|  Sujet: Madilyn Page Mer 18 Sep - 22:21 | |
| Madilyn PageSurnom : Mad Moon Âge : 19 ans Ville de naissance : Sältzbürg Rang social : Minier Caste : Ouvrière Métier : Mineuse (et occasionnellement contrebandière) Avatar : Création de Aoi Ogata Discrète ● Attentive ● Intelligente ● Secrète ● Solitaire ● Angoissée ● Tenace ● Manipulatrice Je suis ce que je suis
Je ressemble à...
Une ombre. Discrète, invisible. Ses longues jambes la menaient chaque jour au fin fond de la Mine, son corps frêle se faisait engloutir au milieu de la masse. Banale, similaire aux autres ombres. De longs cheveux noirs, crasseux et emmêlés chatouillaient de leurs pointes abîmées le haut de ses hanches, s'élevant parfois aux grès du vent telles des ailes de corbeaux qui se déploient pour fuir ce quotidien morne. Mais sa démarche, elle, avait déjà abandonné tout espoir de fuite, elle continuait alors à avancer, tête baissée et épaules voûtées, vers ces souterrains, comme si l'attraction du centre de la Terre pesait plus sur elle que sur les autres. Son regard n'était pas plus expressif, d'un gris sombre et délavé, mais de plus en plus régulièrement envahi d'une rougeur dévorante. La fatigue, se justifiait-elle, et on la croyait, car des Miniers aux yeux rougeoyants de fatigue, il y en avait plein. Des accros à la Sélidoine, moins. Ses habits sombres et usés rendaient son teint encore plus pâle, encore plus maladif. Madilyn Page était une Mineuse parmi tant d'autres, une silhouette indiscernable dans le néant où elle déambulait.
Une ombre. Lunaire, insaisissable. On l'apercevait parfois la nuit, ses apparitions se faisaient aussi capricieuses que celles des étoiles, aussi éphémères que celles de la lune qui fuyait aux premiers rayons matinaux. Ses cheveux ne se déployaient plus dans le vent mais étaient enfermés sous son ample cape ébène. Sa peau pâle est crasseuse était recouverte du bout de ses doigts jusqu'au bout de son nez, seul son regard troublant restait apparent au-dessus du masque sombre qui couvrait le reste de son visage. Sa prestance était alors tout autre et c'était une aura de mystère qui se dégageait d'elle, une aura attirante et envoûtante au détour d'une ruelle isolée. Personne ne savait. Ni qui elle était, ni d'où elle venait. Sa grande taille et sa voix grave laissaient même des doutes sur son sexe. Peut-être n'était-elle qu'une rumeur, qu'une hallucination nocturne de certains Miniers fiévreux. Mais son nom, pourtant, continuait inlassablement à flotter sur les lèvres curieuses, inquiètes, songeuses. On l'appelait Mad Moon.
Je pense comme...
Madilyn Page était une fille discrète à laquelle on ne portait que peu d'intérêt. Elle se sentait transparente et ce n'était pas pour lui déplaire, loin de là. Elle n'aimait pas attirer l'attention sur elle, ni raconter sa vie en long et en large. Elle, ce qu'elle préférait, c'était écouter, observer. Plus elle se faisait petite, plus le monde autour d'elle lui paraissait grand et riche en informations. Et elle était attentive à chacune de ces informations, sensible aux moindres détails. Elle enregistrait tout ce qu'elle voyait, retenait tout ce qu'elle entendait. Elle avait une mémoire hors-normes mais insoupçonnée, inhabituelle, d'autant plus pour les gens de sa classe sociale.
Peu aurait pu soupçonner que derrière ce visage passif et cette présence calme, se dissimulait une fille inquiète et trop souvent victime de crises d'angoisse. Et c'était cette hypersensibilité refoulée que Madilyn pointait du doigt comme le point noir de sa vie. Son angoisse la bouffait de l'intérieur et pouvait la pousser à faire des choses insensées. Son angoisse l'avait fait sombrer. Et si elle s’inquiétait autant, c'était presque exclusivement pour sa famille. Ses deux petits frères. Autrefois, sa mère. Elle avait dû assumer d'importantes responsabilité trop tôt, son enfance s'était volatilisé trop rapidement et c'était sur des épaules encore trop frêles que le poids de la maturité était venu s'installer. Alors, elle ne laissait rien paraître et faisait preuve d'une détermination admirable pour garder à flots sa petite vie organisée, là où tout n'était que chaos dans son esprit. Elle travaillait inlassablement et sans jamais se plaindre. Puis, elle évacuait tout une fois seule, son angoisse explosant dans des pleurs, dans des gestes saccadés et violents. Ou parfois, elle inhibait cette angoisse, un pétard à la main.
Ah, douce Sélidoine, vicieuse Sélidoine. La plus grande amie, le plus grand réconfort de Madilyn. Mais pas que. La Sélidoine, c'était aussi, et avant tout, un commerce. Et quand il s'agissait de commerce, une troisième facette de Madilyn se révélait, un nouveau masque. Celui de Mad Moon. Secrète, elle gardait son identité cachée pour s'engouffrer épisodiquement dans les ténèbres de la nuit, à la rencontre de clients. Mais elle ne s'arrêtait pas à la vente de Sélidoine, non, il y avait déjà trop de concurrents sur ce marché illicite. Mad Moon se distinguait par un tout autre trafic. Savez-vous ce qui est presque aussi insidieux et addictif que la drogue ? Les informations. Oui, la jeune Minière vendait des rumeurs, des secrets, des faits plus ou moins avérés. Et d'où tirait-elle ces informations ? Elle avait plusieurs sources mais les principales étaient ses yeux et ses oreilles qu'elle laissait traîner partout. Sa mémoire et son attention étaient ses atouts et elle avait su en faire un business. Elle accumulait les ragots et les gardait aussi précieusement qu'une boîte soigneusement fermée dont une partie du contenu pouvait être révélé à celui qui proposait la bonne clé. Et si elle avait bien remarqué une chose, c'était que les rumeurs n'étaient jamais autant appréciées que par ceux qui étaient encrés dans une routine morne et ennuyante.
Madilyn Page était discrète et attentive. Madilyn était angoissée et dépendante à la Sélidoine. Mad Moon était avisé et insaisissable.
On m'a formé pour que je sois...
Niveau de force : 4
Bien que le travail à la mine ait raffermi son corps, le manque de nourriture et de sommeil l'affaiblissent. Sans parler de la Sélidoine qui dégrade sinueusement son état de santé.
Capacités de combat : 3
Madilyn ne se bat pas, elle fuira toujours le conflit. Elle ne possède ni la carrure, ni la vitesse, ni l'endurance pour. Mais dans la nécessité, une rage intérieure la poussera tout de même à se débattre avec fougue plutôt qu'à encaisser les coups.
Charisme : 5
Madilyn n'est pas la plus communicative des personnes, elle se confond facilement au décor. Mad Moon, par contre, dégage une toute autre énergie, oui, une énergie plus mystique qui capte l'attention de ceux qui la rencontre, de façon presque hypnotique. Sous son masque, elle joue, manipule, négocie, tout en parlant peu mais toujours avec les mots justes. Deux facettes opposées, un charisme controversé.
Niveau d'éducation : 5
De part son rang social, elle n'a pas eu la chance de connaître une éducation très poussée. Elle aurait pu, pourtant, avec ses capacités intellectuelles. La soif de savoir persiste tout de même et elle l'étanche comme elle peut en dévorant des livres dès qu'elle parvient à mettre la main sur un.
Niveau d'intelligence : 8
Une mémoire exceptionnelle, une grande capacité de concentration, un raisonnement logique poussé. Son intelligence est inhabituelle pour les gens de son rang et elle aurait pu rejoindre les Erudits si seulement elle avait mis ses capacités intellectuelles plus en avant.
Histoire de famille
Son père : Il est mort dans les Mines, enseveli par un éboulis de roches. Madilyn n'avait alors que cinq ans et aujourd'hui, il ne lui reste qu'un très vague souvenir de lui.
Sa mère : Elle est tombée malade alors que Madilyn n'avait que 14 ans. Un an après, elle est décédée. C'était une femme usée par la vie, dépressive et le relationnelle avec sa fille n'était pas des plus faciles, Madilyn lui reprochait beaucoup de choses. Mais elle l'aimait. Sa mère était un soutien précieux, malgré tout, un pilier dans sa vie. Sa mort l'a dévastée plus qu'elle ne l'aurait voulu.
Daniel & Timothy, ses deux petits frères : Ils sont jumeaux, ont 13 ans et commencent à peine le travail à la Mine. C'est Madilyn qui s'est principalement occupé de leur éducation, bien plus que leur propre mère. Elle n'est pas toujours très tendre avec ses petits frères mais elle tient à eux plus que tout. Ils sont tout ce qui lui reste et elle est prête à tout pour les protéger.
Klaus A. Grüber : Son fournisseur. Celui qui lui a fait découvrir la Sélidoine malgré lui. Celui à qui elle s'est attachée plus qu'elle ne le devrait. Celui qui la connaît probablement plus que quiconque. Il l'a sauvé d'une période difficile en lui permettant de vendre de la Sélidoine et donc de se faire de l'argent. Mais il l'a aussi fait sombrer dans le gouffre de l'addiction sans le vouloir. Leur relation est ambiguë mais Madilyn s'obstine à poser certaines barrières, trop terrorisée à l'idée d'écouter ce qu'elle ressent.
Bout de moi
C'est fou comme les drames marquent bien plus l'histoire que les événements heureux. Comme si ces tâches noires à l'encre indélébile engloutissaient toutes les autres lignes d'un récit. Ou peut-être que cela ne s’appliquait qu'à la vision pessimiste que Madilyn avait de la vie. Car si elle devait résumer la sienne, c'était simple, il y avait trois axes : la mort, la maladie, la drogue.
La mort.
Madilyn était une petite fille de cinq ans qui allait à l'école comme tous les enfants de Draümbell City. Elle aimait l'école, elle aimait apprendre et elle était particulièrement douée. Ses parents étaient fiers et aimants. Mais ils étaient aussi mineurs. Madilyn, à cet âge, ne voyait pas la misère dans laquelle elle vivait, elle ne se doutait pas qu'en un soir, sa vie pouvait basculer. Et s'il y a bien une chose que cette enfant surdouée mit énormément de temps à comprendre, c'était que son père ne reviendrait plus jamais de la Mine. Cette dernière, vicieuse cavité souterraine, l'avait gardé prisonnier de son étreinte funeste. Le mot "éboulement" résonna un bon moment dans l'esprit de la jeune Madilyn avant qu'elle ne saisisse l'ampleur de sa signification. Elle réconfortait sa mère qui pleurait toutes les nuits et remarquait que son ventre grossissait.
Huit mois plus tard, Madilyn avait deux petits frères - des jumeaux -, une mère dépressive et toujours pas de père. Tout se déroula dans la même période que celle des tests destinés à évaluer si elle avait les capacités intellectuelles à rejoindre le cursus des Érudits. L'enfant, troublée par le brouillard de l'incompréhension, du déni et du manque de sa figure paternelle, échoua au test.
La maladie.
Durant sa scolarité, certains professeurs avaient remarqué les facilités de Madilyn mais à chaque fois que l'un d'eux s'intéressait un peu plus à son cas, elle faisait profil bas. Une certitude s'était inscrite en elle au fil des années : elle ne voulait pas être répartie chez les Érudits, elle ne voulait pas que l'on revienne sur la décision prise suite au test de ses cinq ans. La plupart des Miniers en auraient rêvé pourtant. Mais pour Madilyn, devenir Érudite était synonyme de partir, et s'il y avait bien une chose qu'elle redoutait, c'était d'être séparée de sa famille. Enfant, déjà, c'était elle qui s'occupait d'eux, de ses petits frères qui lui volaient toute son énergie et de sa mère qui restait enracinée dans sa dépression. Elle était leur pilier, elle ne pouvait pas les abandonner. Alors, elle refrénait son potentiel intellectuel autant que possible et devint mineuse, comme prévu, une fois sa scolarité achevée.
À ses quatorze ans, la maladie, cruelle et vicieuse, s'empara de sa mère. Fièvre, hallucinations, crises. S'occuper d'elle la bouffait mais Madilyn s'accrochait : elle était désormais la seule à travailler, la seule qui pouvait ramener de l'argent à la maison. Elle se donnait corps et âme dans le travail à la Mine mais ce n'était pas suffisant. Si elle voulait pouvoir se procurer des médicaments pour sa mère, il lui fallait bien plus. C'est alors que la personnalité de Mad Moon vit le jour. Cachée derrière un masque lui couvrant le bas du visage et un capuchon cachant ses cheveux, elle allait à la rencontre de certains Miniers la nuit, laissant entendre qu'elle détenait de beaux secrets à vendre. Et des secrets, elle en connaissait plein. À force de se rendre invisible, de travailler à la mine sans dire un mot, elle parvenait bien souvent à intercepter des bribes de conversation, des ragots bien plus précieux que ce qu'elle ne l'aurait pensé. La femme de Jean l'avait-elle bel et bien trompée avec un autre Minier ? Mad Moon avait la réponse, mais elle n'était pas gratuite. Et les conjoints rongés par l'angoisse de l'infidélité étaient prêts à tout pour savoir qui, où, quand et comment en avoir la preuve. Alors, oui, parfois Mad Moon brisait des familles, mais ça lui permettait de sauver la sienne. Sous ce masque, elle n'avait plus de scrupules.
Au fil du temps et des informations fiables larguées comme des bombes parmi les Miniers, le nom de Mad Moon devint connu de tous, prononcé du bout des lèvres dans un murmure apeuré. Qui était-il ? D'une taille à peine inférieur au mètre quatre-vingts et d'une voix troublante aux notes indéchiffrables, même son sexe restait un mystère. Savait-il des choses sur vous ? Probablement, il semblait savoir de plus en plus de choses. Comment le trouver ? Soyez attentif et observateur, parfois de fines lunes sont dessinées sur des murs, dans de subtils recoins : Mad Moon se trouvera alors dans les parages à la nuit tombée. Pourquoi ce pseudonyme ? Car ses apparitions se font aussi capricieuses qu'un lunatique, disait-on. Ils ne se doutaient pas que "Mad", plutôt que de signifier "fou", était en fait un diminutif de son prénom, tandis que "Moon" faisait simplement référence au visage nocturne de la jeune femme, celui qui n'apparaissait qu'à la lueur de la lune.
La drogue
Un an plus tard, sa mère succomba à la maladie, malgré l'acharnement de Madilyn pour la soigner. Cette dernière, alors âgé de quinze ans, se vit recevoir officiellement les responsabilités d'une adulte. Ses petits frères, du haut de leurs neuf ans, étaient encore à l'école et Madilyn était désormais la seule à veiller sur eux, même si ça avait un peu toujours été le cas. Elle gérait la perte de ce membre cher en se focalisant sur son travail à la Mine le jour et son commerce de secrets certaines nuits. Mais à l'intérieur, elle étouffait. La mort de sa mère l'avait brisée bien plus qu'elle ne l'aurait cru. Elle qui pensait pourtant s'y être préparée, elle qui pensait avoir les épaules assez large pour assumer le choc une fois que la faux s'abattrai une nouvelle fois sur un membre de sa famille, elle qui avait toujours eu une relation difficile à sa mère, elle qui lui avait toujours reproché silencieusement de l'avoir abandonner après la mort de son père, de ne pas avoir assumer son rôle de mère, d'avoir laisser la dépression la bouffer plutôt que de se battre. Madilyn avait cru pouvoir rationaliser ses sentiments pour éloigner la douleur mais ses certitudes se firent rapidement dépouiller par ses émotions, trop intenses, trop incontrôlables.
Ce fut en cette période de détresse qu'elle fit la rencontre de Klaus A. Grüber, un chercheur venu dans les Mines pour étudier le Saltz. Elle passa la soirée en sa compagnie bienveillante mais quand il s’éclipsa un court instant, Madilyn ne put s'empêcher de remarquer la poudre rouge qui recouvrait légèrement une poche de son manteau. Dans une pulsion inexplicable, elle s'empara de la drogue que renfermait cette poche sous l’œil absent de son propriétaire. Cet acte marqua un nouveau tournant à l'histoire de la jeune Page. La sensation d'évasion et de flottement que lui procura la Sélidoine la poussa à recontacter Klaus pour qu'il lui procure d'autres doses. À des fins purement commerciales, lui assura-t-elle. Et ce n'était pas totalement faux, elle comptait en effet en vendre une partie sous le visage de Mad Moon. Puis, lui, il pouvait continuer ses recherches sur cette drogue via ce commerce, alors il accepta. À partir de ce moment-là, le quotidien de l'adolescente devint progressivement saupoudré de Sélidoine. Et elle en devint dépendante.
Derrière l'écran...Je, soussigné Madilyn Page déclare avoir pris connaissance du règlement et m'engage à suivre les règles de bonne conduite sur le forum.Comment avez-vous découvert le forum ? : Alors ça, je ne m'en souviens plus, ça fait un petit moment déjà... J'étais déjà venue faire un tour sous le visage de Jade Von Heiligen il y a quelques mois de cela  Un petit message ? Ce forum m'a séduite une deuxième fois, alors me revoilà, plus motivée et inspirée que jamais o/ 
Dernière édition par Madilyn Pfeiffer le Sam 21 Sep - 9:47, édité 3 fois |
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Toujours partante pour vous rejoindre oui ! o/