Une demande en mariage ou le sauvetage de famille en péril (PV Rosalie)

Quelques jours plus tôt, Ulric avait reçu une missive de la part de la famille Von Wrangle. Celle-ci semblait espérer qu’il accepte d’épouser sa fille, Rosalie. Il doutait de ses raisons, même s’il y avait des chances qu’elle nourrissait l’espoir de le voir les sauver de la faillite -c’était bien le mot à leur situation économique d’ailleurs puisque tout avait pour origine des placements hasardeux-. Pour cette raison, c’était tout sauf une opportunité pour lui. Injecter de l’argent dans une entreprise mourante était un risque acceptable, puisqu’il y avait l’espoir de bénéfices ultérieurs mais, dans une famille noble ? Non, ce serait de la folie pure et simple. De plus, il ne voyait aucun intérêt pratique à retirer, même politique. Ce n’était pas avec les Von Wrangle qu’il fallait se lier pour cela.

Il avait toutefois accepté la rencontre, tant pour laisser une chance que pour découvrir les intentions cachées ou non que ne pas paraître impoli et se faire un nouvel ennemi. Ainsi, pour des raisons de facilité, et pour montrer qu’il était le maître et non le chien que l’on convoquait à ses pieds, il avait invité, chez lui, la promise qui n’avait pas forcément eu son mot à dire. Il n’avait rien fait pour l’impressionner, n’offrant que ce qui était toujours là, dans sa demeure. Il n’avait pas non plus changer sa mise pour une plus extravagante, gardant sa tenue ordinaire, suffisamment élégante pour recevoir une personnalité importante sans obtenir un jugement méprisant. Tout ce qu’il avait fait c’était ordonner à ses serviteurs de se tenir prêt à servir thé, café ou toutes autres boissons qui seraient requises et de prévoir quelques petites douceurs à grignoter. Il avait choisi le début d’après-midi pour s’offrir tout le loisir d’une longue discussion, dans le salon et de bénéficier de la lumière du jour tant qu’elle serait là. Et par chance, le jour qu’il avait arrêté semblait devoir être de ceux où il n’était pas harcelé par la fièvre et la fatigue. Il n’y avait que cette toux récurrente pour l’ennuyer. Les médecines qu’il prenait ne le guériraient sans doute pas mais au moins il pouvait rester à peu près en état de mener ses affaires.

Ainsi était-il près lorsque son invitée se présenta à sa porte et il alla l’accueillir d’une courte révérence accompagnée de ces mots « Soyez la bienvenue, gente demoiselle. ». Il laissa le valet refermer la porte et se présenter pour prendre un potentiel manteau avant de l’inviter à le suivre vers le salon. Vue le sujet à aborder l’entrée n’était pas très adaptée et ils avaient tout le temps pour ne pas se précipiter dessus.

« Si vous voulez bien me suivre… Vous désirez boire quelque chose ? »

Autant commander au valet tant qu’il était à portée plutôt que de le faire venir quelques secondes après. Plus vite ce serait fait, plus vite ils seraient tranquilles.