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 Enlevez ce miroir que je ne saurai voir... Ah non... c'est mon jumeau

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AuteurMessage
Lukàs Von Rosen
Héritier Royal
Lukàs Von Rosen
Lukàs Von Rosen
Lukàs Von Rosen
MessageSujet: Enlevez ce miroir que je ne saurai voir... Ah non... c'est mon jumeau   Enlevez ce miroir que je ne saurai voir... Ah non... c'est mon jumeau EmptyDim 27 Oct - 15:50

***

 « Je persiste à dire que nous n'avons rien à faire ici, mon prince...
Et je persiste à répondre que si tu ne veux pas m'accompagner, tu es libre de rentrer à laVille Haute. Et arrêtes de m'appeler « mon prince ». »

Si ça n'avait tenu qu'à lui, il serait venu seul, de toute manière.... En temps normal il serait discrètement venu dans les Faubourgs avec Gaël, mais son ami ne pouvait l'accompagner nulle part, à l'heure actuelle...
Un pincement le prit au cœur lorsqu'il y pensa. Les mois passaient mais n’effaçaient ni l'inquiétude, ni la peur de le perdre. Lorsqu'il repensait à leur dernier échange, tout particulièrement, il se sentait pris par la culpabilité, la honte aussi...
Se méfier de lui, de son valet, de l'homme le plus précieux de sa vie... c'était inadmissible, et même l'empoisonnement dont il avait été victime ne suffisait pas à expliquer pareil comportement...
S'il commençait à se méfier de ses rares alliés, que deviendrait-il ?

En attendant, il n'était pas seul, mais aurait préféré. Le Garde qu'on lui avait collé dans les pattes n'avait aucune envie d'être là, et il fixait sans cesse Lukàs avec un dégoût qui l'agaçait.
Comme tous les habitants des mines il ne le connaissait qu'à travers ses frasques libertines, largement relayées par les feuilles de chou qui faisaient de lui la honte de la famille royale ; le dévergondé aux multiples vices.
Fort heureusement, les journaux pirates ne relayaient pas la même image et laissaient entrevoir ce que Lukàs était vraiment : un héritier piégé dans un combat à mort contre sa propre sœur, et qui ne pouvait rien faire sans s'attirer l'inimitié de sa « mère ».

« On va dans les quartiers les plus mal-famés messire... avec l'épidémie c'est vraiment...
Vraiment quoi ? L'interrompit sèchement le prince. Je ne vous ai pas forcé à me suivre, je le répète. J'ai déjà signalé que je venais ici pour voir ce dont les habitants manquaient, et ce que la famille royale pouvait mettre en place pour aider les malades. Où voudriez-vous que je sois ? A l'abri derrière mes vitres ? Si vous avez peur faites demi-tour, je saurais me débrouiller, je vous l'assure. »

Une fausse assurance qu'il ne maîtrisait pas tout à fait... Quelqu'un comme lui au milieu des Faubourgs, avec des gens mécontents et malades, ça risquait de ne pas aussi bien se passer que ce qu'il voulait faire croire...
D'un autre côté il n'avait pas le choix : il devait régler cette affaire de double, cet être qui hantait ses nuits et ses journées...
Il devait savoir s'il était vrai ou non ; si son cerveau merdait au point de lui inventer un fantôme, ou s'il y avait là un secret lourd.
Une machination peut-être.

« Vous savez où je pourrais trouver des malades de mon âge ? »
Finit-il par demander au garde.
Mais le malheureux ne répondit pas... Il était trop occupé à fixer un point derrière lui ; un point grandissant.
Une foule de gens qui se dirigeaient vers eux à grands pas. Et ils étaient nombreux.

***
Edouard Pikes
Meneur Rebelle
Edouard Pikes
Edouard Pikes
Edouard Pikes
MessageSujet: Re: Enlevez ce miroir que je ne saurai voir... Ah non... c'est mon jumeau   Enlevez ce miroir que je ne saurai voir... Ah non... c'est mon jumeau EmptyDim 27 Oct - 16:38

La sortie de la mine avait été agitée, mais il avait réussi à se faufiler en dehors de ce flot humain pour se retrouver à nouveau dans cette basse-fosse que représentaient les faubourgs. Fatigué, assommé par la maladie et par la double-vie qu'il menait, Edouard Pikes se rendait chez lui pour amener quelques médicaments à sa chère tante.

Les rues étaient remplies de mineurs qui, tout comme lui, rentraient du travail, et tous avaient l'air malades, fatigués et grand besoin de dormir. Edouard Pikes se mit contre un mur histoire de laisser passer la marée humaine et eut un petit salut avec un des mineurs qu'il arrêta et avec lequel il discuta pendant quelques minutes. Se glissant dans la foule, il continua à parler, sortant une pomme miraculée de sa poche et la mordant : merci Jade de ce précieux cadeau, il s'en voulait un peu pour être privilégié parmi les mineurs, mais pouvoir mordre un fruit tous les jours était vraiment inespéré, surtout ici.

Cette marée de mineur tendait à disparaître au fur et à mesure tandis que ceux-ci retrouvaient leurs baraques, leurs femmes et leurs enfants, mais l'entrée de la mine était bien trop peu loin pour que la procession ait rapetissée. Lorsqu'il en eut fini avec son ami, Pikes lança le restant de sa pomme en l'air, la rattrapa avec un geste savant et s'écarta un peu de la procession qui semblait ralentir de telle sorte que les mineurs s'écrasaient les uns contre les autres comme si quelqu'un, ou quelque chose, gênant leur marche.

Il se faufila sur le côté, croquant un peu la pomme, rectifiant un peu la gavroche sur sa tête, trouvant un chemin vers le haut de l'embouteillage et observant ce qui pouvait en être la cause.

« Oh. », lâcha sa bouche légèrement encombrée par des restes de pomme.

Ce n'était pas souvent que l'on voyait quelqu'un de la noblesse par ici. C'était aussi voyant qu'une fleur sur une montagne de fumier, cela se dégageait par la couleur des habits, l'odeur du prévenu et sa manière de se tenir. Très rapidement, la rumeur avait dû se propager et à l'habituelle procession des mineurs s'étaient rajoutés les curieux qui n'avaient jamais vu de nobles : parlaient-ils comme eux ? Faisaient-ils caca comme eux ? Pikes lui-même ne regarda pas trop son visage, mais sourit, lorsqu'un mouvement de foule le fit à moitié chavirer.

La foule devenait de plus en plus bruyante, il entendait même des voix bruyantes hurler à la mort de l'individu en fond, si bien que Pikes commença à se tracasser pour lui et le sort des faubourgs si jamais un crime de la sorte se déroulait dans les quartiers. Qui savait les conséquences que pourrait avoir un tel acte sur la rébellion, sur le flicage de leur banlieue ? Ni une, ni deux, n'attendant pas que le climat déjà incertaine sur la masse humaine se déréglât encore plus, Pikes bondit en dehors et chopa la main de l'inconnu.

Il l'entraîna à travers des chemins que lui-seul connaissait, à travers des maisons et des jardins. Ils finirent par s'arrêter, hors de souffle, trouvant refuge dans une maison parfaitement vide. Alors, il le regarda enfin dans les yeux.

« Tu es...Non...Ce n'est pas possible. »

Ses doigts sales touchèrent la joue gauche de l'individu en question tandis qu'il enlevait sa gavroche.

« Ce n'est pas possible... », répéta-t-il.
Lukàs Von Rosen
Héritier Royal
Lukàs Von Rosen
Lukàs Von Rosen
Lukàs Von Rosen
MessageSujet: Re: Enlevez ce miroir que je ne saurai voir... Ah non... c'est mon jumeau   Enlevez ce miroir que je ne saurai voir... Ah non... c'est mon jumeau EmptyDim 27 Oct - 18:26

***


 A ses côtés le garde était tendu, et Lukàs comprenait aisément pourquoi... La foule en face d'eau était assez large pour les réduire tous les deux en pièce s'ils en éprouvaient l'envie, et certains semblaient bien suivre cette idée, vu les quelques menaces qui fusaient de ci-de là. Inquiet, l'autre homme essaya de lui attraper le bras pour le mener vers l'arrière, mais un autre individu semblait avoir la même idée et, en quelques secondes, Lukàs se fit entraîner bien plus loin et le garde le perdit de vue.

Aussitôt, le malheureux soldat porta à ses lèvres un petit sifflet dans lequel il souffla, pour appeler des renforts.
Il venait de perdre le prince héritier de vue : une boulette qui risquait de lui coûter très cher...
Autant le retrouver en vie, alors... sinon il pendrait bientôt au bout d'une corde, à cause de sa négligence.

De plus en plus loin derrière eux, Lukàs entendait le son aigu de l'instrument. Curieusement il ne ressentait ni peur, ni fascination, ni aucun autre sentiment qui aurait dû l'étreindre à cet instant. Peut-être était-ce dû à la Sélidoine qu'il avait inhalé le matin même, pour essayer de chasser les ombres qui valsaient dans son esprit.
La drogue agissait différemment sur chacun – malgré quelques bons points communes – et chez lui elle semblait apporter une certaine forme d'anesthésie, une vague zombification qui calmait son esprit dilaté.
Mais qui ne suffit pas à faire taire les émotions qui l'envahirent lorsqu'il posa le regard sur l'autre homme.
Lui.
Le sosie.

Badump
Badump
Le cœur.

Respiration.
Souffle coupé.
Question.

Était-ce une hallucination ?
Son esprit créé-t-il un double avec la même expression, la même stupeur suffocante sur les traits ?

Une hallucination criante de vérité, alors, parce qu'elle pouvait le toucher.
C'était une première.

Bouche ouverte, regard halluciné, Lukàs sentait de grosses gouttes d'une sueur désagréable lui couler dans la nuque puis dans le dos.

Impossible.
Impossible et pourtant...

***
Edouard Pikes
Meneur Rebelle
Edouard Pikes
Edouard Pikes
Edouard Pikes
MessageSujet: Re: Enlevez ce miroir que je ne saurai voir... Ah non... c'est mon jumeau   Enlevez ce miroir que je ne saurai voir... Ah non... c'est mon jumeau EmptyDim 27 Oct - 22:02

La main d'Edouard ne quittait pas la joue de cet homme qui lui ressemblait comme deux gouttes d'eau. En réalité, il ne comprenait pas et plusieurs questions passaient par son esprit tandis qu'il l'observait, centimètre par centimètre.

Comment cela était-ce possible ? Était-ce juste un de ces sosies que l'on a quelque part dans le monde, comme le voulait la rumeur ou...ou avait-il du sang commun avec lui ? L'autre semblait autant étonné que lui, si ce n'était plus, car il semblait bien incapable de prononcer un mot. Il avait en effet des fringues de la haute, sentait bon comme quelqu'un de la haute : dans les bas-fonds, comme il l'avait deviné, il n'avait pas du tout sa place et Pikes se demanda tout d'un coup ce qu'il était venu foutre dans leur trou à rat. Si plus de nobles venaient, ce ne serait sans doute pas aussi pourri, alors pourquoi maintenant ?

D'ailleurs, qu'est-ce qu'il avait à transpirer ainsi, la bouche ouverte et les yeux écarquillés ? Lui-même était choqué par ce doppelgänger sortit de nulle part, mais il n'en était pas au point de son prétendu jumeau. Il l'assit convenablement contre le mur, réprimant une quinte de toux qui sortait de nulle part – non, ce n'était vraiment, mais vraiment pas le bon moment.

« Hey, reprends-toi, ça va aller ? T'es malade ? T'as mangé c'matin ? »

Il lui agita une main devant les yeux, et lui tapota les joues pour qu'il se ressaisisse un peu. S'il continuait à faire une bouche de poisson, ils n'étaient pas prêts à échanger des informations, ni à savoir d'où et pourquoi il débarquait par là tout d'un coup !

Edouard sortit de sa poche la pomme à demi entamée et la tendit à son hypothétique jumeau. Ce n'était pas très appétissant, et il n'accepterait sûrement pas ce cadeau surtout qu'il avait déjà croqué dedans à pleines dents, mais s'il manquait d'un peu de sucre, ça pourrait toujours le revigorer.

« Tiens. C'est quoi ton nom ? Et pourquoi tu...pourquoi nous sommes si semblables ? »

Il ne l'avait pas déjà vu quelque part, si ?

Lukàs Von Rosen
Héritier Royal
Lukàs Von Rosen
Lukàs Von Rosen
Lukàs Von Rosen
MessageSujet: Re: Enlevez ce miroir que je ne saurai voir... Ah non... c'est mon jumeau   Enlevez ce miroir que je ne saurai voir... Ah non... c'est mon jumeau EmptyDim 27 Oct - 23:49

***


 Le contact était rassurant, dans le sens où il lui permettait de sentir qu'il n'était pas dans un rêve.
Ou plutôt un cauchemar.

Lukàs était un homme sensé et intelligent, en règle général, et il aurait dû comprendre que la solution la plus simple était souvent la bonne : en l’occurrence le fait que – dans ces mines sordides qui l'avaient vu naître – il avait un frère, né le même jour, de la même mère et du même père.
Une explication rationnelle qui expliquait tout, mais que Lukàs – encore trop ébranlé par tout ce qu'il avait vécu ces derniers temps – ne parvenait pas à monter dans son esprit.

« Tu existes... »
Répondit-il simplement, sans s'attarder sur les questions qui lui avaient été posées.
« Je ne suis pas fou... »
Était-ce du soulagement qu'il ressentait ? Ou la peur inévitable de celui qui rencontrait enfin ses origines. Comment réagirait ce pantin sans âme, cette Galatée ratée, quand elle comprendrait qu'elle aurait pu exister ailleurs, dans un autre univers, différent...
Où il aurait pu avoir le droit d'exister par lui-même.

Par réflexe, Lukàs s'empara de la pomme pour croquer dedans à son tour. En pleine période d'épidémie ce n'était pas vraiment la réaction la plus saine, mais il n'avait pas réfléchi.
Encore...
Ça devenait beaucoup trop une habitude.

« Je suis Lukàs Von Rosen... »
Annonça-t-il d'une voix blanche, avec la terrible impression de flotter loin, très loin de toute cette scène.
«Et je pense que tu es mon frère ».

AH BAH ENFIN. Il avait connecté les deux neurones, bravo ! On félicite l'héritier, quel sens de l'observation dites donc...
Il en avait d'autres des coups de génie comme ça ?

***
Edouard Pikes
Meneur Rebelle
Edouard Pikes
Edouard Pikes
Edouard Pikes
MessageSujet: Re: Enlevez ce miroir que je ne saurai voir... Ah non... c'est mon jumeau   Enlevez ce miroir que je ne saurai voir... Ah non... c'est mon jumeau EmptyLun 28 Oct - 11:19

Il n'était pas fou, ni lui, ni Edouard. Tout ce qu'il restait à comprendre, c'était pourquoi quelqu'un qui était visiblement son jumeau vivait dans les beaux quartiers, à l'abri des mines et du reste. Rapidement, la petite voix qui vagabondait parfois dans la tête d'Edouard ne put s'empêcher d'être jalouse de ce double qui récupérait les faveurs du monde alors que lui-même devait trimer nuit et jour dans des mines qui allaient sûrement le faire mourir.

« Lukas von Rosen... », répéta-t-il.

Il n'ignorait pas le nom des von Rosen ni ce qu'il signifiait. Aussitôt, il retira sa main poisseuse et pleine de saleté de la joue de l'héritier. Il comprend que si noble il y avait, son double devait être dans la bonne catégorie, certainement dans les plus hautes strates. Les rapports de Morgan lui avait confirmé que les von Rosen étaient très bien placé dans la liste de succession et qu'il...qu'il avait sûrement sous ses yeux le principal héritier à la couronne. C'était fou, alors que lui-même était en train de trimer dans les mines.

Pikes ne comprenait encore rien. Il ne connaissait pas bien ses parents, il pouvait y avoir un truc de ce côté-ci, sa tante lui en parlait tellement rarement qu'ils auraient pu être des nobles ? Mais alors, pourquoi l'auraient-ils abandonnés dans les faubourgs ? C'était totalement injuste, de faire cela ? Il devrait également en toucher deux mots à Morgan, qui, de toute évidence, avait peut-être déjà vu la tête de ce type en photo, ou au moins en portrait, sans jamais remarquer la similitude.

« Mon frère...Mais comment ? Tu as des parents, de la famille ? De mon côté, je n'ai que ma tante. Je ne vois vraiment pas comment ? C'est tellement injuste... »

Injuste, c'était le mot.

Et que voudrait dire son combat, s'il avait du sang noble dans les veines ? Si on venait à l'apprendre, ne risquait-on pas de dire que sa place n'était pas légitime ? Raison de plus, sans nul doute, pour ne jamais dévoiler son visage au public et rester pour toujours sous l'alias du Chant de la mine ainsi que sous ce masque si pratique.

« ...Qu'est-ce qu'on va faire, maintenant. Je suppose qu'on ne peut plus s'ignorer... »
Lukàs Von Rosen
Héritier Royal
Lukàs Von Rosen
Lukàs Von Rosen
Lukàs Von Rosen
MessageSujet: Re: Enlevez ce miroir que je ne saurai voir... Ah non... c'est mon jumeau   Enlevez ce miroir que je ne saurai voir... Ah non... c'est mon jumeau EmptyLun 28 Oct - 13:02

***  


 Oui...
Lukàs Von Rosen...
Soudain son nom – prononcé dans cette bouche si similaire à la sienne – lui semblait encore plus vide qu'à l'accoutumé.
Il avait eu tellement de noms différents, on lui avait fait porter tellement de casquettes, qu'il ne savait plus toujours où se situait sa propre identité.
Dans ces Faubourgs, peut-être, auprès de ces hommes et des ces femmes en souffrance, occupé à trimer comme eux, n'ayant pas besoin de chercher un sens à leur vie, parce qu'elle n'existait pas pour eux.
Ils survivaient plus qu'ils ne vivaient, comme lui.

Quand à Morgan... laissez-nous vous dire qu'il l'avait remarquée, la similitude, oh que oui... et une petite rencontre épicée ne manquerait pas d'avoir lieu entre le chef et son bras droit.
Ils en avaient des choses, à mettre à plat...

En attendant, c'était un autre problème épineux que les jumeaux devaient gérer : celui du dénouement de l'arbre familial.
Un peu moins abasourdi qu'au début – rassuré aussi : il n'était pas fou – Lukàs se passa à nouveau la main sur le visage, essayant de tout remettre en place et reprendre le contrôle.
Il avait maintenant une explication carrée, logique, quelque chose sur laquelle il avait prise. Le poids sur ses épaules n'était-il pas plus léger ?

« J'ai été adopté par une famille noble qui m'a expliqué que mes parents biologiques étaient décédés, je ne sais rien de plus. Malheureusement les parents de ma famille adoptive sont morts eux aussi et j'ai été... adopté par la Reine »
Probablement l'un des pires moments de sa vie...
« Je n'en sais donc pas plus que toi, je ne savais pas que j'avais un frère ici, ni une tante, et je ne sais pas non plus pourquoi j'ai été adopté mais pas toi. Ta... notre tante n'avait peut-être pas de place pour moi. »
Vu la manière dont les enfants étaient trafiqués et échangés, cet imbroglio ne l'étonnait pas plus que ça. Leur tante avait-elle décidé de le vendre pour sauver son frère de la famine ? Mais pourquoi lui ? Qu'est-ce qui avait fait penché la balance ?

« Depuis quand les choses sont-elles justes dans cette ville ? »
Pas depuis la « Catastrophe », en tout cas... Pas depuis le règne sanglant des Von Rosen.

« Je ne sais pas... »
Sa dernière réponse : une vérité. Pour lui aussi cette nouveauté changeait beaucoup de choses et sa vie – déjà sacrément bordélique – prenait une tournure toujours plus inattendu.

« Mais personne ne doit savoir j'ai un frère. Pas pour le moment ».
C'était déjà un miracle qu'aucun membre des mines n'ait pu faire le rapprochement...
Ils avaient comme un petit air de famille, tout de même.

***


Dernière édition par Lukàs Von Rosen le Mar 26 Nov - 10:22, édité 1 fois
Le Découpeur
Mordkomission
Le Découpeur
Le Découpeur
Le Découpeur
MessageSujet: Re: Enlevez ce miroir que je ne saurai voir... Ah non... c'est mon jumeau   Enlevez ce miroir que je ne saurai voir... Ah non... c'est mon jumeau EmptyLun 28 Oct - 19:01


Une rencontre surprenante se tenait, entre deux frères. Jumeaux de sang, peut être bientôt d’effroi. Résonnant dans les faubourgs, le cri d’une femme se fait entendre. Les mineurs à peine sortis de la mine viennent de découvrir une scène sinistre, celle d’un corps masculin, vêtu de beaux atours, privé de sa délicate tête !

Qui est il ? Que lui est il arrivé ?

Un cadavre sans tête dans la mine… Un souvenir du Tag Der Toten ? Le sang est pourtant frais... Certains clament déjà avoir vu un haut chapeau disparaitre dans les ombres, comme ce fameux jour. Le Découpeur serait il de retour après tout ce temps ?

Ce n’était qu’à une rue à peine de Lukàs Von Rosen et Edouard Pikes. Mais à une rue près aurait on eu deux corps et non un seul ?

Mystère…

En tout cas cela allait alerter la foule et la présence de l'héritier pourrait bien avoir quelques conséquences... La peur allait renaître de ses cendres et des espoirs se briser ou se forger...

Quant à la victime, il pourrait s’agir d’un commerçant de la ville haute, connue pour son manque d’honnêteté en affaire. Le déposer ici pourrait bien être un message comme quoi même riche l’on peut tomber au plus bas… Ou peut-être était-ce pour le symbole du lieu ? Mais il faudrait un peu enquêter pour le découvrir…

***
Edouard Pikes
Meneur Rebelle
Edouard Pikes
Edouard Pikes
Edouard Pikes
MessageSujet: Re: Enlevez ce miroir que je ne saurai voir... Ah non... c'est mon jumeau   Enlevez ce miroir que je ne saurai voir... Ah non... c'est mon jumeau EmptyLun 25 Nov - 10:17

Son jumeau, son propre jumeau. Aussi incroyable que cela soit, il ne pouvait le crier sous les toits, malgré son propre étonnement que de voir cet homme à ses côtés. Il aurait voulu le toucher et le palper pour vérifier s'il n'était pas effet de son imagination débridée, mais il avait ressenti trop d'émotions, et cela réveillait trop de souvenirs endormis pour qu'il puisse s'imaginer que tout ceci n'était qu'une hallucination.

Étrangement, une des seules pensées qui lui vint, également, fut si celui-ci savait qu'il était le Chant de la Mine. C'était encore obscur, mais il lui semblait l'avoir déjà rencontré dans des circonstances où il était déguisé...avait-il enlevé le masque à ce moment-là ? Il ne le savait pas, tout ce dont il avait connaissance, c'était qu'il s'était réveillé le lendemain avec une terrible fièvre. Ah, Morgan, Morgan, il faudrait que nous ayons une petite discussion, toi et moi !

Il avait donc été adopté par une famille noble après que ses parents soient décédés ? Edouard grimaça : celui qui les avait séparé à la naissance savait donc. Ou bien cet homme, en face de lui, si étranger et à la fois si familier, il n'avait eu que de la chance, d'être choisi par quelqu'un qui ne pouvait avoir d'enfant.

« Nous sommes d'accord, personne ne doit faire le rapprochement. »

Surtout s'il menait la rébellion à bout : que se passerait-il s'il dévoilait au commun des mortels ce qu'il y avait sous le masque ? Que de doutes ils pourraient avoir sur sa légitimité à mener la révolte s'ils savaient qu'il était le reflet d'un Von Rosen.

« Les choses sont injustes, c'est tout. Et je ne demande pas de faveurs parce que nous sommes jumeaux. Continuons nos vies comme si nous ne nous étions jamais rencontrés. »

C'était aussi tout à fait stratégique que de ne pas le contrarier : il était noble, s'il le voulait, d'une claquement de doigt, s'il n'était pas satisfait, il pouvait tout à fait le faire disparaître au fond d'une geôle, voire pire. Il valait donc aller dans son sens.

Pikes tendit l'oreille. En bas semblaient s'agiter la foule. Il remit son habituelle gavroche sur la tête et serra un peu plus son écharpe pour que personne ne fasse l'association avec le noble qui était à ses côtés. Que se passait-il, là ? Il entendait des cris horrifiés et regarda Lukàs.

« On y va, on descend de là...ce n'est pas normal, on doit trouver ce qu'il s'est passé ! »

Ni une, ni deux, Edouard était déjà dehors.
Lukàs Von Rosen
Héritier Royal
Lukàs Von Rosen
Lukàs Von Rosen
Lukàs Von Rosen
MessageSujet: Re: Enlevez ce miroir que je ne saurai voir... Ah non... c'est mon jumeau   Enlevez ce miroir que je ne saurai voir... Ah non... c'est mon jumeau EmptyMar 26 Nov - 10:45

***


Il ne savait rien... même s'il essayait de maintenir des yeux et des oreilles ouverts partout, même s'il tentait de ne jamais être perdu, pris au dépourvu, ses équipes de renseignement s'étaient délitées et il savait désormais qu'on tentait de le saboter, par un jeu fourbe et déstabilisant. Certaines de ses connaissances s'étaient révélées fausses, d'autres ne passaient pas du tout – ou dataient trop pour qu'on puisse s'appuyer dessus – et il n'était même pas sûr de vraiment savoir ce qu'il se passait dans les Faubourgs.
Von Rosen avait-il seulement eu vent de la Rébellion ?
Oui, à une époque.
Mais sa mémoire se trouait maintenant, et il se rendait compte que son empoisonnement avait des conséquences bien plus graves que prévu, notamment sur sa concentration, sa capacité à planifier et mémoriser du contenu exploitable.
Son mystérieux nuisible avait réussi, ou presque. Lukàs peinait à remonter la pente et – même s'il n'était plus fiévreux – il avançait toujours dans le brouillard.

Il fronça les sourcils : « les choses sont injustes ? ». Que voulait donc dire son « frère » par là ? Pensait-il donc qu'il avait grandi avec sa cuillère en or dans la bouche ? Bon oui ok, certes... mais le couvert se teintait de sang et de magouilles. Il se trouvait prisonnier d'un mécanisme dangereux, au sein duquel il était bloqué sans capacité de bouger, de se retourner...
On lui avait appris les règles de ce jeu tordu mais ça ne suffisait pas. Oui il ne risquait pas de mourir dans les Mines, mais son sort n'était pas plus enviable.
Et il n'avait aucune stabilité.

« Je ne sais pas toi mais... »
Mais je ne me sens pas capable de faire comme si tu n'existais pas...
Il n'eut pas le temps de finir, un brouhaha soudain bloqua les mots dans sa bouche.

Le ton autoritaire sur lequel s'exprimait son sosie ne lui plaisait pas – peut-être parce qu'ils avaient le même ? - mais il emboîta le pas. Évidemment il songeait au fait que le monde à l'extérieur ne devait pas les voir ensemble, et il essaya de se mettre un peu en retrait.
Son cœur se figea dans sa poitrine lorsqu'il comprit.

C'était un peu loin pourtant : la foule entourait le cadavre et cachait la vue, mais les réactions étaient claires.
Il avait déjà vu des corps.
Plus d'un.
Il n'était pas Minier, certes, mais la mort ne lui fit rien.

Alors que son « frère » avançait il lui saisit le bras, fermement.

« On ne doit pas nous voir ensemble. Et il faut prévenir les Gardes ».
Comme s'ils allaient faire quelque chose...

***
Edouard Pikes
Meneur Rebelle
Edouard Pikes
Edouard Pikes
Edouard Pikes
MessageSujet: Re: Enlevez ce miroir que je ne saurai voir... Ah non... c'est mon jumeau   Enlevez ce miroir que je ne saurai voir... Ah non... c'est mon jumeau EmptyLun 6 Jan - 12:01


De toute façon, avec l'écharpe et le béret bien mis sur la tête, seuls des fous auraient pu émettre l'hypothèse qu'ils étaient vraisemblablement liés. Cela paraissait si bizarre que lui-même haussa les épaules, mais s'arrêta tout de même lorsque son riche de frère le tira par le bras.

Un autre que lui aurait sans doute pu penser à renverser la situation : isoler ledit frère pour prendre sa place. Ça aurait été simple, et puis Lukas serait sans doute mort rapidement dans les Mines, sans le mode d'emploi pour survivre. Néanmoins, Edouard ne voulait imposer cela à personne et savoir plus que quiconque que si Lukas n'aurait sans doute qu'été un intrus au milieu des mineurs, lui au beau milieu de tous ces nobles, malgré son petit don pour la parole, c'était parfaitement illusoire.

Et puis il devait rester ici pour guider la rébellion et le peuple.

« Prévenir des Gardes... », reprit Edouard non sans un petit sourire.

Prévenir des Gardes, et après ? Ils embarqueraient sans doute le corps et réussiraient-ils à résoudre l'affaire ? Probablement pas. Ce qui était dans les faubourgs restaient au faubourgs. L'assassin risquait de sévir de nouveau, bien caché par la saleté et la misère. Lukas s'en fichait peut-être, mais c'était ses collègues de travail que l'on frappait, ses amis. Le regard décidé et un peu de colère dans les yeux, il secoua lentement la tête en direction de Lukas.

« On ne me reconnaît pas, personne ne risque de remarquer quelque chose ou ils l'auraient déjà fait depuis longtemps. Lâche-moi. Rien ne garantit que les gardes réussiront à résoudre ce meurtre, nous devons y aller avant que tous les indices ne soient ruinés. »

Il posa sa main, celle gantée et sale de Mineur sur la sienne. A ce moment, ce n'était plus le Mineur qui parlait, mais le Chant de la Mine, sans même s'en rendre compte, sans doute pour être l'égal d'un noble. Il ne chercha toutefois pas à lui faire desserrer son emprise, ni à lui faire du mal : non, le Chant de la mine n'était pas comme cela. Un peu à l'écart de la foule, ils restèrent un petit moment comme cela, à se regarder dans le blanc des yeux.

« Je serai toi, j’accéderai à mes demandes, le peuple va se demander pourquoi un noble tient un Mineur de la sorte. Et va même peut-être penser que tu pourrais être l'assassin. »

Léger sourire malin.
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MessageSujet: Re: Enlevez ce miroir que je ne saurai voir... Ah non... c'est mon jumeau   Enlevez ce miroir que je ne saurai voir... Ah non... c'est mon jumeau Empty

 
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