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 Poings dans la gueule et points de sutures.

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MessageSujet: Poings dans la gueule et points de sutures.   Poings dans la gueule et points de sutures. EmptyJeu 28 Fév - 11:48

« ALLEZ !! »
« DÉFONCE LUI LA GUEULE ! »
« RELÈVE TOI CONNARD »
« Prenez les paris Messieurs ! 20 pièces sur le grand gaillard ! »

Les lois de Draümbell ne s'appliquent par sur le ring. Il n'y a pas d'interdit, sauf de tuer. Par contre blesser très gravement est autorisé voire encouragé pour que le public se déchaîne et que les paris montent en flèche. Si Gaël était friand de ce genre d'occupation ce n'était pas vraiment pour se remplir les poches car il avait les jeux d'argent pour cela. Non, le valet aimait simplement l’adrénaline que lui offrait ces combats clandestins et dangereux. Cela pouvait être stupide oui, car il mettait sa vie en danger surtout qu'il avait un rôle important à tenir : celui d'être le bras-droit de Lukàs Von Rosen. Mais tant pis, c'était des risques à prendre. Il savait qu'il n'allait pas mourir de quelques coups, alors si jamais il avait mal il se contenterait de serrer les dents devant son maître et voilà.

Mais bon... Gaël était doué, très doué et il ne retenait pas ses coups. Il aimait que le public l'acclame mais ce qu'il préférait était de ressentir la douleur dans ses poings dès qu'il frappait son adversaire. Il se sentait puissant et surtout cela le dépenser et faisait ressentir l’adrénaline qui était comme une drogue pour lui.

Il était torse-nu, en sueur et un peu amoché. Sa lèvre saignée, il avait quelques hématomes sur le corps, ses cheveux étaient en pagaille totale. Cependant son adversaire était lui dans un état pitoyable. Il crachait du sang, avec un œil aussi gonflé qu'une pomme de terre, une épaule démise et la cheville sans doute cassée. Mais il restait sur le ring, regardant Gaël avec une grande haine. Pourtant il ne fallait pas être un érudit pour deviner l'issue du combat, il ne ferait qu'une bouchée de l'homme. Et c'est ce qu'il fit d'ailleurs. Gaël n'aurait jamais attaqué un homme renonçant au combat et déclarant forfait, mais si ce guignol tenait encore debout et en voulait encore, qu'il en redemandait, et bien Gaël allait le servir. « Gnnn ! » Il s'élança comme jamais pour lui porter le coup final : un coup de poing en plein dans son pif, ce qui eu pour effet d'étourdir l'adversaire en lui cassant le nez au passage et laissant apparaître une petite flaque de sang sur le ring. L'homme tomba à terre complètement KO et l'arbitre n'eu qu'à signaler le combat terminée.

Le public criait, râlait, acclamait. Certains étaient aux anges d'avoir miser sur le bon poulain alors que d'autres venaient de perdre de l'argent ce qui les mettaient en rogne. Et puis bon, l'endroit était assez mal famé alors voir de gros loubards en rogne pouvait facilement foutre les boules. C'était une espèce d’entrepôt miteux avec un petit bar à l'entrée ou l'on y servait de l'alcool fort et des bières. Et au milieu se trouvait un immense ring. Le public était composé d'hommes très costaud, virils avec souvent des œil crevés, des doigts en moins, des grosses barbes... bref, un lieu pas fait pour les enfants. Il y avait aussi des femmes faciles, des putains cherchant quelques pièces auprès des parieurs.

Gaël quitta le ring en premier, se dirigeant vers le bar alors que les dirigeants de ce lieu sortaient l'homme meurtris du ring et contactaient un toubib parce que bon, Gaël n'y était pas allé de main morte hein. « Un whisky. » Le barman ne le fit pas attendre et lui donna directement la bouteille accompagnée d'une tape dans le dos pour féliciter le champion. Gaël porta la bouteille à sa bouche et avala trois grosses gorgées avant de grimacer parce que l'alcool était fort, et pas vraiment bon.

Un homme s'approcha de lui en souriant, les bras grands ouverts comme pour prendre Gaël dans ses bras mais il n'en fit rien, il se contentait de sourire d'un air victorieux. « Beau combat Gaël ! Tu l'as sacrément amoché l'autre gus. On a du appeler un toubib histoire qu'il nous claque pas dans les pattes, car bon ce serait un gros merdier sinon. » Gaël haussa simplement les épaules. Ce genre d'endroit n'était pas pour les lopettes, et il détestait plus que tout les petits connards qui voulaient se montrer plus fort qu'ils ne l'étaient, alors il se faisait un plaisir de les remettre à leur place. « D'ailleurs tu devrais passer l'voir, t'as pris un sacré coup sur la lèvre quand même. » C'est vrai qu'en y pensant sa lèvre lui faisait assez mal et avait surement gonflé. De plus il avait quelques hématomes sur le corps. Bien que d'habitude il se serait contenter d'une poche de glace, la il se disait que quand même ce serait bien d'aller voir le docteur, car il devait accompagner Lukàs pour une sortie dans quelques jours, et il ne voulait pas avoir la gueule pétée pour ça. « Ouais, dès qu'il arrive je passerais le voir. »

Et il ne fallut pas attendre trop longtemps pour que Gaël entende dire que le médecin était arrivé. Il reposa la bouteille d'alcool sur le bar et s'alluma une clope tout en se dirigeant dans les coulisses ou le médecin était déjà en train de regarder l'étendu des dégâts de l'homme toujours évanouis et mal en point. Gaël s'approcha de lui comme un serpent silencieux, venant cracher la fumée de sa cigarette prêt du docteur. « Vous pouvez faire quelque chose pour ma lèvre ? »
Jonathan R. Grüber
Docteur
Jonathan R. Grüber
Jonathan R. Grüber
Jonathan R. Grüber
MessageSujet: Re: Poings dans la gueule et points de sutures.   Poings dans la gueule et points de sutures. EmptyLun 11 Mar - 12:06










S’enfoncer dans les entrailles puantes et obscures de la ville n’a jamais été son passe-temps favori. Et contrairement à ce qu’on pourrait le croire, se perdre dans les viscères labyrinthiques des Mines enfouies est presque préférable que s’égarer dans ces bascloîtres abandonnés. Ces lieux où la Loi et la Milice font office de blagues de comptoir, où l’on ne se contente pas seulement de survivre, oh non, non, on y dissimule tous les trafics les plus obscurs. A croire que parmi ces méandres, les Hommes ne sont plus que des Minotaures, des monstres assoiffés de sang, de chair, d’argent, des créatures cruelles dont les regards affamés suffisent à le saisir d’effroi. Jonathan n’y va jamais de bon cœur, seulement poussé par son éthique, son devoir. C’est en freinant des 4 fers qu’il emprunte avec maladresse quelques couloirs plongés dans la pénombre, jusqu’à rejoindre l’entrepôt. Les mains protégées de mitaines enfoncées dans ses poches, la tête rentrée dans son grand manteau rapiécé, enveloppé de son écharpe d’un bleu criant. D’un bleu qui lui rappelle tristement un ciel inexistant, alors que ses yeux d’un céleste délavé ne sont que le reflet d’une peur viscérale. La peur de l’obscurité. Pas celle qui l’entoure, non, mais celle que les âmes errantes abritent. Ces pupilles noires, enfoncées dans des orbites vides parfois jaunis par l’alcool ou rougis par les coups, ces véritables gouffres avides d’humanité.

Les cris, il les entend, alors qu’il se glisse parmi les monstres. Il n’est qu’une souris, craintive et discrète, que l’on remarque à peine. Les mugissements qui ébranlent les fondations de la ville semblent secouer ses propres os et il inspire vainement un peu d’air, dans ces miasmes de sueurs, d’alcool et de sang dont il n’arrive tristement pas à s’accoutumer. Il rapproche de son visage son écharpe, comme un enfant réfugie son nez contre son doudou, trouve la vaillance de progresser. Un coup se perd, le bouscule assez pour qu’il trébuche et que sa valise tombe à terre. Face à quelques breloques brillantes, des mains avides se tendent mais Jonathan s’empresse de récupérer ses fioles de désinfectant, ses piqûres, son stéthoscope.

_ Je suis médecin…

C’est une défense misérable, d’ailleurs, certains se contentent d’un rictus carnassier qui saisit toute sa colonne vertébrale. Mais on le connait, sous des pseudonymes peu flatteurs – le Clodo, le Pouilleux, le Misérable. On aime se moquer de cet Erudit qui n’est clairement pas à sa place ici… Oh, parfois, on l’a malmené, jusqu’à ce qu’il donne sa bourse, maintenant, il ne vient qu’avec sa trousse et certains ont malgré tout la décence de lui laisser son matériel. Il faut dire qu’il est le seul à accepter de les rafistoler sans rechigner et sans les ruiner. Une des putains, la Matriarche, s’avance, son imposante poitrine faisant office de brise-glace alors qu’elle fend la foule pour le rejoindre, débordante de froufrous, maquillage, parfum et manières. Elle le dépasse de 2 têtes et l’empoigne dans un rire, glissant un bras autour de ses épaules malingres pour déposer un baiser sonore sur sa joue.

_ Heyyy petit Jonnhy ! Le patron a un loulou pour toi.


Elle désigne l’épave échouée sur un lit de fortune, dans les coulisses. Jonathan bafouille un remerciement, elle l’embrasse de nouveau, le pousse en avant, manquant de le faire tomber. Il se rattrape et s’empresse de rejoindre son patient. Sa tête fait peur… Et curieusement, il pense au vieux atteint de lèpres qu’il a trouvé dans la rue, ce type qui se grattait le visage à s’en arracher la peau. Il soupire. Il hésite longuement, mais choisit d’économiser ses anti-douleurs. De toute façon, le gugusse a l’air complètement dans les vapes. D’abord, s’occuper de remettre et immobiliser sa cheville. Une attelle improvisée. Puis il s’occupe de l’épaule… La lui remettre demande toute sa force, alors qu’il grimpe presque sur le torse de l’homme pour la replacer d’un mouvement expert mais brutal. La sueur au front, il s’essuie d’un revers de manche, puis s’occupe de son visage. Quelques points de suture, de la pommade qu’il étale généreusement, avant de prendre un papier. S’asseyant au bout du lit, il met de côté quelques fioles – dont de quoi calmer sa souffrance au vu de sa cheville… Et écrit soigneusement sa prescription. Il hésite, mais traduit par dessins au cas où le type ne saurait pas lire. Un autre soupir attristé s’arrache de ses lèvres. Qu’est-ce qui les pousse à des actes d’une telle violence ?

C’est alors qu’une fumée le saisit au visage et le fait tousser. La voix lui fait tourner les prunelles et Jonathan reste quelques secondes déstabilisé à la vue du jeune homme face à lui. Son allure… est bien différente de celle des hommes massifs ou des gringalets maladifs qu’il a l’habitude de soigner. En bonne santé, une musculature harmonieuse, soigneusement mise en valeurs par l’humidité qui imprègne encore son torse. Jonathan se sent rougir de malaise – pourquoi la nudité d’un homme l’a-t-elle toujours plus perturbé que celle d’une femme ? Il comprend seulement, alors, les mots qu’on lui a dits et ses yeux se lèvent vers ce visage aux mâchoires carrées, ces yeux finement dessinés, comme des pierres précieuses enchâssées, d’un gris métallique. Un fragment d’acier, aussi menaçant, à ses yeux, qu’une lame glacée et aiguisée que l’on aperçoit… Ses cheveux sombres sont en désordre, donnant à son faciès un aspect particulièrement sauvage accentué par la traînée de sang sur sa lèvre, comme s’il eut mordu de pleines dents son adversaire… Mais le volume accentuant le dessin de ses lèvres atteste d’un coup qu’il a reçu.

_ Je… Je peux m’en occuper, oui. Nous devrions nous éloigner… Je préfère garder une certaine zone de confidentialité…

Même dans un lieu comme celui là. Et il se méfie – il n’aurait pas été surpris que ce soit l’adversaire du blessé… S’il se réveillait et que la bagarre reprenait ? Ce ne serait clairement pas Jonathan qui pourrait s’interposer. Le médecin offre un sourire intimidé, prudent, à son nouvel interlocuteur, récupérant sa valise. Il laisse ses instructions près du blessé et remonte sur son corps une couverture de fortune, par prudence, puis il s’éloigne jusqu’à quelques chaises, indiquant à l’inconnu de s’y installer. Il ne se présente pas, pour une fois… Car Jonathan n’a pas tellement l’envie que l’on apprenne les trafics dans lesquels il se retrouve plus ou moins mêlé. Il rouvre sa valise et sort, pour commencer, un carré de tissus propre sur lequel il applique du désinfectant. Sa main se referme prudemment sur le visage du jeune homme pour lui faire redresser la tête et voir la plaie sous la lumière… Ses doigts sont recouverts d’une peau rugueuse et abîmée. Ses mitaines en vieux cuir sont complètement éliminées. Pour autant, ses ongles sont soigneusement taillés et nettoyés. Il commence, prudemment, à nettoyer la plaie avec le bout de tissus pour voir si des points de suture sont nécessaires. Jonathan est bavard… Mais dans ce milieu, il se sent dégonflé comme un vieux pneu. D’ailleurs, son regard trahit une certaine nervosité, alors qu’il jette des œillades rapides autour de lui.

_ Vous devrez vous couvrir pour ne pas attraper froid après… tout ce sport. Avec l’épidémie qui court, il serait malheureux de sortir victorieux d’un combat pour finir cloué au lit. Est-ce que vous avez bu ? Il faut bien vous hydrater pour évacuer… Est-ce que vous avez d’autres blessures que celle-ci ?



Dernière édition par Jonathan R. Grüber le Jeu 14 Mar - 21:24, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Poings dans la gueule et points de sutures.   Poings dans la gueule et points de sutures. EmptyMar 12 Mar - 9:59

Gaël ne s'attendait pas à voir un médecin comme le docteur Jonathan R. Grüber. Il aurait pensé que dans un lieu comme celui-ci, le toubib affilié à cet endroit serait plus robuste, grand et viril. Là il avait à faire à un sorte d'avorton qui pourrait sans aucun doute se faire dévorer par tous les gaillards d'ici. Mais bon, sans doute que les médecins qui acceptaient de venir illégalement soigner les fous faisant des combats clandestins ne courraient pas les rues. En tout cas Gaël leva un sourcils furtif lorsqu'il comprit la gêne du toubib, mais c'était normal dans un sens car il ne devait pas vraiment avoir l'habitude de côtoyer des personnes comme des combattants. Cependant cela plaisait assez à Gaël qui pensait bien pouvoir un tirer quelques moments de rigolade. Non pas qu'il appréciait véritablement intimider les plus faibles que lui, mais bon à l'heure actuelle ce médecin pourrait être assez distrayant. Et puis il remarqua bien le rouge monter aux joues du médecin. Était-ce dû à la chaleur des lieux ou à la nudité de sa peau ? Clairement Gaël avait sa petite idée la dessus. « Pas de soucis. » Et pourtant pendant quelques secondes il ne bougea pas, se contentant une nouvelle fois de tirer sur sa cigarette en regardant le docteur, et de presque lui cracher sa fumée dessus dans un petit sourire insolent, avant de s'éloigner comme il le lui avait demandé.

Il s'affala sur l'une des chaises présentes que le docteur venait de lui indiqué et il ferma les yeux un instant. Voilà trois semaines qu'il s'était fait agressé dans la rue et bien qu'il avait reprit les combats ses côtes étaient toujours un peu douloureuses. Cependant il tenta de ne rien laissé paraître... enfin, pour le moment. Après tout avoir l'avis d'un médecin serait bon, non ? Et puis cela voudrait dire que le docteur devrait s'approcher encore plus pour regarder ses côtes et ça risqué d'être drôle. Alors il profita de la perche que le médecin venait de lui tendre pour rebondir dessus et de ne pas se couvrir le torse. « Justement, je crois m'être cassé quelques côtes y'a plusieurs semaines de ça. Vous pouvez y jeter un œil ? » Bon ce n'était peut-être pas le meilleur moment pour l’ausculter parce que Gaël avait le corps luisant de sueur dû à son combat mais bon il n'avait pas le temps d'aller voir un docteur sinon - ou pas l'envie. Alors autant en profiter.

Pendant que le docteur était en train de s'occuper de sa lèvre, Gaël ne le lâchait pas du regard, comme un serpent scrutant sa proie. En soit, en jeu véritablement amusant pour lui. « Vous n'avez pas l'habitude de ce genre d'endroit, je me trompe ? »
Jonathan R. Grüber
Docteur
Jonathan R. Grüber
Jonathan R. Grüber
Jonathan R. Grüber
MessageSujet: Re: Poings dans la gueule et points de sutures.   Poings dans la gueule et points de sutures. EmptyJeu 14 Mar - 21:30









Le nouveau crachat de fumée le dérange et il remonte sur son gros nez son écharpe bleue, pour humer l’odeur de violette dont elle est imprégnée. Son parfum préféré. L’odeur familière tranche avec les fragrances aigres du tabac et il s’apaise un peu, frottant légèrement son nez contre le doux tissu épais de l’écharpe. Ses doigts courts, épais, couverts de corne, tranchaient avec le derme plutôt entretenu du jeune homme. Jonathan sent son regard gris planté sur lui, comme une lame viendrait taquiner sa gorge ou chatouiller ses orteils. Bien entendu, il ne se sent pas tellement à son aise, alors qu’il finit de nettoyer la plaie. Pour autant, Jonathan ne se laisse, cette fois-ci, pas plus troublé. Il se concentre sur ce qu’il fait. Jonathan est un médecin, particulièrement investi dans son travail : et tant que Gaël est son patient, le rouquin est capable de faire preuve du recul nécessaire pour faire ce qu’il a à faire.

_ Je pense qu’un ou deux points de suture vous seront nécessaires. Pour éviter une vilaine cicatrice et accélérer réellement la guérison, je dirai que d’ici une semaine, vos points pourront être retirés, si vous cicatrisez bien, bien entendu.


Sa dernière question fait se redresser Jonathan. Le quadragénaire cligne des yeux, comme pris par surprise, avant qu’un sourire sans joie n’étire ses lèvres. Ses yeux délavés, il se contente de les rabaisser. Délavés par les horreurs qu’il a croisées, par la monstruosité qu’il a été capable de voir dans l’humanité. Le regard intense du jeune homme dégage peut-être toute la lassitude d’un cœur trop bon et maintes fois piétiné, une fatigue présente mais guère suffisante pour l’empêcher, encore, de travailler.

_ Vous vous trompez sur ce point, jeune homme. Je passe tout mon temps dans ce genre d’endroits comme vous dîtes… Et dans certains pis encore. Disons que je n’ai toujours pas pris l’habitude… des violences, de la détresse, du désespoir que l’on peut croiser à certains endroits.


Il conclut par un léger haussement d’épaules. Jonathan a toujours été le seul médecin à s’occuper des plus misérables. A ceux qu’on aimerait voir crever au fond des égouts, pour qu’il y ait moins de misère en ville, ou qu’on aimerait enterrer sous les mines. Loin des yeux de l’Aristocratie. Jonathan est connu par toutes ces ombres qui peuplent les rues les plus démunies et c’eut été probablement ce pourquoi aucun lascar n’ose réellement nuire au rouquin. Sans lui, personne ne viendrait soigner la grand-mère abandonnée dans sa chaumière misérable, personne n’irait traiter le rhume d’un enfant parmi une nombreuses fratrie, personne n’aurait le courage ou un sens du devoir suffisamment développé pour s’aventurer dans des coins si risqués. Son bon cœur lui perdra – bien que pour l’instant, il lui attire une certaine affection de la part des Oubliés. Le décès d’Elena ne l’a convaincu que de persévérer dans sa propre voie de la médecine. Pas celle qui mène à la richesse ou aux découvertes, mais celle du soin et du bien-être. Au souvenir de la Dame, un voile de tristesse obscurcit ses yeux, avant qu’il ne se reprenne, s’agenouillant pour glisser ses mains le long des côtes du jeune homme. Attentif, il fronce les sourcils et tâtonne ses côtes pour tester leur résistance.

_ Vous vous seriez cassé quelques côtes et vous revenez encore vous battre ? Pourquoi cet
acharnement ? N’allez pas vous fendre les côtes ou vous percer un poumon, vous savez, les conséquences d’une telle négligence peuvent être gravissimes pour votre santé…

Jonathan, comme toujours, ne peut s’empêcher de faire de la prévention. Il est inquiet et prend le risque d’appuyer sur ses côtes pour identifier les zones de faiblesse, lui demandant régulièrement d’estimer le niveau de douleurs sur une échelle de 1 à 10. Il garde les mêmes rougeurs sur les joues, mais cette fois, il est bien trop concentré sur ce qu’il fait pour le réaliser. Il ne souhaite pas commettre d’erreurs ou d’oublis, les conséquences pourraient être désastreuses pour la santé de ce gamin. Quel sang chaud pour aller chercher encore la bagarre malgré des blessures persistantes depuis quelques semaines…

_ Que l’on soit clair, si je vous soigne aujourd’hui, ce n’est pas pour vous revoir ici dans 4 jours, il est primordial de vous laisser guérir pour ne pas tirer de séquelles…

Son côté paternalisme revient, bien malgré lui. Car il a bien conscience que le type face à lui va rire, lui cracher son mépris ou la fumée de sa cigarette au visage. Jonathan, tu ferais bien d’économiser ta salive et réserver ta gentillesse pour d’autres, se dit-il. Pour autant, on ne change pas les vieilles habitudes…

Il avait vu tellement de pauvres types venir se casser la gueule, s'en sortir avec une mâchoire déboîtée, un œil presque arraché de l'orbite, un nez retourné comme un gant de toilette. Des articulations brisées qui, en se reconstruisant, donnaient des angles étranges, devenaient un handicap pour certains qui ne devenaient plus capables de travailler, qui finissaient par mendier leur pitance.

Au final, c'est peut-être car il n'a que trop l'habitude de ce genre d'endroits qu'il ne se s'y sent pas à son aise. Car il sait qu'ici, de nombreuses âmes sont condamnées à une errance, une déchéance non pas fatale, mais pire encore. Tant de destins tristement tracés d'avance, des existences condamnées qui préfèrent elles-mêmes détruire leurs chances d'avenir, préférant en venir à se battre comme des chiens des rues, pour expulser une rage latente, une injustice ou un désespoir ingérables, qu'ils n'arrivent qu'à noyer sous l'alcool, le sexe ou le sang. Ils cherchent la violence et la souffrance pour se donner l'illusion de vivre, se donner la rage de tenir.

Et il est si difficile de devoir rafistoler des corps brisés, pour au final, ne voir qu'un esprit totalement dévasté, un coeur ruiné, une vie gâchée.

Pas étonnant qu'il soit, au final, le seul docteur à venir se perdre ici alors que la majorité baisse les bras, préférant réserver leurs soins à ceux qui peuvent payer... Ou qui prendront un peu plus soin de leur vie que ces Oubliés, comme il aime les appeler.



Dernière édition par Jonathan R. Grüber le Dim 24 Mar - 11:08, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Poings dans la gueule et points de sutures.   Poings dans la gueule et points de sutures. EmptySam 16 Mar - 16:48

Le médecin avait une bonne maîtrise de son trouble, il ne fallait pas lui retirer. Gaël voulait un peu s'amuser avec lui car vraiment, il ressemblait à une brebis égarée entouré de dangereux prédateurs dont il faisait parti. Mais Jonathan savait bien y faire pour ne pas perdre son sang froid et cela plaisait assez à Gaël qui voyait son amusement s'agrandir. Il allait donc redoubler un peu plus d'efforts pour faire perdre ses moyens à ce docteur, sans se montrer méchant non plus, là n'était pas le but.

Il n'avait pas spécialement de problème pour la cicatrisation. Avec tous les coups qu'il s'était prit dans sa vie et surtout depuis qu'il faisait ces combats clandestins donc quelques années déjà, son corps avait acquis une certaine résistante et régénération. Donc cela ne lui ferait qu'une cicatrice de plus, rien de bien méchant en soit. « Je cicatrises plutôt bien, j'ai l'habitude de prendre quelques coups... et d'en rendre encore plus. » Un petit sourire insolent se dessinait sur son visage alors qu'il regardait le docteur.

Quand celui-ci parla qu'il avait l'habitude de côtoyer des endroits assez lugubres Gaël en fut assez étonné mais au final pas aussi surpris que ça. Ce médecin semblait être une personne altruiste et toujours prête à proposer son aide aux autres. Une faiblesse selon Gaël car pour lui, on ne pouvait compter que sur soit-même et tendre la main aux autres était vulnérable et surtout c'était prendre un risque de se faire avoir. Il préféra de pas répondre, mais cependant il garda ce satané sourire insolent et avec en prime un regard comme s'il voulait vers de Jonathan son quatre-heure.

Lorsque le docteur s'agenouilla Gaël ne fit qu'élargir son sourire. D'autres hommes avant lui s'étaient mit à genoux pour lui mais pas pour les mêmes raisons. Voyons voir s'il pouvait de nouveau s'amuser avec le toubib. « Ce n'était rien de bien méchant, en deux jours je n'avais presque plus mal. » Bobard. Il avait d'ailleurs toujours un peu mal selon les positions qu'il prenait. « Je suis résistant, je ne crains pas de me faire de gros bobos. » Et puis pour s'amuser, il se tourna un petit peu plus vers Jonathan, qui était à genoux devant lui, donc nous vous laissons imaginer ce que le docteur avait maintenant en vision, sans rien ajouter de plus qu'un sourire satisfait. Cependant Gaël n'est pas inconscient et sait que ses blessures ne doivent pas être prit à la légère, alors il répond simplement les chiffres qu'il estime être sa douleur.

Et puis voilà que le docteur lui faisait une sorte de petite morale, qui amusa fortement Gaël. Et comme le docteur l'avait pensé, Gaël recracha sa fumée vers lui en souriant. « Je peux pas vous promettre de ne pas revenir ici dans quatre jours, j'ai un autre combat demain. »
Jonathan R. Grüber
Docteur
Jonathan R. Grüber
Jonathan R. Grüber
Jonathan R. Grüber
MessageSujet: Re: Poings dans la gueule et points de sutures.   Poings dans la gueule et points de sutures. EmptyDim 24 Mar - 11:10









Son sourire insolent résonne douloureusement dans sa chair comme la morsure d’un chien enragé. Une pauvre bête, condamnée à être abattue sommairement quand elle irait trop loin… Les Hommes prennent goût au sang et malgré lui, ses pensées s’égarent sur le corps incomplet de la belle Dame des Oubliés, Elena. Quelle folie peut pousser un Homme à… trancher la tête d’un autre ? Est-ce le goût du sang qui monte à la tête, qui les enivre comme de vulgaires Bêtes ? Se perdre dans ces endroits malfamés le confronte de plein fouet à l’Horreur qu’abritent certains cœurs en perdition. Et sensible comme il est, Jonathan se sent violemment balloté, balancé à droite et à gauche par les brutes qui le bousculent, chahuté par cette rage qui explose de partout, éclate un nez, une lèvre, arrache une dent, enflamme un regard déjà menaçant. Cette brutalité laisse un goût amer sur ses lèvres et donne progressivement à une touche de mépris tout à fait anormale pour une personnalité comme Jonathan : mais face à ces dernières épreuves, c’est avec un léger ressenti aigre qu’il constate que certains Hommes cherchent la Haine et que c’est à lui de réparer leur corps brisé. Ils se disent adultes, forts, virils, tout ce que vous voulez et au final, voilà qu’ils ont besoin d’un « pauvre docteur » pour les materner un peu.

Ressentir cette froideur soudaine rend son regard délavé glacé à la vue de ce sourire, ce sourire impertinent. Ce sourire qui, pour lui, signifie « je vais exploser des gueules, m’en prendre plein la tronche et toi, tu vas réparer tout ce monde, pauvre merde ». C’est sa colère, qu’il voit dans ce sourire, c’est toute l’impertinence de ce monde en pleine agonie et qui gaspille encore ses maigres forces à propager de la rage autour de lui. La colère… De nouveau, un sentiment étrange pour lui. Jamais Jonathan n’a laissé de sentiments négatifs prendre possession de lui, lorsqu’il travaille, il doit fermer son cœur, n’être que bienveillance. D’où est-ce que ça vient, tout ça ? La réponse lui vient rapidement. Du corps froid d’Elena. De sa tête absence, cette nuque à nue, ce corps fragile perdu sur des dalles glacées, abandonnée comme si elle n’eut été qu’un déchet, jetée comme un mouchoir usagé. Cette douce Dame… Une victime parmi tant d’autres, elle n’est qu’un arbre d’une forêt faite de cadavres délaissés, abandonnés, oubliés au fin fond des rues, près des caniveaux, derrière une poubelle ou au fond d’un lit dans une maison prête à s’écrouler. Tous ces morts dont on ne connaît pas même le nom, qu’on a négligé et laissé partir, sans même un dernier geste, un dernier sourire.

Au final, ce n’est que la peine qui parle, cette douleur intolérable qui lui vrille le cœur, cette culpabilité qu’il porte comme un fardeau, comme s’il eut été le devoir d’un seul Homme de porter toute la misère du monde. Bien entendu, Jonathan sait qu’il n’y parviendra pas, mais il se sent tellement désespéré d’être le seul à agir et voir ces types en rajouter encore. Quitte à se faire du mal, qu’ils le fassent bien et meurent rapidement, il a d’autres patients plus urgents à s’occu… Non, cette constatation lui fait se pincer durement la main.

_ Jonathan, ça suffit, ne pense pas comme ça, je te l’interdis.


Il se l’est murmuré, d’une voix autoritaire comme jamais il n’en a fait preuve. Ce n’est plus le médecin effrayé, craintif ou gentil, l’espace d’un instant, c’est un homme d’esprit, d’un raisonnement glacé et impitoyable, d’une ténacité et d’une rigueur nouvelles pour les autres, mais pas pour lui. Jonathan est terriblement exigeant envers lui-même et se force à relâcher la tension de ses épaules, de porter son attention sur son patient, sans plus de jugement – ou le moins possible en tous cas. Toutes les vies ont de la valeur, une valeur égale, même si certains s’amusent à aller la gâcher sur un ring de combat. Et comme pour le mettre hors de lui, voilà que le gamin lui souffle sa fumée au visage. L’odeur âcre le prend aux poumons et cette fois, il remonte son écharpe bleue sur son nez, fronçant ses sourcils broussailleux.

_ Jeune homme, je vous prierai de garder votre fumée dans votre bouche ou loin de mon visage, je ne parviens pas à travailler correctement dans ces odeurs. Et je ne peux pas promettre non plus être là pour vous recoudre dans quelques jours, j’ai beaucoup de patients.


Jonathan se mord la lèvre. Il s’en veut déjà d’avoir dit ça. Le jeune homme n’y est pour rien, il n’a pas demandé cette épidémie… Oui mais bon il a choisi de se battre à la fois… Face à ce dilemme et cette position gênante, Jonathan finit par se lever, récupérant sa mallette pour glisser son stéthoscope aux oreilles.

_ Ca va être froid…

Car malgré toute sa colère, cette aigreur, il n’en reste pas moins attentif. D’ailleurs, déjà, sa voix s’est adoucie et il commence à tourner autour du « gamin » - ils ont bien 20 ans de différence, il peut se le permettre. Apposant l’appareil glacé sur la peau de Gäel, il le fait inspirer et expirer, tout en pressant parfois une côte ou deux, la redessinant du bout des doigts. Y a-t-il une casse ? Une foulure ? Ou bien une côte fendue ? Par prudence, il récupère dans sa valise du baume anesthésiant, l’applique dans des massages doux le long des côtes et de l’abdomen du jeune combattant. Ses mains abîmées, à la peau rugueuse, sont chaudes et tendres dans leurs gestes, prenant soin de se glisser même dans son dos.

_ Ca devrait vous faire du bien… C’est un anti-inflammatoire. Vos muscles devraient se relâcher et la douleur devrait partir…Je vous laisserai un baume, il faudra vous l’appliquer 2 à 3 fois par jour pendant 3 jours, si la douleur persiste, rappelez moi. Je crains que vous n’ayez une ou deux côtes fêlées, dans le doute, soyez attentif et évitez de vous y recevoir des coups. J’aimerai éviter que vous vous perforiez un poumon, ce serait ensuite beaucoup de travail pour moi et beaucoup de gêne pour vous, sans compter la douleur.

Ceux qui connaissent Jonathan le trouveront probablement radicalement différent de son comportement habituel. Pour autant, son application dans les soins reste la même alors que ses mains continuent inlassablement de parcourir le torse du jeune homme pour faire pénétrer la crème. Son regard trahit un vrai épuisement, une tristesse qui s’accumule avec un stress bien présent. L’épidémie le soucie, sans parler du drame de la douce Elena. Un soupir s’arrache de ses lèvres. Et ce gamin… Quel gâchis, songe-t-il alors que ses mains finissent par masser plus attentivement les zones de tension vers ses flancs, situées quelques unes vers son dos, d’autre vers l’avant de ses côtes. Il s’agenouille de nouveau entre ses jambes. Il lui rappelle oh… tant de désirs interdits, d’amourette de jeunesse, de fantasmes qui ont hanté ses nuits. Mais ce n’est pas à son âge qu’il trouvera l’amour ou même une relation de plaisir et parfois, cette solitude lui pèse. Il aurait voulu en parler à Elena. Trouver ne serait-ce qu’une compagnie régulière. Pour ne pas se sentir seul, moche et vieux, les trois à la fois, c’est dur à porter pour lui.
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MessageSujet: Re: Poings dans la gueule et points de sutures.   Poings dans la gueule et points de sutures. EmptyDim 24 Mar - 17:13

Gaël était surpris. Il n'aura pas réussit à intimider le médecin, à le rendre gêné ou le faire sortir de ses gongs. Jonathan reste professionnel, droit. Même si Gaël décèlait chez lui une certaine amertume lorsqu'il le soigne, ce n'est rien de bien méchant et surtout rien d'amusant pour Gaël. Il se contenta de soupire et de lâcher son mégots de cigarette au sol pour ne plus incommoder le docteur. Oui, parfois Gaël était capable de bon sens. Après tout il avait mal, et il commençait également à ressentir quelques symptômes de maladie : perte d'appétit, début de fièvre, toux. Mais il se garda bien d'en informer le médecin. Il ne l'avait dit à personne d'ailleurs, pas même à Lukàs. Gaël tomber malade... non, jamais. Il préférait se voiler la face.

Son regard se posa sur le docteur qui lui masser maintenant le torse et ses côtes. Les pressions, bien que douces, étaient tout de même douloureuses et surtout ça ne partait pas. Bordel, ça faisait quand même un moment qu'on lui avait péter les côtes mais il avait toujours mal. C'était surement dû au fait qu'au lieu de se reposer, Gaël continuait d'aller se battre. Mais franchement, autant ça n'avait rien à voir avec ça... hm.

En tout cas il était resté assez silencieux pendant le reste de l’auscultation. Il regardait le toubib comme s'il essayait de le comprendre. Dans ce monde de merde ou la lois était chacun pour soit, comment des personnes pouvaient vouloir consacrer leur vie à aider les autres ? Gaël ne comprenait pas et surtout ne voulait pas comprendre. Il pensait à lui en premier, et à la rigueur à Lukàs. Mais les autres n'étaient pas important. Même sa famille était en dernier plan.

Il prit simplement la crème en le regardant d'un œil. « Je vais voir ce que je peux faire. » Il n'était pas con non plus et ne voulait pas se perforer un poumon. S'il pouvait éviter de se faire trop de mal, ce serait pas mal quand même. Mais bon, du moment qu'il pouvait marcher, il pouvait aussi aller sur le ring.

Finalement son sourire provocateur était de retour, et même assez charmeur. Il regardait le docteur qui était à genoux. « Vous allez rougir, Doc ? » Il se permit un sourire un peu ironique, avant de reprendre, le visage tourné vers le ring. « Sinon, vous avez bientôt fini ? »
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MessageSujet: Re: Poings dans la gueule et points de sutures.   Poings dans la gueule et points de sutures. EmptyJeu 4 Avr - 16:09

Fin de rp



Attention cher Docteur, vous pénétrez dans un endroit dangereux.
Certains pourraient ne faire qu'une bouchée de vous.
Mais le valet à l'allure insolent ne vous ferez pas de mal... ou peut-être que si ?


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MessageSujet: Re: Poings dans la gueule et points de sutures.   Poings dans la gueule et points de sutures. Empty

 
Poings dans la gueule et points de sutures.
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