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 Os cassés et félés n'entament pas curiosité et détermination mais freinent un peu quand même

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Wilma Queraman
Journaliste pirate
Wilma Queraman
Wilma Queraman
Wilma Queraman
MessageSujet: Os cassés et félés n'entament pas curiosité et détermination mais freinent un peu quand même   Os cassés et félés n'entament pas curiosité et détermination mais freinent un peu quand même EmptyVen 15 Fév - 12:22

J’étais avachi dans l’unique fauteuil de mon petit chez moi, juste devant mon bureau. Ma poitrine douloureuse me faisait grimacer à chaque inspiration. Je repensais au Tag Der Toten et à ces apparitions des corps sans vie et sans tête, au mouvement de panique qui avait suivi, réprimant un frisson. Les choses devenait de plus en plus grave concernant cette affaires et les informations ne courraient pas les rues. J’allais devoir creuser encore plus, aller dans des coins ou je n’avais encore jamais été. Mais pour l’heure, j’avais plus urgent à régler...

Mon regard se porta sur ma main gauche, cachée par un bandage de fortune ensanglanté. Des premiers soins rapides m’avaient été prodigué sur place. Ils m’avaient permis de revenir ici sans trop de soucis après cette fête cauchemardesque mais a présent je devais m’en occuper, cela devenait urgent. Je réalisais seulement maintenant que cette main était mon outil de travail, mon gagne pain. Bertram serait compréhensif, il n’y avait pas de doute là-dessus mais avec les évènements récents, trouver des informations été devenu capital et je ne pouvais pas me permettre de rester hors course trop longtemps.

Quelqu’un avait fait quérir un médecin pour moi, je le savais et l’attendais, luttant pour ne pas sombrer dans un demi-sommeil. J’espérais que mes blessures n’étaient pas si grave et que je pourrais bientôt retourner courir les rues et me faufiler dans des endroits ou je ne devais pas être pour continuer mes enquêtes. J’étais optimiste, c’était évident... Pour le moment, il n’étais pas question que je bouge, un simple mouvement me faisait tourner la tête et me donnait la nausée.

Je songeais rapidement que ce petit appartement que j’occupais été dans un bien piètre état... Mon bureau était encombré de papiers, de brouillon, de boules de papier froissé, ma machine à écrire était recouverte de crasse, quelques tasses sales y traînaient aussi... Sur le sol étaient empilé des livres qui débordaient de mes bibliothèques, divers objets jonchais également le plancher. Mon lit, défait, mon coin cuisine dans un sale état... Mais il était certain que ce n’était pas maintenant que j’allais y faire le ménage... J’avais juste pris soin, avait de m’effondrer, d’occulter à la vu les quelques papiers porteur d’informations qui ne devaient pas être mise à la portée de tout les yeux.

Je restais alors sans bouger dans mon fauteuil, les dents serrées, les yeux fermés, luttant contre la douleur et la somnolence, attendant que l’on frappe à la porte.
Jonathan R. Grüber
Docteur
Jonathan R. Grüber
Jonathan R. Grüber
Jonathan R. Grüber
MessageSujet: Re: Os cassés et félés n'entament pas curiosité et détermination mais freinent un peu quand même   Os cassés et félés n'entament pas curiosité et détermination mais freinent un peu quand même EmptySam 23 Fév - 8:44








La pluie bat son plein.

Jonathan marche, à pas rapides. Son manteau rapiécé, un joli mélange de brun ponctué ici et là de rajouts verts, bleus ou noirs selon les tissus qu’il avait à sa disposition, est plaqué contre son dos. Son écharpe bleue remontée jusqu’en haut de son long nez, ses yeux d’un bleu délavés observent nerveusement la route, alors qu’il la traverse d’un élan vif. Une main tient fermement sa mallette, l’autre garde l’écharpe collée contre son visage. Ici, il y a beaucoup de monde… On le reconnaît. On le salue, par un signe de main, un sourire. Souvent, ce sont des familles nombreuses, ou quelques personnes âgées isolées, des types sans femmes, enfants, sans rien, si ce n’eut été un chien pour leur tenir compagnie. Tous les miséreux le connaissent. Jonathan, un rouquin qui ne paye pas de mine, qui n’coûte pas bien cher, mais qui soigne bien. Oh, il a été victime d’arnaques, plus d’une fois, mais il a aussi pu profiter d’une générosité sincère comme des repas qu’on lui a apportés, une main qu’on lui a tendue, des conseils pour se diriger. Personne ne se méfie de lui – il n’y a rien à craindre de ce pauvre erre qui se perd dans les mines pour aider les blessés… Quitte à réellement se perdre dans l’obscurité et à attendre qu’on daigne l’extirper de ce labyrinthe affamé. Il a dévoré tant d’âmes que c’est un miracle qu’il ait encore accepté de recracher le médecin. Faut croire qu’il était trop crasseux.

Enfin, il atteint l’appartement tant recherché. Jonathan soupire, il reprend son souffle, porte une main à son discret petit embonpoint le temps de s’apaiser. Il toque à la porte, avant d’entrer en fronçant instinctivement les sourcils. On l’a prévenu… Elle est assez sérieusement blessée. Peut-être ne peut-elle donc pas même se lever ? Anxieusement, il se permet un pas, puis un autre. Le médecin n’est pas l’exemple même de la discrétion, au contraire, son pas est lourd, son allure est pataude. Sa veste est comme un poids énorme sur ses épaules malingres, avec ses pommettes saillantes, ses joues souillées de crasse et de poussière, ses mains protégées de bandages salis, il s’approche jusqu’à la voir. Petite créature, réfugiée entre les accoudoirs d’un fauteuil trop grand. Comme un rouge-gorge, la voilà tapie dans des vêtements sombres, le carmin de ses cheveux comme le sang sur sa main tranchent avec sa peau blafarde. Elle est faiblement étendue, drapée dans sa tenue sobre, sa peau déjà porteuse d’un linceul funèbre… Il craint le pire, l’espace de quelques secondes, et voilà que ses pas s’approchent, timides, pudiques. Mais un mouvement faible trahit la vie présente, un simple mouvement de paupières, une agitation qui ébranle son corps frêle. Comme un spasme… En, heureusement, plus volontaire. Un élan d’inquiétude et de chaleur humaine le prennent de plein cœur et il s’approche aussitôt d’elle, sa main effleure son épaule.

_ Bonjour, mademoiselle. Ne bougez pas, je vais venir vous ausculter. Je me nomme Jonathan, Jonathan Grüber. Comment puis-je vous appeler ? Comment avez-vous été blessée de la sorte ?

Il est important de la tenir éveillée. Il pose sa mallette près d’elle, il l’ouvre d’un geste assuré, plonge ses mains dans ses affaires. Voilà qu’il sort un savon, une gourde d’eau ; il ouvre une des fenêtres de l’appartement et prend le temps de nettoyer consciencieusement ses mains, jusqu’à sous les ongles. Il les sèche à l’aide d’une serviette bleue soigneusement brodée, qu’il plie et range avant de récupérer sa gourde d’une main. De l’autre, il récupère une curieuse petite boîte métallique, une pression suffit à ce qu’une pastille blanche retombe au creux de sa paume.

_ Tenez, prenez. C’est pour calmer la douleur.

En attendant que le médicament fasse effet, il récupère précieusement sa main entre ses doigts. Il veille à la bouger le moins possible pour éviter de raviver la souffrance, examinant en un premier temps l’état de sa plaie. Puis il humidifie en douceur la bande, avec un spray empli d’eau pure, pour réussir à la défaire sans arracher la croute ayant pu commencer à se former. Cela prend du temps, demande beaucoup de patience, mais Jonathan est minutieux : il sait que le traitement va prendre une vingtaine de minutes à agir. Autant s’occuper en priorité de sa main.

_ Qu’est-ce que vous faîtes de beau dans la vie ?

D’habitude si bavard, Jonathan est, aujourd’hui, peu loquace. Il est concentré dans ce qu’il fait, les bavardages viendront plus tard… D’ailleurs, s’il avait été un tant soi peut attentif, il aurait remarqué la machine à écrire. Non, ses yeux sont concentrés sur la blessure et la poussière qu’il perçoit lui fait franchement froncer les sourcils. Une minière ? Il reconnaît bien les poussières qu’il relève habituellement sur la peau de ses pauvres travailleurs… Il va devoir sérieusement désinfecter la blessure et l’anti-douleur qu’il vient de lui infliger ne sera pas suffisant. Il préfère reposer sa main et prépare, dans une coupelle, un mélange curieux – une pommade désinfectante, dans laquelle il ajoute quelques gouttes d’un anesthésiant, mélange d’extraits de plantes variées dont certains opiacés… Il remue soigneusement le tout, avant d’enfiler des gants en tissus imperméables qu’il trempe de l’étrange mixture pour commencer à en appliquer délicatement sur la main de sa patiente. Quand cet anesthésiant fera effet, il observera de plus près sa blessure. En attendant, il repose de nouveau sa main et récupère le bouchon de sa gourde qu’il remplit d’eau, y ajoute un peu de sucre. Il approche ensuite le verre improvisé des lèvres de la jeune femme.

_ Buvez, ça vous fera du bien.


Dernière édition par Jonathan R. Grüber le Mar 30 Juil - 22:15, édité 5 fois
Wilma Queraman
Journaliste pirate
Wilma Queraman
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MessageSujet: Re: Os cassés et félés n'entament pas curiosité et détermination mais freinent un peu quand même   Os cassés et félés n'entament pas curiosité et détermination mais freinent un peu quand même EmptyLun 25 Fév - 13:36

J'étais plongée dans les pensées d'un demi-sommeil comateux lorsque je perçue un bruit dans la "réalité". La porte d'entrée qui s'ouvrait. J'entendais un pas lourd, lent comme si la personne hésitait à franchir le seuil de mon petite appartement. J'essayais d'entre-ouvrir les yeux pour apercevoir le visiteur, espérant que c'était bien celui que j'attendais, le médecin. Ma première tentative de soulever un peu plus les paupières fut vaine, j'y parvient la seconde fois. Je n’eus cependant pas le courage de détailler plus avant l'individu qui se dirigeait vers moi.

Il émanait de lui une certaine humanité et je me sentais plutôt en confiance. De tout façon qui que ce puisse être, je n'étais pas en état de faire la moindre chose. L'homme était bien le médecin que l'on avait fait venir pour moi, il se présenta rapidement et me demanda ensuite, d'une voix assez forte comment il pouvait m'appeler.

Le son de sa voix me sorti quelques peu de mon état vaseux et je mis quelques secondes à enclencher ma réflexion mon répondre à ses rapides questions :

—Je... Vous pouvez m'appeler Wilma, commençais-je d'une voix pâteuse et hésitante. Je je n'sais pas si vous êtes au courant... mais... le Tag Der Toten... Je repris mon souffle difficilement tant à cause de mon état que du souvenir de ce qu'il était advenu. Les apparitions, les corps sans têtes... Et puis la bousculade... Je... j'étais au milieu, finis-je doucement, ma respiration étant toujours saccadé à cause de la douleur dans mon thorax. Mes propos pouvait sembler fantasque, délirants, surtout vue mon état. Et pourtant, ils ne l'étaient pas et cette évocation m'avait donné un frisson qui me parcourue tout le corps. Je n'avais pas la force d'en dire plus et je continuais de lutter pour garder les yeux ouverts et mon concentrer sur les paroles du médecin. Je l'entendais d'ailleurs bouger dans 'l’appartement mais dire ce qu'il était précisément en train de faire, je n'en était pas capable à ce moment. Je me forçait à respirer calmement, pour apaiser la douleur qui me vrillait les côtes. L'homme me donna d'ailleurs un petite pastille blanche, m'indiquant qu'elle me soulagerai un peu, je la prit sans attendre, espérant qu'elle agisse vite.

Le médecin s'attaqua ensuite à ma main. Précautionneusement, il retirait le bandage de fortune qui m'avait été fait, prenant le plus rand soin pour le défaire. Malgré sa douceur, je serrais la mâchoire, la douleur était bien présente, le médicament allait certainement prendre effet dans quelques minutes. Je ne bougeais pas et le laissait faire, mon concentrant sur ma respiration et sur la machine à écrire sur mon bureau, histoire de penser un peu à autre chose. Le médecin me demanda d'ailleurs ce que je faisais dans la vie. Mon regard posé sur ma machine, la situation aurait pu prêter à sourire mais l'heure n'était pas vraiment aux réjouissances.

—Je... suis journaliste,
répondis-je simplement. Même si l'homme me paraissait sympathique et que j’étais dans un piètre état, mon coté un peu paranoïaque dû à ma profession restait à veiller tout de même et je ne m'étendis pas sur le sujet, du moins pas pour le moment.

Les yeux un peu plus ouverts, je vis l'homme préparer une mixture et l'appliquer sur ma main. Je me mordis légèrement la lèvre, cela piquait un peu et je me crispais un peu. Quand il eut finit, il pris sa gourde et l'approcha, me disant de boire, ce que je fis. De l'eau, fraîche et un peu sucré. Comme il l'avait dit, cela me fit un peu de bien.

Une petite minute ensuite, du moins en avais-je l’impression, je commençais à sentir la douleur s’atténuer quelques peu pour ma main et mon thorax et cela me permis de reprendre une meilleure respiration même si cela restait difficile. Mon visage, je le sentais, dû se détendre légèrement.
Jonathan R. Grüber
Docteur
Jonathan R. Grüber
Jonathan R. Grüber
Jonathan R. Grüber
MessageSujet: Re: Os cassés et félés n'entament pas curiosité et détermination mais freinent un peu quand même   Os cassés et félés n'entament pas curiosité et détermination mais freinent un peu quand même EmptyLun 11 Mar - 11:20









Le son de sa voix est un terrible soulagement… Toute sa vie, Jonathan a entendu l’expression de « petite mort » pour décrire l’état comateux ou ensommeillé de certains patients. Un terme qui, en soi, n’a absolument rien de rassurant. Plus encore pour un esprit prompt à l’imagination comme le sien. La savoir éveillée, capable de répondre quelques phrases difficilement articulées, enlève un poids de sa cage thoracique. L’esprit libéré d’un étau, il parvient plus aisément à se concentrer sur les éléments qui l’alertent. Comme le contenu étrange de son discours. Les corps sans tête ? Bien entendu, comme tout esprit pragmatique, l’idée d’un choc psychologique entraînant des délires s’empresse de germer. Mais le souvenir du corps d’Elena perce son esprit et assène un violent coup de marteau à sa supposition instinctive. A force de voir des horreurs, il ne sait plus ce qu’il peut croire. Certains pourraient se plaire dans le doute et le mystère, mais Jonathan exècre ça de tout son être. Comment peut-on soigner un patient si son discours est un amoncèlement de phrases sans sens, si ses mots révèlent un esprit troublé dont la vision ne correspond absolument plus à la réalité ? Le cœur serré dans sa cage thoracique, il s’est rassis près d’elle et nettoie consciencieusement sa main. Il est important de vérifier qu’aucun os n’a été brisé – d’un premier examen, il n’en a pas l’impression. La plaie béante va demander des soins réguliers… Ainsi qu’un repos de quelques mois pour éviter l’apparition de foulures, de déformations lors de la guérison. Il lui prescrira des étirements adaptés. La main de la jeune fille entre les siennes, il faisait jouer en douceur ses articulations, comme le poignet, ses doigts, un à un. Ce serait douloureux, mais avec l’effet du médicament, ce devrait être supportable. Il l’espérait.

_ Journaliste ? Je préfère vous prévenir dès à présent, l’état de votre main exige une vraie guérison… Et par conséquent, un repos d’un mois minimum, avec des étirements progressifs pour ne pas perdre du muscle. Ce n’est pas à négliger, sous peine que vos muscles ne se déforment, que votre plaie ne guérisse pas correctement, ce qui peut entraîner dans le pire des cas un handicap… Pour certains patients, il devient presque nécessaire de leur briser la main de nouveau pour essayer de récupérer un peu de mobilité. Et je n’aimerai pas que nous en venions à là. Pendant deux semaines, vous ne bougerez pas vos doigts, je repasserai ensuite vous voir pour que nous fassions un point.

Au bout d’un quart d’heure, la pommade anesthésiante fait son effet. Jonathan reprend sa valisette pour extirper une aiguille. A l’aide d’une allumette, il désinfecte la pointe soigneusement, puis récupère son fil de pêche soigneusement nettoyé – dans une fiole emplie de sérum. Il l’extirpe du bout des doigts, le glisse dans le chas avec expérience, avant de saisir la main de la jeune femme. La maintenant fermement, par peur qu’un mouvement brute ne lui échappe, il commence à recoudre soigneusement la blessure béante. Des points soigneusement faits, il ne fait pas du travail de charretier et ne veut pas laisser de cicatrices immondes sur la peau de la jeune femme. Ses points sont assez près les uns des autres, refermant presque joliment la plaie, digne d’une couture d’un grand tailleur. Jonathan nettoie régulièrement la main de la jeune femme via un spray empli de liquide désinfectant, pour chasser le sang qui pourrait obstruer sa vue. Enfin, le dernier point… Il le noue en douceur, finissant de nettoyer la plaie. Il récupère, dans sa valise, un peu de pommade cicatrisante qu’il applique sur les bords de la plaie, puis une bande qu’il enroule soigneusement autour de la main de la jeune femme, immobilisant ses doigts sans pour autant bloquer son poignet. Il ne veut pas totalement la bloquer, seulement empêcher les pliures de ses doigts ou leur écartement. La bande bien serrée va aussi éviter les mouvements de peau ou de muscles trop violents pouvant risquer d’écarter les bords de la plaie.

Une bonne chose de faite.

Les yeux bleus, délavés, du médecin se portent sur la jeune femme. Malgré ses cernes, son regard vif détaille soigneusement la journaliste et il finit par s’agenouiller devant elle, récupérant son stéthoscope pour le placer vers le diaphragme de la jeune femme.

_ Est-ce que vous pouvez retirer votre haut ? Est-ce que je peux vous toucher ? J’ai besoin de vérifier l’état de votre cage thoracique… Avez-vous subi une pression sur vos côtes ? Une perforation ? Avez-vous craché du sang, ou vomi ? Qu’est ce que vous ressentez exactement ?


Il n’ose pas arracher son haut, pas alors qu’elle est consciente… si il y a bien une fracture ou une perforation, lever les bras pour retirer son haut sera sûrement particulièrement pénible malgré le calmant. Peut-être ne sont-ce que des foulures ? Mais quand il entend son souffle difficile, il en doute…  


Dernière édition par Jonathan R. Grüber le Mar 2 Avr - 14:54, édité 1 fois
Wilma Queraman
Journaliste pirate
Wilma Queraman
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MessageSujet: Re: Os cassés et félés n'entament pas curiosité et détermination mais freinent un peu quand même   Os cassés et félés n'entament pas curiosité et détermination mais freinent un peu quand même EmptyMar 26 Mar - 10:53


Le médecin s'était rassis à coté de moi. Je le sentis attraper ma main, soigneusement et la nettoyer. Le produit semblait avoir fait des miracles, la douleur s'était lentement estompée, devenant secondaire bien que toujours présente, me faisant me crisper par moment lorsqu'elle revenait un peu plus forte durant l'examen et cela n'arrangeait pas la douleur sournoise dans ma poitrine, toujours présente même si bien diminuée par l’action du médicament. Il fit ensuite bouger mes doigts, peut-être pour s'assurer qu'aucun d'entre-eux n'était cassés, ce que j’espérais...

Et malheureusement, ce que je crains finit finalement par arriver, ma main allait devoir rester immobilisée totalement pendant un moment. Si j'avais été en meilleure forme, j'aurais certainement soupiré mais là, en apparence j’accueillais la nouvelle de manière assez neutre, finalement c'était presque une évidence. Dans ma tête cependant, mon cerveau encore un peu en activité se disait que cela allait être grandement handicapant et que j'allais devoir limiter mes activités. Mais vu comme j'avais eu mal, je ne risquait probablement pas de faire des folies, du moins dans un premier temps. Ensuite... Il allait falloir que je domine mon impulsivité, mon insatiable curiosité et envie d'informer... il en allait de ma santé après tout. D’après les dire du médecin et vu ce qu'il avait annoncé si jamais je ne le faisait pas, je n'allais peut être pas trop jouer avec le feu. Je n'avais pas envie handicaper ma main pour la suite ni que l'on doive me la casser à nouveau... J’allais devoir tempérer ma nature un temps.

—D'accord, très bien, disais-je doucement, pour simple réponse en hochant la tête aux paroles du médecin.

Après plusieurs minutes, je vis l'homme extraire une aiguille de son sac. j'avais beau être dans un sale état et légèrement somnolente, je me doutais de ce qu'il allait faire et je n'étais pas très rassurée mais de toute façon, c'était inévitable et je n'avais pas vraiment pas l'énergie à être plus inquiète que cela. Et puis je me sentais plutôt en confiance avec ce médecin. Je détournais les yeux, je n'ai guère envie de voir ça. D'habitude ça ne m'aurais peut-être pas dérangé plus que cela mais dans mon état actuel, je préférais me concentrer sur les éléments présent sur mon bureau, beaucoup trop encombré. Je sentais l'aiguille, que le médecin semblais manier d’une main de maître puis une pommade et enfin, un bandage. Cette fois, mes doigts étaient immobilisés, bien enrubannés dans la bande.

Une fois qu'il eut finit et que ma main, bandée était appuyée sur l'accoudoir de mon fauteuil, le médecin sortit un autre instrument de son sac, l'approchant de ma poitrine. J'essayais de me détendre même si cela était beaucoup dire et de desserrer un peu les mâchoires. Le médecin me demanda ensuite si je pouvais retirer mon haut. J’eus un instant d'hésitation. Ma poitrine était douloureuse et respirer me donner l'impression que l'on m'enfonçait de petites aiguilles dans les côtes. Es ce que j'allais pouvoir retirer mon vêtement ? Je ne le savais pas vraiment moi-même. J’essayais lentement de me décoller du dossier de mon fauteuil. Un léger vertige nauséeux me pris mais je passait outre, il était bien moins pire que lorsque le médecin était arrivé. Et en faisant ce mouvement, avec le peu de forces que j'avais, je doutais de ma capacités à réussir à faire cela. Et pourtant, puisant dans l’énergie que j’avais un peu regagnée, le visage crispé et ma main bandée que je laissait sans la bouger, je parvins à retirer presque entièrement mon haut, qui tomba sur mon bras. Je m’appuyais à nouveau, bien vite contre le dossier, mes muscles protestaient de tout cotés et la douleur revenait peu à peu.

A ce moment là, je ne songeais pas que ceci allait dévoiler en parti le tatouage qui courrait le long de mon cou et que je dissimulait en général soigneusement lorsque je sortais à l’extérieur ou que j'étais avec d'autres personnes, à de rares exceptions près. Un oiseau sombre s'envolant et semblant se disloquer dans mon épaule.

Je répondis aux questions du médecin, la mâchoire encore un peu crispée.

—Vous pouvez me toucher,
confirmais-je au médecin dans un souffle. J'essayais de rassembler les souvenirs pourtant frais mais encore flou du Tag Der Toten, de ce chaos sans non. Je réprimais un frisson, autant dû au souvenir qu'a l'absence de mon vêtement. Dans le mouvement de foule, une pression je pense. Je, j'ai eu le souffle coupé et je me suis retrouvée à terre, une douleur fulgurante dans la poitrine. J'inspire péniblement. Un peu comme si ma poitrine était coincée dans un étau, ajoutais-je. Et sinon, je je n'ai pas craché de sang.

Je laissais quelques secondes passer, essayant de mettre en mots ce que je ressentais.

—J'ai une douleur diffuse et supportable quand je ne bouge pas mais respirer me fait mal. Par moment, si je tousse, que j'ai un mouvement qui tire sur les muscles de ma poitrine, j'ai mal, comme si l'on me piquait un poignard dans les côtes. je crois que c'est à peu près ça, confirmais-je au médecin qui se tenait devant moi.

Jonathan R. Grüber
Docteur
Jonathan R. Grüber
Jonathan R. Grüber
Jonathan R. Grüber
MessageSujet: Re: Os cassés et félés n'entament pas curiosité et détermination mais freinent un peu quand même   Os cassés et félés n'entament pas curiosité et détermination mais freinent un peu quand même EmptyMar 2 Avr - 14:54








Ses gestes raidis révèlent la douceur qu’elle ressent à chaque geste. Tant de contusions, à un si jeune âge… Comme toujours, le bon vieux médecin sent son cœur se serrer sous l’inquiétude, alors qu’il l’observe attentivement, l’accompagne prudemment d’une main posée en bas de son dos. Il l’aide à retirer son haut, pour qu’elle ménage ses efforts, jusqu’à ce qu’elle s’appuie contre le dossier de son fauteuil. La jeune femme semble souffrir le martyr. Il revint près d’elle pour étudier ses côtes, pressant en douceur ses flancs, écoutant son souffle… Elle ne semblait pas avoir de perforations. C’eut été déjà un point rassurant. Les poumons percés par une côte brisée étaient toujours relativement difficiles à soigner, enfin, aux yeux de Jonathan ; les mineurs ou les habitants avaient un risque bien plus important d’affection et si cela affectait les voies respiratoires… Pas bon.

_ Probablement des côtes fêlées… Je vais vous prescrire des antidouleurs et de quoi relâcher vos muscles. Le repos est primordial, ce n’est pas grave mais si vous vous agitez trop… la blessure va réellement s’aggraver et croyez moi, évitez à tous prix d’abîmer vos organes, poumons ou viscères, la guérison est bien plus longue et plus douloureuse encore.

Jonathan parle dans sa barbe rousse, les sourcils froncés, mais il espère qu’elle l’a entendu. Il prépare des bandages, de la pommade anesthésiante et de nouveau, tartine la peau de la jeune femme. Il ne fait pas attention à son tatouage, concentré dans ses gestes, veillant à ce que sa peau absorbe la pommade, puis il entoure prudemment son abdomen des bandages. Il les serre assez pour la maintenir, sans pour autant l’étouffer… Oh, c’est peut-être gênant, mais il est primordial de limiter ses mouvements pour éviter qu’elle ne tire davantage sur ses côtes fêlées. Ses mains rugueuses se glissent dans le dos de la jeune femme, passent vers sa taille en évitant de la toucher plus que nécessaire, par politesse. Concentré dans ses gestes, il finit par se redresser, ses mains elles mêmes engourdies par l’anesthésiant. Il les nettoie avec un peu d’eau, puis hésite, avant d’effleurer prudemment le front de la jeune femme pour la tenir éveillée.

_ Je vais vous installer différemment… Nous discuterons davantage après, d’accord ? Ce n’est pas la meilleure posture d’être ainsi dans votre fauteuil, vous tirez sur vos côtes.

Jonathan récupère, dans sa mallette, une gourde d’eau fraiche qu’il appose délicatement contre le flanc de la jeune femme, puis il cherche autour de lui. Il n’est pas assez fort pour la porter sur quelques mètres, pas sans prendre le risque de lui faire du mal et il faut éviter à tous prix de tordre ses côtes… Autant ne pas la bouger, jusqu’à ce qu’elle soit capable de se mouvoir par elle-même. Il hésite mais tire, en douceur, le bas du fauteuil pour étendre les jambes de la jeune femme. Il s’empresse de rejoindre son lit défait, il récupère des coussins, la couverture, revient près d’elle. Avec toute la douceur dont il est capable, il invite la jeune femme à s’accrocher à ses épaules : il glisse un bras autour de son dos et la soulève légèrement, plaçant les coussins autour d’elle et dans son dos. Avec délicatesse, il la repose contre ce dossier plus confortable. Il replace les coussins de sorte à ce qu’elle n’ait qu’à se reposer contre, le torse immobilisé par les coussins, soutenue tout en douceur pour ne pas réveiller la douleur. Il entoure ses jambes, son ventre, hésite mais retire pour de bon le haut de la jeune femme, dissimulant sa poitrine à l’aide de la couverture épaisse.

_ Les anesthésiants que je vous ai donnés vont faire effet… N’hésitez pas à vous endormir, vous devez vous reposer. Je vais aller acheter un peu de nourriture, je reviendrai la préparer ici… Il faut que vous récupériez des forces, d’accord ? Quand je reviendrai, nous pourrons discuter…  J’aimerai que l’on vous apporte les repas, au moins pendant une semaine, que vous vous ménagiez. Hors de question de porter vos courses. Réfléchissez au nom et à l’adresse de vos amis, j’irai les contacter après mon retour.

Son état est à présent stable, il faut qu’elle dorme, au moins un peu… L’anesthésiant et le relâcheur musculaire, comme il l’appelle, devront l’aider à sombrer dans les bras de Morphée, au moins le temps qu’il aille acheter quelques vivres pour qu’elle ait de quoi tenir quelques jours.


Dernière édition par Jonathan R. Grüber le Mar 16 Avr - 14:51, édité 1 fois
Wilma Queraman
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Wilma Queraman
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MessageSujet: Re: Os cassés et félés n'entament pas curiosité et détermination mais freinent un peu quand même   Os cassés et félés n'entament pas curiosité et détermination mais freinent un peu quand même EmptyVen 12 Avr - 15:17

Le médecin faisait attention à tout mes gestes et remarqua rapidement que mes côtes me faisait toujours bien souffrir. Il était prévenant et je me sentais suffisamment en confiance. Et finalement, les mauvaises nouvelles continuaient... Comme pour ma main j'avais des suspicions mais l'entendre était toujours plus délicat. Je semblais cependant avoir évité le pire, mes côtes n’étaient certainement que fêlées, c'était deja un premier soulagement. Même si la perspective de devoir rester calme et en me ménageant le plus possible n'était guère engageante pour moi. Moi qui aimais tant courir les rues, aller dans des endroits plus ou moins recommandés, tendre l'oreille, me glisser là ou je ne devrais pas forcément être... Je allais devoir faire une pause on dirait...

Je hochais la tête la tête à ses conseils. Cela serait difficile mais, comme pour ma main, les mots du médecin furent suffisamment équivoque pour mon convaincre de suivre ses directives pour guérir au mieux et au plus vite. Et de toute façon, pour le moment, j'avais juste envie que la douleur se calme et de pouvoir me reposer un peu.

Je sentais les mains du médecin sur ma peau, une pommade, une crème. La douleur se calmait, s'apaisait au fur et à mesure. Je me sentis me détendre un peu plus. L'homme me mis un bandage, la sensation était étrange à la limite du gênant mais je savais que cela est pour limiter les dégâts et finalement être maintenu ainsi était presque mieux même si j’allais devoir m'y habituer un peu.

Je sentis l'homme effleurer mon front, je reportais mon attention sur lui. Il me prévint qu'il allait essayer de faire en sorte que je sois mieux installé pour soulager mes côtes. Je hochais de nouveau la tête en signe d’assentiment.

Je l'entendais brasser un peu dans l'appartement puis il revint vers moi, armé de mes coussins et de ma couverture que je reconnu. Il me fit signe de m'accrocher à son épaule, afin de passer un coussin derrière moi. Avec la pommade, l'effort ne fut pas trop pénible.

J’étais à présent calé dans mon fauteuil, contre tout ces coussins je ne peu plus trop bouger, du moins le torse. Je me laisse aller à m’appuyer contre ce dossier. Le médecin finit d'enlever mon haut qui était encore sur mon bras et de rabattre la couverture. La douleur bien calmée, la fatigue se faisait plus que sentir.

J'écoutais les derniers mots du médecin qui m'invitais justement à sombrer si le sommeil m'emportais.

—D'accord,
répondis-je simplement à ses paroles. Je songeais déjà à ce qu'il m'avait dit et je savais deja que Bertram s'occuperait de moi et ferait attention à ce que ma convalescence ce passe au mieux pour que je puisse être rapidement sur pied.

Je ne parvins pas à retenir un bâillement et, la douleur encore diminuée, je me laissait doucement glisser dans le sommeil, épuisée et faisant confiance au médecin.
Jonathan R. Grüber
Docteur
Jonathan R. Grüber
Jonathan R. Grüber
Jonathan R. Grüber
MessageSujet: Re: Os cassés et félés n'entament pas curiosité et détermination mais freinent un peu quand même   Os cassés et félés n'entament pas curiosité et détermination mais freinent un peu quand même EmptyMar 16 Avr - 14:51










Jonathan s’est empressé de descendre les escaliers. Après quelques recherches et ses dernières pièces dépensées, il rapporte à la jeune femme quelques vivres. Il espère que cela va la dépanner. En attendant son réveil, Jonathan prépare, à ses côtés, quelques antidouleurs. Sous forme de pommade ou de cachets, qu’il repose près d’elle, dans un plateau qu’il a rapproché. Il ajoute des notes écrites, de sa propre main, pour préciser à quelle fréquence la jeune femme doit prendre son traitement. Un regard adressé à son joli minois suffit à ce qu’il sente son vieux cœur se serrer. Il espère que son état va s’améliorer. Du peu qu’il l’a vue et qu’ils ont pu échanger, elle était… Particulièrement faible. Probablement l’ombre d’elle-même. Il se demande… Comment elle est, en temps normal. Est-ce une personnalité pétillante ? Plutôt renfermée ?

Il baisse songeusement les yeux. Il a remarqué sa machine à écrire… mais n’en fera rien. Il ne songe pas même qu’elle puisse être d’un de ces journaux interdits et combien même le savait-il, il ne lui serait d’aucun danger. Il s’assure à ce que la jeune femme ne manque de rien, avant de se redresser et la laisser se reposer. Il passera la voir prochainement, pour s’assurer de sa guérison… Pour vérifier que ses plaies cicatrisent correctement, que ses chairs se consolident. Il est inquiet. Est-ce que d’autres personnes vont s’occuper d’elle ? Probablement. Le jeune coursier venu le chercher est resté en retrait, à surveiller l’entrée. Arrivant à sa hauteur, Jonathan le salue avec politesse, nouant nerveusement ses mains entre elles, contre son ventre. Jonathan n’est pas tellement social, ni habile en dehors de son métier.

_ Elle est sortie d’affaires, je repasserai la voir prochainement pour vérifier l’évolution de ses blessures. N’hésitez pas à venir me voir, notamment si vous notez l’apparition de fièvres ou de délires, ou si la douleur est insupportable… Ou si son état évolue, d’une façon ou d’une autre. Bon… je vais devoir y aller.

Jonathan soupire et lève les yeux vers le ciel sombre, dont le crachin revient imprégner ses mèches rousses. Dans un geste las, il écarte quelques mèches de ses yeux et les plaque en arrière, avant de reposer son bras puis s’avancer, prudemment. Il repart comme il est venu. D’un pas rapide, sous la pluie. Le manteau alourdi par l’humidité, les cheveux plaqués contre son front, tombant devant ses yeux fatigués. Les mains nerveusement serrées autour de sa mallette et de son écharpe bleue. Cette jeune fille s’en est sortie… Enfin une bonne nouvelle. Les blessures sont importantes, mais ne laisseront probablement pas de séquelles, pas si elle suit ses indications. Il repassera très prochainement la voir pour s’assurer à ce que sa guérison se passe sans complications.

Un autre oiseau aux ailes broyées. Une autre vie malmenée.

Bien que c’eut été l’essence même de son métier, Jonathan a toujours des difficultés face à la souffrance des autres. Face à tant de vies gâchées. Face à tant d’injustices et d’abandons. Face à tant de sang et de larmes versées.

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Os cassés et félés n'entament pas curiosité et détermination mais freinent un peu quand même
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