à terre lors de ses entrainements. Oui dans ces moments là il se sentait fort. Mais là face à…cet uniforme il se sentait juste comme une belle crotte. Il se figea en sentant son poignet se faire attraper fermement retenant même un couinement qui aurait été plus que honteux pour un futur héro n’est ce pas.

Il resta sans bouger le cœur faisant boumboumboum à toute allure. Sur que tout le couloir devait entendre battre cette bombe à retardement tellement ça cognait fort. Mon dieu…Que lui voulait ce type ? Il n’avait rien fait il était innocent il…euh..non il était pas une brebis innocente il avait un truc à se reprocher mais…pitié ? Il se figea encore plus comme une statue de sel attendant de voir pourquoi ce dernier venait de l’attraper l’empêchant de continuer son chemin. Que..Que..Quoi ? Qu’est ce qu’il voulait ? Quoi ? Mais non mais non comment pouvait il savoir ? Il sentit la panique l’envahir. Il avait pourtant été discret. Ses yeux furetèrent à droite et à gauche comme cherchant une sortie de secours tandis qu’il bafouillait.

« Quelgars ? »

Il respira à peine n’osant pas regarder le gars. On lui avait appris à se battre mais..à mentir ? Il devait trouver un mensonge, une excuse crédible. Il chercha…chercha..en vain. Son cerveau partait dans tous les sens . A l’image de son cœur il n’arrivait pas rester concentré sur une pensée. Il avait juste envie de devenir une souris et disparaitre. Il n’avait pas réellement la carrure d’une souris mais au moins un rat non ? il..Il..euh….gros blanc. Ouais quel gars ? Il avait vu aucun gars ? Il faisait rien du tout, rien rien rien du tout. Et si on lui demandait ce qu’il foutait là ben…. Bonne question aussi dont il n’avait pas plus la réponse. Il fallait qu’il se la ferme, pour la cause pour. Se calmer oui. Il ne devait pas les trahir. Il inspira et essaya de fermer son visage pour devenir comme du marbre.

Si il y croyait très fort, peut être allait il réellement se transformer en statue de pierre et le milicien allait le croire benêt et continuer son chemin non ? Oh putain…. Que ferait le héro de son rêve ? Oui c’était ça que ferait le Azraël qui arrive à soulever des foules et tuer une reine dans son imagination ? Il fouterait un beau coquard à ce coquin là non ? Il le tuerait et planquerait son cadavre ? Un truc dans le genre ? Ou alors…ou alors….Il l’embobinerait ! YES c’est ça il l’entourlouperait et choperait ses informations pour la rébellion, pour la cause. Il devait…donc faire ça.

« Je… vous êtes un nouveau milicien ? »

Sous entendu je vous ai jamais vu bonsoir ; Allez c’était un bon début ça non ? il sourit intérieurement. Il était en train de se ressaisir. Bon plan ! Il pouvait le faire. Il DEVAIT le faire. Il suffisait juste d’un peu de volonté non ?
Atrus Moreau
Serken Milice
Atrus Moreau
Atrus Moreau
Atrus Moreau
MessageSujet: Re: Un cailloux sur le chemin (Astrus)   Un cailloux sur le chemin (Astrus) EmptyMar 9 Juil - 21:16

Un cailloux sur le chemin
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U ne tête de coupable. C’était ce sur quoi il avait mis la main cette fois, ce milicien d’âge mûr aux illusions depuis longtemps disparues. Qu’allait il faire de ce jeune pris sur le fait ? Sa tête paniquait donnait presque pitié mais la pitié était la première chose qu’un milicien devait apprendre à faire taire. Ce n’était pas suffisant pour qu’il le relâche, qu’il le laisse s’en tirer sans au moins un avertissement qui resterait dans sa caboche plus de quelques minutes.

« A ton avis mon grand ? Tu veux que je demande à des collègues de t’aider à te souvenir ? Il y a toujours des volontaires pour faire saigner… »

C’était une menace qu’il ne mettrait pas à exécution. Il n’avait pas pour habitude de laisser ses proies à d’autres, même et surtout à des collègues. Il savait dans quel état il les confiait, jamais dans lequel il ressortirait hors certains allaient facilement trop loin, mettant en échec tout bénéfice futur. De plus, la peur de ce gamin -lorsque votre vis-à-vis à bien vingt-cinq années de moins, c’est facile de le considérer comme tel- ne ferait que croître et la qualité de ses services potentiels diminuer. Au moins il était comique, assez pour arracher un sourire à Atrus.

« Nouveau ? Je pourrais être ton père… »

La dernière fois qu’il avait sorti ça à un jeunot dans une ruelle, il avait cru que le morveux allait faire une attaque, comme si c’était une honte d’avoir un parent dans la Milice. Mais ce n’était sans doute pas le sens à donner à la question. Ce n’était certainement pas un aveugle et sans doute pas un benêt.

« Rien n’a changé en tout cas. Toujours un gars pour trainer du côté des vestiaires en quête d’une paire de fesses nues et qui n’ose l’avouer… Pourtant c’est les vestiaires des hommes de ce côté je crois ? »

Même si la sexualité était un sujet assez ouvert à Draümbell, les préférences de chacun avaient tendance à se manifester dans leur réaction. Ce type ne semblait pas maîtriser ses émotions ni savoir adopter un masque pour dissimuler ses véritables intentions, aussi, une excuse pareille, s’il décidait de sauter dessus  devrait au moins confirmer qu’il ne faisait pas que suivre deux types dans un couloir, qu’il cherchait bien quelque chose.

« Donc, que cherche tu à apprendre ? »

Autant revenir directement dans le vif du sujet. Il lui avait laissé juste assez de temps pour s’offusquer, réagir, tenter une autre explication avant de laisser entendre qu’il n’était prêt à avaler rien d’autre que la vérité ou quelque chose qui en avait le même parfum.
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Azraël Balsan
Mineur
Azraël Balsan
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MessageSujet: Re: Un cailloux sur le chemin (Astrus)   Un cailloux sur le chemin (Astrus) EmptyDim 21 Juil - 11:39

Pour faire saigner ?...Pour what ? Faire saigner quoi… ? Az cligna un instant de l’œil et déglutit pas bien sur de comprendre. Faire saigner, comment ça faire saigner. Il venait littéralement de bugguer sur le mot saigner. Est-ce qu’il allait le pendre à l’envers et faire une entaille pour qu’il se vide de son sang comme un lapin jusqu’à ce que la mort l’emporte ? Mon dieu ça devait être horriblement long comme mort….et puis ça devait faire très mal. Long et douloureux. Quelle horrible torture. Cette image en tête n’avait rien de très…. Il imaginait la flaque de sang sous son corps et rien qu’à visualiser ça il sentait le sang de son corps partir. Non…Non..il ne devait pas l’écouter. Il fallait qu’il écoute sa voix intérieure , s’il voulait être un héro il devait…pas y penser, il était courageux, il était courageux, il était courageux. Oui peut être qu’à force de le répéter c’était vrai non ?

Le miracle c’est qu’en un mot le milicien lui chassa ses vilaines images de la tête qui le terrifiaient. Enfin pas totalement mais elles passèrent au second plan. Il réagit aussi vivement que si on venait de le gifler. Les réflexes parfois. Tourner sept fois la langue dans sa bouche avant de parler euh…c’était bien beau mais irréalisable quand on se sentait insulté. Ce petit truc qui s’appelle impulsion et vous empêche de réfléchir. Bah voilà. Quand le garde parla de pouvoir être son père le mépris s’afficha clairement sur le visage du jeune minier puis vint le dégout. La peur étant reléguée juste derrière.

« Mon père ne pourrait jamais être un fis de pu***comme vous ! »

Euh…voila… peut être qu’en âge il pouvait être son père et alors ? Non non…NON ça ne pouvait pas ; jamais un milicien n’aurait pu…quelle horreur. C’était comme si sa mère était une pute qui écartait ses jambes à ces messieurs. Pfff … non c’était vilain de penser. Sa mère était une femme bien qui avait donné sa vie pour ses enfants et son père était un minier, comme lui. Il ne l’avait pas vraiment connu mais….il était sur de ça oui. L’idée même d’imaginer qu’un de ces trous du cul puisse être- aussi hypothétique soit il – son père était insupportable, intolérable, inimaginable. Il essaya de reculer, bouillonnant tout seul intérieurement.

C’est à peine si il entendit l’excuse que lui offrait sur un plateau celui qui l’avait choppé. Encore trop outré par l’image répugnante que lui renvoyait les miliciens de manière générale. Autant dire que l’idée qu’il puisse aller mater leur cul euh… berk non c’était à vomir. Il imaginait pas l’un d’eux pouvoir être son père alors venir faire son mignon dans les vestiaires ? Encore moins. Son cerveau tenta bien de lui dire d’attraper la perche vaguement quelques part là. Y avait des signaux un peu partout. La panique était un très mauvais controleur. Putain mais qui gérait les commandes la haut ? C’était du grand n’importe quoi. Ils avaient tous désertés leur poste ou quoi ?

« Que …ouais ouais…quoi ? »

Plus paumé on meurt. N’y avait il pas plus mauvais espion franchement ? Pourtant….pourtant quand il était avec le groupe il arrivait à réfléchir, à agir et tout. Ou était son apprentissage de foutre une bonne droite à ce mec et de se casser ? Sérieusement ? C’était ou tout ce qu’il avait appris ces derniers mois ? On lui avait expliqué comment se sortir d’une situation délicate pourtant, mais c’était la page banche la plus totale, effacée brulée il ne se souvenait plus de rien. A peine se souvenait il de qui il était.
Atrus Moreau
Serken Milice
Atrus Moreau
Atrus Moreau
Atrus Moreau
MessageSujet: Re: Un cailloux sur le chemin (Astrus)   Un cailloux sur le chemin (Astrus) EmptyVen 9 Aoû - 21:07

Un cailloux sur le chemin
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C e moment où l’effroi et le doute investissent le visage de ceux qui croisaient sa route avait toujours un côté amusant. Mais il était surtout profondément lassant. Pour quelle raison fallait il que la peur soit la première à s’exprimer ? Pourquoi cela ne pouvait il jamais être une simple indifférence ou une légère surprise ?
Ce gamin réagissait mal à l’idée que le milicien puisse avoir l’âge de son père, qu’il puisse même être son père. Atrus comprenait bien sa réaction ; c’était quelque chose qui pouvait aisément écœurer quand l’on regardait la réputation de la milice. Toutefois il n’aimait pas l’injure qui s’était glissé dans sa réponse.

L’on pouvait le traiter d’ordure, d’enflure, de salopard mais fils de pu** ? C’était trop. Une insulte devait s’arrêter à la personne ciblée, pas frappée ses proches, encore moins sa famille. Elle n’était pour rien dans ses choix. De plus, il était clair que ce garnement méritait de se faire remettre à sa place, de se faire calmer proprement, sèchement. Mais même si le poing d’Atrus se serra, et s’arma pour partir en direction du ventre du mineur, il ne partit jamais. Il n’était pas l’un de ses collègues n’attendant qu’un pseudo prétexte pour violenter son prochain. Il ne croyait pas en l’efficacité de cette méthode. Alors il ne restait qu’une étincelle furieuse, menaçante dans son regard et un ton froid rappelant immédiatement à l’ordre.

« J’ai dit que je pouvais avoir son âge, pas que je l’étais. Et ma mère était loin d’être une prostituée… »


Un avertissement silencieux. Une mise en garde qui resterait sans doute lettre morte car incomprise. De toute façon, cette simple idée qu’il puisse être son géniteur (et qui n’était pas non plus totalement impossible même si présentement elle n’était rien de plus qu’une idée) l’avait bien perturbé, au point qu’il ne pensa pas à se servir de l’excuse servie. Atrus trouvait cela presque dommage ; il aurait presque pu croire que c’était vraiment cela. Il y avait tellement de pervers dans cette ville…

« Qu’est ce que tu cherches ? » il répéta la question, calmement, sans signe d’impatience. Même si le gamin décidait de l’attaquer il perdrait ; c’était une évidence.

« Alors ? L’espionnage, ça se traite comment déjà ? Ah oui, une salle, trois gars. Deux pour tenir, l’autre pour frapper et le quatrième est parti fumer une clope… »


Un peu de menace sur un air sérieux, avec un sourire malaisant était bon pour faire craquer les plus peureux. Peut être celui-ci demanderait plus d’effort ? Peut être même allait il devoir le mener dans un coin désert et lui faire voler ses précieuses dents jusqu’à ce qu’il n’ait plus d’autre choix que de manger jusqu’à la fin de ses jours avec une paille ? Bien sûr il ne prendrait pas de plaisir à en arriver là mais s’il le fallait pour savoir ce qu’il désirait, il ne reculerait pas. Le type prenait des airs louches, cachait certainement quelque chose et il avait été formé à réagir ainsi. Qu’il le veuille ou non, sa mauvaise « éducation » avait tendance à se manifester.
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Azraël Balsan
Mineur
Azraël Balsan
Azraël Balsan
Azraël Balsan
MessageSujet: Re: Un cailloux sur le chemin (Astrus)   Un cailloux sur le chemin (Astrus) EmptyLun 12 Aoû - 18:39

Est-ce qu’il allait réussir à partir ou pas ? Telle était la question ? N’importe qui pouvait arriver et le voir coincer là avec ce…ce milicien. D’un côté comme de l’autre. Il avait qu’une envie se sortir de ce mauvais pas le plus vite possible mais il n’avait aucune idée de comment faire. Le chant de la mine lui avait indiqué comment faire si il se faisait prendre, ou quoi dire. Il s’était même répété l’excuse fourni par son chef en boucle dans son cerveau mais…c’était dans un brouillard. Il n’entendait plus la voix du chant de la mine, ni sa propre voix intérieure, il n’entendait que les battements de son cœur qui paralysait son corps et son cerveau aussi. C’était un brouillard bien épais là haut.

Il se fichait de la mère de ce type, ça pouvait bien être une pu** pour avoir mis au monde un futur milicien, et lui un encu*** non mais sérieusement ? Il n’allait pas débattre du sens de ses insultes. D’abord parce qu’il n’avait jamais appris à réfléchir à ce que signifiait réellement une insulte quand il la balançait et ensuite parce que c’était pas vraiment le sujet. Ce n’était pas ça qui allait l’aider n’est ce pas ? Il n’était pas… hyper… philosophe de base mais alors là encore moins. Il ne comprit pas très bien ou voulait en venir le type. Il comprit seulement que l’insulte ne lui avait pas plu mais c’était le but quand on injuriait quelqu’un non ?

« Désolé monsieur je ne voulais pas dire ça…. »

Il baissa les yeux avec le bon petit air de coupable, ça…c’était sûrement ça qui devait convenir. Il ne devait pas insulter la hiérarchie, ce n’était pas bien, oh non pas bien du tout. Vilain Azraël, vilain. Hum… sa mère lui avait au moins inculquer ça, qu’on ne devait pas être irrespectueux avec ceux qui détenait le pouvoir qu’on pense d’eux. Mais bon ça lui avait échappé einh, si il s’excusait il pouvait être pardonné non ? Et accessoirement il pouvait partir ? Et retourner à ses affaires ?

Merde ! C’est que le type lachait pas l’affaire. Il n’avait pas l’air d’être du genre à oublier et passer à autre chose. L’espio..l’espiopio… Double merde ? Comment avait il deviné ? Putain…il était … devin ? Az ouvrit la bouche….la referma après…quelque seconde . Euh… what ? Le chant de la mine ne lui avait pas parlé de l’hypothèse ou on savait avant même de le torturer qu’il était un espion. Non non non non non. Et ils allaient le…à 4…ou 3 gus ?

« Ne…faites pas ça… »

Pitié ? Merde c’était pathétique. Il allait finir par crever torturé avant même d’avoir accompli une seule mission pour le chant de la mine. Il avait tout foiré, tout raté… et sa sœur allait devoir se débrouiller toute seule. Non…le jeune minier avait commencé à baisser la tête comme acceptant la condamnation de son futur triste sort lorsque…la simple pensée de sa sœur lui redonna un coup de fouet. C’était son Leitmotiv c’était….il avait promis à sa mère de veiller sur elle il ne devait pas…il n pouvait pas.

« Je cherchais juste un type sympa mais visiblement vous en faites pas parti. Vous voulez bien me lacher maintenant ? »

Bah voilà quand on veut. Si il avait pensé à sa sœur dès le début il aurait peut être pu être crédible pour s’en sortir. Même si il existe un proverbe qui dit mieux vaut tard que jamais… le gars en face de lui avait quand même pas l’être con ni sympa. Il avait l’air d’être un peu trop…trop… trop…milicien qui se prend au sérieux. Enfin le minier faisait face pour la première fois depuis le début de cette conversation, un regard droit dans les yeux bien planté comme il faut, bien décidé.


Atrus Moreau
Serken Milice
Atrus Moreau
Atrus Moreau
Atrus Moreau
MessageSujet: Re: Un cailloux sur le chemin (Astrus)   Un cailloux sur le chemin (Astrus) EmptyLun 9 Sep - 23:02

Un cailloux sur le chemin
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L a menace de quelques coups avait toujours son petit effet. Les sangs chauds décidaient de frapper sans plus réfléchir, les pleutres se dévoilaient, souvent malgré eux. Le problème, comme toujours, c’était que cela n’apportait jamais une réponse fiable. Atrus n’en su pas moins ce qui était suffisant pour faire parler un peu ce gamin effronté. Il pouvait le travailler sur sa peur, même s’il tentait de se rattraper maintenant en invoquant l’excuse qu’il lui avait offerte. C’était trop tard pour passer. Il aurait mieux fait de trouver autre chose ; il l’aurait peut-être cru.

« Un peu tard pour les bobards et les airs contrits, tu ne crois pas ? »
finit par lâcher Atrus, sans une once d’émotion. Il n’était pas agacé, simplement fatigué de ces êtres trop couards pour assumer leurs actes et paroles, affirmer leur volonté, tenir tête à un adversaire. Y avait il seulement en ce monde encore quelqu’un qui avait autre chose qu’un appendice moue et atrophié dans le pantalon ? Le gamin était seulement pathétique, et encore, il faudrait encore pour cela que le milicien en ait pitié et ce n’était pas le cas. Il n’était toutefois pas encore au stade de la chiure sur sa botte, grâce, en partie, à une faible tentative de réveil tardif.

« Donc… Nom, métier, domicile ? C’est clair que tu espionnes pour une raison ou une autre… Mais tu sais, tu peux t’en tirer d’une situation pareille… Sans dommage… Pour toi, tes proches… »

Le ton avait été froid, puis insidieux et subtilement menaçant. Atrus espérait l’amener à céder à sa peur naturelle, à son envie de vivre tranquillement ou à son manque de maîtrise pour se trahir et le pousser à faire une erreur qui l’amènerait à l’appréhender ou le suivre jusqu’à choper un plus gros poisson car un benêt pareil n’allait clairement pas réfléchir tout seul à des plans compliqués.

Evidemment, une menace pareille pouvait se traduire par une réaction violente aussi le milicien était prêt à se défendre, en se servant de la matraque attachée à sa ceinture et aisée à sortir. Un grand coup dans la figure pouvait envoyer au tapis le plus solide des gaillards. Il suffisait de bien viser et frapper juste. Et s’il n’avait le temps d’utiliser ce petit accessoire bien agréable, il restait la solution du poing dans le nez pour faire jaillir la mer rouge. Quoi qu’il en soit, il n’allait certainement pas se laisser démonter par un mineur. D’ailleurs, même si c’était un noble, il referait la décoration avec le contenu de sa cervelle s’il était menacé. Après tout, il était là pour défendre la cité de Draumbell, la royauté donc un peu de violence n’était pas forcément un excès d’autorité, de pouvoir ou dieu sait quel drôle de notion un gratte merde de la presse pourrait trouver bon d’appliquer dessus.

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HRP : désolé du retard ! En espérant que cette réponse te convienne !
Azraël Balsan
Mineur
Azraël Balsan
Azraël Balsan
Azraël Balsan
MessageSujet: Re: Un cailloux sur le chemin (Astrus)   Un cailloux sur le chemin (Astrus) EmptyDim 20 Oct - 10:08

Décidemment Azraël n’arrivait à rien. Il n’arrivait pas à mentir ni à faire un mea culpa ni….oui il n’arrivait vraiment à rien. Pire nullos si terre il n’y avait pas. Si le chant de la mine l’apprenait… il lui avait juré qu’il pouvait lui faire confiance, qu’il était loyal et prêt à donner sa vie pour la cause et là...il était là à trembler de l’intérieur à l’idée de se faire torturer. Vraiment il avait envie de chialer et s’écrouler comme une merde, il en était à deux doigts. Pathétique oui. Il inspira profondément. L’issue de secours n’existait pas… si ? Elle existait ? Il releva les yeux et se mordilla légèrement la lèvre. Lui encore...mais ses proches oui….

« Ma sœur a besoin de moi...elle est malade... »

Il termina sa phrase dans sa souffle. Putain qu’il était con ! Et si il lui avait expliqué dès le début qu’il venait voler des médocs ? Tenter d’appitoyer ce petit coeur qui devait se cacher derrière cette armoire de milicien ? Ça aurait été crédible et ça lui aurait donné une bonne excuse. Ça aurait été le meilleur des mensonges. Instiller un morceau de vérité c’est ça le secret. Mais comme l’avait dit si bien ce sale type… c’était un peu tard pour les bobards n’est ce pas ? Il n’avait donc pas trop le choix. Si il disparaissait torturé et autre sa sœur...n’en sortirait pas. Elle était si fragile...elle avait besoin de lui. Il devait s’occuper d’elle même si ça signifiait… même si il devait… faire ce que voulait le milicien ?

« Je ferais ce que vous voulez... »

Voilà il l’avait dit. Foutu pour foutu…. Sa voix était plus que basse mais malgré tout il devait l’avoir entendu. Au lieu d’essayer de s’éloigner et de se casser comme il le faisait depuis le début il se rapprocha de l’homme jusqu’à quasiment se coller. Mon dieu mon dieu. Fallait vraiment qu’il prenne sur lui. Il haissait à tel point les miliciens, leur odeur, leur personne, leur existence quoi. Franchement être aussi près c’était à donner des hauts le coeur. Mais si ça pouvait lui permettre de survivre, de pouvoir...rejoindre sa sœur ensuite qui devait l’attendre.

« Ce qui vous ferait plaisir… ? »

Il aimerait vraiment être ailleurs et pouvoir disparaître. Pourquoi la réalité était elle si difficile ? Pourquoi les miracles n’existaient pas et la magie non plus ? La cerise sur le gateau ça serait qu’un minier passe par là par hasard, reconnaisse Azraël collé contre un milicien et sa honte serait totale. C’était peut être le seul petit truc positif pour l’instant c’était qu’ils étaient seul, pas d’autres milicien ni d’autres miniers dans les parages. D’ailleurs peut être ça serait bien d’aller dans un endroit avec moins de passage dès fois que...on sait jamais ? Non ? Il posa sa main libre sur le torse de l’homme en le regardant. Peut être accepterait il de ...bien vouloir lui donner cette porte de sortie einh ? Il n’était peut être pas obligé de tout lui raconter il pouvait aussi...voilà...faire autre chose. De toute façon tout le dégoutait autant quoi qu’il doive faire mais à choisir si il pouvait ne pas parler du chant de la mine et bien….voilà à choisir il préférait devenir l’esclave de cet homme ou n’importe quoi d’autres.
Atrus Moreau
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MessageSujet: Re: Un cailloux sur le chemin (Astrus)   Un cailloux sur le chemin (Astrus) EmptyLun 28 Oct - 13:49

Un cailloux sur le chemin
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U ne petite fiotte. C’était donc ça qui se cachait derrière cet air faussement fier du début ? Rien de plus qu’un pleutre, une poule mouillée capable d’aller jusqu’à laisser entendre qu’il était prêt à se faire enfiler dans un coin de couloir pour assurer sa survie, protégée sa sœur ?

Mais où sont passées tes couilles mon garçon ? Se demanda Atrus, peinant à retenir une grimace d’écœurement. Il avait envie de lui mettre son poing dans la figure pour le réveiller, pour le redynamiser. Il n’aimait pas les imbéciles (ce qui ne l’aidait pas à apprécier certains collègues) mais il supportait encore moins la lâcheté. Au moins, les révolutionnaires avaient assez d’audaces pour braver la Milice et tenter, occasionnellement, des actions… Mais celui là ? Poser une main sur le torse, comme une amante hésitante ? Pour une simple menace ? Non… C’était trop…

D’une main, le milicien écarta ce contact qui l’écœurait tandis que de l’autre il le frappait au ventre, avec la seule force nécessaire à chasser l’air de ses poumons sans pour autant provoquer de dommage.

« Tu me prends pour qui gamin ? Une de ces saloperies de profiteurs de garde ? Faudrait arrêter d’ouvrir la bouche à tous les connards venus ! »

Une leçon qu’il n’avait su retenir tant cette attitude l’énervait. Mais cela ne voulait pas dire qu’il allait le laisser s’en tirer à si bon compte. Maintenant qu’il voulait jouer les soumis, il pouvait bien l’utiliser à fins de glaner des renseignements, en faire une taupe. L’information a toujours été signe de pouvoir.

« Si tu veux tant te montrer agréable il y a évidemment moyen de s’entendre… Tout en t’assurant de l’avenir de ta sœur… Tu as des oreilles et des yeux non ? »


Besoin  de plus pour lui faire comprendre l’idée ? Ce gamin n’était pas aussi stupide. C’était limpide comme l’eau de roche (même s’il devait la boire noire comme presque tout le monde dans les mines). Atrus ne lui demandait même pas de trahir ses convictions intimes (d’autant qu’il ignorait son appartenance à ce groupe de révoltés). Il ne demandait rien de plus que des informations régulières sur la situation des faubourgs, les troubles qui y naissaient, les rumeurs sur les personnalités importantes… Bref tout ce qui était bon pour chapoter ce petit monde, trouver les sous-entendus de la presse, effrayer les bourgeois et nobliaux…

« Je ne suis pas un monstre. Juste un milicien qui essaie de faire correctement son travail, avec honneur. Mes ennemis tombent et souffrent mais mes amis profitent généralement bien de notre relation… »

Personne n’était là pour fouiller un médecin, lui poser de questions sur pourquoi il emmenait quelqu’un. Ils avaient cette impunité à double tranchant, à peine limité. Les affaires d’Etat avaient tellement bon dos… Un jour il faudrait qu’il se penche sur ce problème, s’assurer de l’absence d’abus.
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Azraël Balsan
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Azraël Balsan
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MessageSujet: Re: Un cailloux sur le chemin (Astrus)   Un cailloux sur le chemin (Astrus) EmptyVen 1 Nov - 9:35

Azraël se retrouva plié en deux sous l’effet du coup de poing qu’il n’avait pas vu venir. Outch mais il serra les dents et les abdos se préparant à recevoir d’autres coups. Il pouvait devenir une pierre et supporter les coups, oui il le pouvait, se transformer en boule et attendre que ça passe. Si ce n’était que ça. Si c’était qui faisait plaisir à ce sale type de frapper des mineurs, il ne serait pas le premier après tout. Dans les miliciens il y avait de tout, des salauds qui profitaient de leur petit statut de supérieur. Il y avait bien des façons d’en profiter et pas forcément sexuellement. Et ce type était comme tous les autres, pourquoi aurait il été différent ? Sous prétexte qu’il faisait son boulot, sur que ça lui faisait plaisir d’un choper un et qui sait se défouler dessus ensuite ?

Mais le deuxième coup ne vint pas….il fronça un peu les sourcils en le regardant en biais. Il lui faisait quoi ? C’est lui qui le menaçait de le torturer deux minutes plus tôt. « Je suis pas un monstre ». Euh ah bon ? Ah bah tient ça serait très étonnant. C’était bien beau de le dire mais il trouvait pas monstrueux de menacer des proches de quelqu’un ? Ou de menacer de torture. Un ennemi….ouais bon… ok c’est vrai c’était un ennemi. Lui-même voyait les miliciens, le pouvoir, tous ces gens comme des ennemis. Mais il n’était qu’un minier, c’était pas l’ennemi le plus dangereux au monde…hélas. Il aimerait bien, il rêvait de brandir le drapeau de la liberté sur une montagne de cadavre de milicien. Charmant non ? Mais un pur fantasme loin d’être une réalité.

« Vous êtes déjà tellement nombreux, on vous croise à chaque détour d’un couloir qu’est ce que vous avez besoin d’une paire d’oreilles en plus ? »

Franchement….des yeux des oreilles bon….est ce que ça aiderait vraiment à assurer l’avenir de sa sœur ? Profiter des relations…il déglutit les yeux baissés, il ne supportait pas de regarder ce sale type.

« C’est vrai quoi vous êtes combien ? »

Bonne question eiiiinh. Il acceptait, bien sur qu’il acceptait sous ces remarques. Il ne savait pas trop ce qu’il pourrait lui raconter mais bon…ça devrait se trouver ? Et puis…si il arrivait à ramener l’info qu’il était venu chercher à son boss ça permettrait aussi de rester…dans le camp du chant de la mine. Faire les deux à la fois n’était pas…très correct mais…il essayerait de... de pas trop trahir le chant de la mine. Un double jeu peut s’avérer dangereux mais au fond si sa sœur en bénéficiait peut être était ce le plus important…. Oui parce qu’il avait promis à sa mère de veiller sur elle et cette promesse prévalait sur tout le reste.

Atrus Moreau
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Atrus Moreau
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MessageSujet: Re: Un cailloux sur le chemin (Astrus)   Un cailloux sur le chemin (Astrus) EmptyMer 6 Nov - 22:37

Un cailloux sur le chemin
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S urprise, douleur, incompréhension, dégoût… Bien des émotions traversaient le visage de ce minier qui se tenait devant le seirken, écœuré de s’être vu proposer de jouer de son corps innocent.
Pourquoi fallait il toujours que les faibles pensent devoir céder aux pires pulsions des êtres humains ? Parce qu’ils étaient faibles, certes. Mais ne pouvaient ils avoir au moins le courage de fuir, de se dérober, de refus ce qu’ils voyaient eux-mêmes comme une horreur ?

«Une poignée seulement. C’est la garde qui gère le coin ici, gamin… Je te l’ai dit : je ne souhaite que savoir ce qui se trame dans les faubourgs, pour m’assurer que rien de fâcheux n’arrive. Si l’on peut s’éviter des bains de sang, c’est aussi bien. Ce n’est pas eux qui changeront les choses. Je ne les aime pas plus que toi, même si je ne puis les éviter aisément quand l’on m’en donne l’ordre. »

Le ton était de nouveau posé, maîtrisé. Il ne cherchait plus à faire appel aux sentiments mais à la raison, au bon sens. Faire naître l’idée qu’ils partageaient le même espoir de ne pas voir le monde s’écrouler dans le sang et les cendres, qu’ils n’aspiraient qu’à améliorer la cité avec le moins de massacres possibles… C’était retord de sa part, car il ne croyait pas en la révolution mais il croyait en la paix, avait l’espoir de voir un jour une milice, une police, un Etat, une cité libérés des chaînes d’un passé souillé par les ténèbres, la stupidité et la perversion. A cet égard, il était honnête. Il ne se cachait pas d’espérer des améliorations mais il ne réclamait rien de déraisonnable. Sa vie, son travail avait une importance trop grande à ses yeux pour que la prudence ne disparaisse sous le joug de la colère, de l’empressement.

« Dans la Milice ? Beaucoup trop pour vous, pas assez à mon goût. »

Une réponse obscure, qui ne répondait à pas grand-chose. Il suggérait, laissait entendre tout et n’importe quoi, se refusant à donner un nombre précis. L’incertitude était une arme.

« Bien, je crois que nous avons un accord non ? Je m’assure qu’on te laisse tranquille et toi tu me préviens quand il se passe des choses intéressantes… Même la rumeur banale a son intérêt. Si tu as besoin d’argent, de médicament… Tu me le fais savoir. C’est un maigre prix pour ton aide. Et pour tes scrupules… Car je ne doute pas que tu en aies… Sache que l’argent n’a pas d’odeur et que l’honneur a tué beaucoup de monde mais n’a jamais sauvé personne. »


Ce qu’il obtiendrait à l’avenir de ce minier n’était pas certain. Ses informations ne seraient pas forcément fiables mais c’était le problème de tout indic.
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Azraël Balsan
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MessageSujet: Re: Un cailloux sur le chemin (Astrus)   Un cailloux sur le chemin (Astrus) EmptyDim 17 Nov - 10:34

Une poignée ? Vague…le chant de la mine devrait se contenter de ses maigres indices qu’il allait lui rapporter. Maigre oui…et à quel prix. Franchement ça valait pas….c’était nul. Si au moins il avait un vrai chiffre peut être…culpabiliserait il légèrement moins. Le garde pensait le deal bon en lui proposant des médocs pour sa sœur mais…. Enfin oui c’était important mais il avait rejoins le clan de la rébellion mais ça…il ne pouvait pas le dire évidemment. Il fallait qu’il se débrouille autrement, l’excuse d’aider sa chère et tendre sœur…. Oui….peut être arriverait il à s’en sortir. La rebellion devait gagner, détruire ses ordures puis détruire la royauté et cette ville de merde et…bref ouais tout raser tout recommencer c’était le seul remède.

Les paroles du milicien le laissèrent de marbre. Un bain de sang…il ne rêvait que de ça un bain de leur sang, un grand feu de joie. Mettre la ville en cendre oui. Eux pourissaient ici dans les mines, le visage noir, les poumons à bout de souffle à peine majeur….franchement quel espoir y avait il pour eux ? A part la mort ? Aucun citoyen ne devait se soucier de leur sort. Les dommages collatéraux ne seront donc pas bien…grave, voir même mérité. Si les gens n’acceptaient pas le système, ne suivaient pas les ordres alors….ça ne fonctionnerait pas. C’est pas de la haut que les choses allaient changer c’est clair mais bien d’en bas. Il fit cependant vaguement mine d’acquiescer aux paroles de l’autre. Pauvre con….c’est tout ce que pensait Az, ça le dégoutait. Suivre les ordres comme un mouton mais vas y continue fais ton boulot de merde en faisant ça il était complice du système.

« Pas assez ? Et vous feriez quoi de plus avec un effectif plus grand ? Effectivement vous êtes bien assez nombreux pour nous frapper à votre guise voir pire. Alors être plus nombreux vous feriez quoi ? Nous tuer un peu plus ? On est que du bétail pour vous. »

Ça veut dire quoi ça pas trop pour vous, pas assez à mon sens einh. Un poil plus précis ça serait quand même sympa. Il n’avait pas voulu répondre agressivement mais c’était sorti tout seul. Oui a plus nombreux ils pourraient violer un pauvre mineur à 4 ou 5 en même temps. Charmant non ? En tabasser un sous le rire des autres. Franchement quel intérêt d’en mettre plus si ce n’était pour faire encore plus de mal et les réprimer. Oui peut être qu’il devrait tourner sept fois la langue dans sa bouche avant de parler mais faut avouer que…… merde quoi. Ils n’étaient que des pauvres crotals dans cette société. Le seul utilité c’était d’extraire ce fameux saltz. Pour le reste ils pouvaient crever. Franchement on les traiterait un peu mieux ça rendrait peut être le boulot un poil moins affreux. C’est clair c’est pas palpitant de taper de la caillasse mais avoir des repas digne de ce nom, être soigné, pouvoir respirer le grand air…ça aiderait non ?

« Ouais. »

Un accord de son cul….. ouais ouais…non l’argent a de l’odeur, l’odeur des pourris, l’odeur de ses ordures de merde. Bref….non non on se calme on a dit même si il bouillonnait intérieurement. La rage il l’avait, il lui manquait juste les couilles pour agir. C’était pas l’envie qui manquait non plus de fracasser la tête de ce type contre un mur. Mais bon…voila…il restait là à l’écouter et à ne rien faire, il se contentait de serrer les poings.

Atrus Moreau
Serken Milice
Atrus Moreau
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MessageSujet: Re: Un cailloux sur le chemin (Astrus)   Un cailloux sur le chemin (Astrus) EmptyMer 11 Déc - 23:38

Un cailloux sur le chemin
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I l devait être bien difficile d’admettre qu’un groupe aussi répressif et détesté que la milice puisse se considérer comme pas assez nombreux lorsque l’on avait le sentiment qu’ils étaient à chaque coin de rue, prêt à frapper le citoyen lambda, qui n’avait rien demandé à personne, si ce n’est un peu de considération, un peu d’eau et de pain. Mais les faits étaient là : une armée, une police n’était rien de plus qu’une infime fraction de la population d’une ville, d’une société. Pour Atrus, plus d’effectifs, plus de moyens, c’était l’une des clefs pour rendre les choses moins atroces, moins pénibles.

S’ils étaient assez nombreux, il n’y aurait plus autant besoin de mater le moindre signe de dissidence par la force. L’on se montrait plus prudent face à une force plus imposante. Mais surtout il y aurait une meilleure réponse, plus rapide, plus efficace que celles jusque là apporter. Il y aurait des spécialistes, des personnes intelligentes, pas juste un bâton pour ceux qui ne prenaient pas la carotte.

« Pour certains, oui. Je ne souhaite pour ma part que protéger ma ville, la remettre sur les rails. Dirigeants et insurgés ne pensent qu’à s’étriper, les uns pour conserver le pouvoir, les autres pour le prendre. Cela ne peut pas finir bien. Quel que soit le vainqueur, il n’y aura qu’une évolution malsaine derrière. Alors, si avec des hommes en suffisance je pouvais empêcher une guerre civile, et pousser à un véritable changement, je pourrais enfin me coucher en me disant que ce n’était pas une journée de merde de plus. »

Il avait mis bien plus de conviction dans sa voie qu’il n’y avait de véracité dans ses propos. Certes, son souhait était d’éviter le conflit, l’anarchie, les bains de sang qui n’apportaient rien de plus que plus de sang mais il n’espérait, ne croyait plus même, en la possibilité d’un changement, d’un retour à une mentalité positive et saine. Pour lui, Draümbell n’était qu’un amalgame d’âmes aussi perverties que condamnées et tout effort accompli pour éviter la chute était vain. Pour autant il ne s’imaginait pas ne rien faire pour l’éviter, parce que le cas contraire il aurait le sentiment amère de l’inaction, de la défaite acceptée.

Et tout cela faisait qu’ils avaient une sorte d’accord tous les deux. Le mot était mal choisi bien sûr, car si Atrus ferait en sorte de tenir parole, l’autre n’avait pas l’air fiable. C’était une boule de rage prête à exploser mais qui ignorait sa capacité à se répandre. Cette force cachée était aussi la faiblesse sur laquelle le milicien comptait pour s’assurer de ses services.

« Allez… Va… »
finit-il par lâcher, s’écartant pour laisser le passage. Son regard se porta vers un visage anonyme près de l’entrée d’une pièce à l’autre bout du couloir, tourné vers eux. Un curieux sans importance.

« Foutu ville de merde…. »
grogna Atrus, bas. Il en avait assez de faire des efforts pour rien, pour s’entendre ordonner de fermer les yeux sur tel ou tel évènement, pour ne pas chercher à creuser les histoires louches. Il y avait trop de crasses que son sens de la justice lui hurlait de nettoyer mais il avait choisi son camp le jour où il avait signé pour la Milice, où il avait prêté serment de servir la reine et désormais, tenu par l’honneur, par le sens du devoir et par l’amour qu’il avait pour sa famille, et ses amis, il ne pouvait plus faire demi tour, abandonner cette vie pour prendre les armes et faire tomber les têtes corrompus. Il était prisonnier de ses principes, là où d’autres l’étaient de leurs statuts. Personne n’était libre, tous étaient enchaînés à quelque chose.
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