Alaric SALDSAL

Je ressemble à...

Je vous dirais bien qu'il faut se méfier des apparences, et Alaric en est la preuve vivante. Avec ses cheveux noirs de jais, ses yeux gris-bleu et sa silhouette relativement menue, le tout accentué par un joli sourire, des yeux pétillants et une jeunesse pleine d'assurance, il a l'air d'un bon garçon. C'est ainsi que les gens lui prêtent sans concession toutes les qualités du monde. Alors certes, il est peut-être un peu trop nonchalant, mais quoi ? Quand on aime quelqu'un, on lui trouve bien des excuses.
Ainsi Alaric trompe-t-il jour après jour son monde, avec quelques sourires, quelques poignées de mains polies et des bonjours, à bientôt à tout va. C'est sans le moindre remord qu'il se sert de la confiance que les gens lui portent pour mieux les manipuler. Mais, vous comprenez désormais, il ne faut pas s'y tromper.
Alaric n'a de bon garçon que l'air, justement, et la ressemblance s'arrête là. Sa fameuse jeunessse, sa nonchalance un peu trop prononcée et le petit sourire enjôleur cachent bien le contrebandier hors pair qu'il est.
Et c'est les mains couvertes de ses gants noirs, caché sous son manteau, qu'il arpente les rues et les souterrains alternativement.
Un secret, il en a un, et comme tout le monde, il fait ce qu'il faut pour le cacher.
Personne ne sait qu'Alaric Sadsals a une très mauvaise vue.

Je pense comme...

Si on devait résumer Alaric en un mot, ce serait assurérement manipulation.
Il évite au maximum les affrontements physiques pour deux raisons : il n'a rien des gros bras que l'on peut croiser dans les endroits malfamés et pour arranger le tout, il n'y voit presque rien. Pour ainsi dire, petit, il était si chétif que ses parents disaient souvent qu'il n'atteindrait jamais l'âge adulte.
Sans doute est-ce pour compenser ce physique qui lui fait défaut, de par sa vue et sa silhouette fluette, son esprit, lui, n'est absolument pas diminué. Il est vif, plus aiguisé qu'une lame de rasoir et il a une langue acérée. Il joue avec les mots comme personne et en fait son arme.
Il travaille surtout dans la Sélidoine mais beaucoup viennent le trouver pour d'autres marchandises. Il ne laisse jamais passer une occasion de faire affaire, ainsi vend-il armes, alcool, ... Il ne recule devant rien.
Ses défauts sont certes nombreux mais s'il y a quelque chose qu'on ne peut pas lui reprocher, c'est son courage et son honnêteté dans les affaires qu'il qualifie de commerciales. Pour ce qui est du reste, par contre... tout reste à voir.

Niveau de force (de 1 à 10) : 3/10
Il ne fait pas partie des gros bras et, tout compte fait, il serait même plutôt parmi les gringalets. D'autant que sa vue n'aide absolument pas à éviter les coups. Il reste cependant souple et très agile, ce qui compense un peu son manque de force. Cela ne l'empêche pas d'éviter au maximum les combats physiques - il ne sait alors pas ce qui peut arriver - et il se bat davantage avec sa langue qu'avec ses mains.

Capacités de combat (de 1 à 10): 5/10
Alaric reste contrebandier et même si son physique lui fait défaut, il a eu tout intérêt à trouver quelques parades pour pouvoir se défendre en cas de problème. Il évite au maximum les affrontements physiques mais dans cet optique, il a pu se procurer un pistolet.

Charisme (de 1 à 10) : 8/10
Les gens l'aiment, voire l'adorent. Il parle bien, sait attirer l'attention et se faire désirer. Sa dégaine toute entière attire l'oeil. Il reste néanmoins un simple contrebandier parmi les autres, pas connu outre mesure du haut monde.

Niveau d'éducation : 4/10
Si Alaric avait voulu, il aurait certainement pu devenir un Érudit mais voilà. Sa mauvaise santé, encouragée par ses parents désireux de n'avoir qu'un enfant, lui a poser de nombreux problèmes durant son apprentissage et il en garde des lacunes.

Niveau d'intelligence (de 1 à 10) : 10/10
Manipulation, langue acérée... Il faut avoir l'esprit aiguisé et vif pour pouvoir tromper son monde ainsi, ce qu'il a assurément. Alors si son niveau d'éducation n'est pas très élevé, cela ne l'handicape pas le moins du monde car l'intelligence ne va pas toujours de pair avec éducation.

Ses parents, Sebastian et Imelda IDANAN : Ses parents étaient des marchands réputés qui s'aimaient passionnément. Et si Alaric est né du fruit de leur amour, on pourrait appeler cette nuit un accident. Voulant à tout prix éviter des qurelles de succession, ses parents favorisèrent sa nature chétive en espérant ne pas le voir atteindre l'âge adulte, A quinze ans, ils l'empoisonnèrent et le laissèrent pour mort dans une rue.
Aujourd'hui morts, dans un incendie aux circonstances msytérieuses.

Sa soeur, Bérénice IDANAN : Bérénice avait presque dix ans de plus que lui. Elle était l'aînée et, par la force des choses, la préférée de ses parents. Ils la considéraient comme leur héritière. Alaric et elle n'ont jamais été fusionnels. En effet, ils ne sont jamais parvenus à dépasser la différence d'âge. Bérénice ne s'est jamais montrée aimante avec son frère et lui a fait nombre de coups bas. Lorsqu'elle hérita du commerce parental, Alaric se débrouilla pour le faire couler.
Aujourd'hui morte, dans un incendie aux circonstances mystérieuses, après avoir vu son commerce faire faillite sans raison.

Pour ce qui est des autres personnages, des relations se construiront sûrement au fur et à mesure.

Il faisait nuit et l'air était frais. Le vent sifflait à ses oreilles, le monde sous ses yeux demeurait flou - et il savait déjà que plus jamais il ne verrait normalement. Dans le ciel, lorsqu'il levait les yeux, la Lune formait un halo blanc et jetait une ombre lugubre sur la maison devant lui.

Cette maison, au premier coup d'oeil, elle n'avait rien de bien exceptionnel. Une maison comme il y en avait beaucoup dans cette ville, dans cette rue. Lui, se fondait parfaitement dans l'ombre et malgré un ou deux passants, personne ne l'avait vu.

La lumière qui se dégageait de l'une des fenêtre laissait supposer que ses habitants n'étaient pas encore couchés. Alaric pensa avec une certaine ironie qu'ils le seraient bientôt pour l'éternité. Mais il voulait attendre encore cinq minutes.

Devant la fenêtre, une ombre blanche passait souvent. Dans le silence de la nuit, il entendait presque ses pas résonner sur le plancher. Et même d'ici, Alaric pouvait sentir son angoisse. Elle était presque palpable, alourdissait l'atmosphère. Ce soir, Bérénice Idanan n'était pas tranquille.

Eh bien, ma soeur, songea-t-il une nouvelle fois, toujours avce ce même plaisir malsain. Aurais-tu quelques regrets ?

Bien sûr que non. Alaric le savait. Ce qui la tourmentait cette nuit-là, ce n'était ni son ombre dans la rue, ni ses actions passées. Son empire commercial s'était écroulé, voilà ce qui la mettait dans tous ses états, et Alaric s'était personnellement assuré qu'il ne s'en relève pas. Plus que tout, il avait aimé lire le désespoir sur le visage flou de sa soeur.

Deux autres silhouettes, courbés par l'âge, vinrent rejoindre l'ombre blanche. Et là, en tendant bien l'oreille, il reconnut leurs voix. Imelda et Sebastian Idanan qui, racontait-on, n'avaient même pas pleurer la disparition mystérieuse de leur fils, Jeremiah. Certains chuchotaient même qu'il était encore vivant et qu'il attendait patiemment son heure pour se venger.

Ces mauvaises langues ne pensaient pas avoir raison à ce point. Alaric attendait depuis des années pour se venger, parce qu'il croyait dur comme fer à cet adage qui disait la vengeance est un plat qui se mange froid. Mais quoi que les rumeurs pouvaient murmurer, elles restaient loin du compte.

N'avait-on pas idée d'assassiner son fils pour éviter les querelles de succession ? Mais Jeremiah Idanan était bien mort cette nuit-là, dans cette rue. Il se trouvait six pieds sous terre, aujourd'hui, pronfondément enterré. Il avait laissé la place à un homme plus sûr de lui, plus impitoyable. Alaric Saldsal l'avait remplacé - définitivement.

Il n'appartenait plus à cette famille depuis le moment où ils avaient cherché à le tuer. Alors pourquoi éprouverait-il quelque chose à les tuer à son tour ? Un sourire sombre vint danser sur son visage.

Il n'éprouvait rien, justement, simplement cette envie froide de vengeance qui grandissait.

Alors, lentement, il alluma le feu. Une petite flamèche vint éclairer son visage avant qu'il ne lance le tout au pied de la maison. Calmement, il se releva. Les pans de son manteau volèrent quand il fit demi-tour.

D'un coup, tous les bruits de la nuit cessèrent, comme si le monde attendait. Et puis, il y eut un souffle dans son dos et une grande déflagration. Les flammes rugirent dans le ciel.

Alaric sourit.

Bérénice, Imelda et Sebastian Idanan étaient morts.

Quant à Jeremiah, il était loin. Plus qu'un lointain souvenir au fond de sa mémoire.