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 Après l'effort... le pas réconfort

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Morgan Walsh
Rébellion
Morgan Walsh
Morgan Walsh
Morgan Walsh
MessageSujet: Après l'effort... le pas réconfort   Après l'effort... le pas réconfort EmptyLun 25 Mar - 0:28

₪₪₪

Bordel ce qu'il avait mal...
Il n'était parvenu à sortir de l'arène que parce que – après l'avoir vaguement rabiboché – les gros bras organisateurs des combats l'avaient balancé dans la rue adjacente. Il s'était à nouveau éclaté contre l'étal d'un vendeur de drogues quelconque, et avait mis un temps infini à se relever.
Des cotes étaient cassées.
Son nez avait pris une forme busquée, et continuait à pisser le sang.
Sa lèvre était fendue, ainsi que ses pommettes, largement ouvertes.
L’hémoglobine lui coulait dans les yeux et il toussait, de nouveau pris de fièvre et de frissons.

Alors qu'il titubait sur le chemin en se tenant les cotes, il commençait à peine à évaluer les conséquences de ses actes.
Comment irait-il travailler ?
Comment prendrait-il soin d'Edouard ?
Il avait besoin d'argent pour lui, pour la révolte, pour tout ce en quoi il croyait et qui partait en fumée juste sous ses yeux.
Depuis le début.
Il avait besoin de l'argent pour entretenir son alcoolisme aussi, flinguer son foie et crever comme un chien galeux, comme tous les autres Miniers avant lui.
Comme son père.
Comme sa mère.
Ses oncles.
Son frère.

Quelqu'un arriva en contresens et il le percuta de plein fouet. Perdant l'équilibre, Morgan s'affala sur le côté et y resta un long moment avant d'essayer de se relever à nouveau.
Et il toussait, et toussait encore, une toux calmement sèche. 
Foutu rhume qui ne le quittait pas...
Et la fatigue.

Appuyé à une étal, n'écoutant pas les insultes du contrebandier qui lui demandait de virer son sale cul de Minier de son échoppe, il se redressa et essaya de reprendre sa route.
Sans garantie d'arriver entier jusqu'aux Faubourgs.

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Axel Rosebury
Contrebandier
Axel Rosebury
Axel Rosebury
Axel Rosebury
MessageSujet: Re: Après l'effort... le pas réconfort   Après l'effort... le pas réconfort EmptyMer 27 Mar - 17:32

Les jours passaient et se ressemblaient, presque tous semblables les uns aux autres.
La journée, il la passait dans sa boutique, à gérer ses clients, préparer ses remèdes, pommades et autres préparation, prendre soins des quelques spécimens qu’il entretenait dans sa boutique…
La nuit, il la passait essentiellement dans les souterrains, à gérer ses collègues, préparer les futures livraisons qu’ils pourraient faire parvenir aux habitants des faubourgs. Cela devenait de plus en plus difficile. La maladie, dont il avait senti les premières traces dois mois plutôt déjà, prenait une ampleur plus qu’inquiétante. Il en avait longuement parlé avec William, déjà à l’époque, et avait fini par convaincre le vieux sage d’essayer d’intervenir dans ses cercles. En réalité, la lutte n’avait pas vraiment été rude. L’altruisme du fils n’étant pas à chercher bien loin, le cinquantenaire avait commencé à lancer les choses…
Mais ça prenait du temps.
Ils en manquaient cruellement.

Le rouquin ne pouvait pas simplement envoyer ses hommes comme si de rien n’était là où se trouvait peut-être le foyer de cette chose qui décimait les gens. Alors il avait dû agir, réduire le nombre de sorties…  Même si ça ne lui plaisait pas. Tous avaient aussi l’obligation de porter des masques, aussi fins et potentiellement inutiles soient-ils, mais il préférait engueuler pour leur faire respecter ce genre de petites règles que les récupérer morts d’ici quelques semaines.

Ce soir là, alors qu’il aurait pu tranquillement resté chez lui pour une fois, il était parti écumer le marché noir. Il avait besoin de matériel pour continuer ses propres recherches. Parce qu’il n’avait pas laissé tombé l’idée d’essayer d’aider. Il n’avait pas eu de nouvelle du petit homme avec qui il avait pu échangé, n’avait pas repris contact avec Eris non plus mais il se doutait que la demoiselle continuait aussi ses affaires de son côté.  Même si la fatigue le plombait un peu depuis quelques temps, l’empêchant d’agir autant qu’il le voudrait, comme une vieille sensation de crampe lointaine et menaçantes. Mais il savait qu’il devait se ménager… Tomber de fatigue n’aiderait ni lui, ni personne d’autre.

Il était en train de se diriger vers l’étal d’une connaissance à pas rapides où il devait récupérer quelques échantillons de plantes importés d’une autre ville. Des choses assez ardus à récupérer, mais toujours bien utile… dans beaucoup de situation. Dissimulé derrière un long manteau noir, ses cheveux attachés et un mince masque de filtration lui recouvrant tout le bas du visage, il traçait son chemin, pressé d’en finir. Il n’aimait pas particulière ce lieu, trop brutal, avide. Mais il fallait bien passer par là.
Du bruit retentit non loin de lui, de chute et de casse, alors qu’il tournait au coin d’une intersection, lui fit rapidement jeter un coup d’œil derrière son épaule, à l’affût. Le ton était en train de monter. Il s’apprêtait à passer son chemin, il ne fait pas bon de se mettre à dos les gens ici, même si on le respectait un minimum, vu sa position. Mais il aperçut, une seconde, le visage de la personne se faisant vilainement maltraité.

« Mrogan? »

Il s’arrêta soudainement, prenant le temps de vérifier qu’il ne s’était pas trompé. Merde. Qu’est-ce qu’il foutait là, lui ? Il changea sa route, filant rapidement et souplement entre les gens tel un fantôme jusqu’à arrivé aux côté de son ami qu’il attrapa dans un même geste par l’épaule et par la hanche pour l’aider à avancer, s’éloigner des regards colériques. Il avait une sacré sale gueule.

« Viens, suis-moi. Appuie toi sur moi s’il faut. » Lui glissa-t-il en forçant un peu le pas, jetant des regards suspicieux autour de lui. Heureusement qu’il connaissait le coin comme sa poche. En quelques minutes, il s’étaient déjà écarté du flot habituel des allées et venues du marché noir, les laissant dans un coin sombres et puant. « Assieds-toi un peu j’ai l’impression que tu vas me claquer dans les doigts. » S’approchant d’un pan de mur qui s’était effondré depuis aussi longtemps qu’il s’en souvenait, il força le minier à s’asseoir pour qu’il reprenne son souffle, les sourcils froncés et le visage sérieux face au visage tuméfié de son ami. Il prit quand même le soin de baisser son masque, le laissant tomber autour de son cou pour lui parler. « Putain mais qu’est-ce que t’as foutu pour te mettre dans un état pareil, Morgan? »
Morgan Walsh
Rébellion
Morgan Walsh
Morgan Walsh
Morgan Walsh
MessageSujet: Re: Après l'effort... le pas réconfort   Après l'effort... le pas réconfort EmptyJeu 28 Mar - 15:11

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Il avait tellement, tellement chaud et était tellement sonné, qu'il ne comprit pas immédiatement qu'on s'adressait à lui, ni ne sentit les mains qui le guidèrent à l'abri.
On aurait aussi bien pu venir lui chatouiller les côtes avec un bon gros poignard, il n'aurait rien senti et rien compris.
Et ce n'était pas qu'une impression, il était bien à deux doigts de lui claquer dans les doigts. Dans les doigts de qui d'ailleurs ? Bonne question... il eut tant de mal à soulever sa paupière gonflée que fixer le visage de son ami lui prit un temps considérable.
Quand enfin il le reconnut il poussa un long soupir épuisé avant d’enchaîner sur une petite quinte de toux.

« Les arènes »
Répondit-il simplement, sa mâchoire endolorie peinant à laisser sortir les sons. Il ne se sentait pas à expliquer davantage et il supposait qu'Axel comprendrait très clairement. Il ajouta cependant, un peu pour justifier la raison de sa présence là-bas, lui qui ne pouvait pas se permettre d'être blessé, et de perdre une journée de travail.
« B'soin d'argent ».
Oui... c'était pour ça que les gens comme lui se battaient : pour l'argent. Il n'était pas de ceux qui castagnaient simplement pour le plaisir, ou l'adrénaline : il le faisait pour poser ses couilles sur la table, montrer que les Miniers en avaient, pour recruter des gars aussi, des forts, et enfin...
Pour l'argent.
Surtout pour l'argent.
Les paris, la somme de la victoire... quand une simple paye de suffisait pas à financer une révolution – ni même une trop forte consommation de spiritueux d'ailleurs – il fallait bien trouver un autre moyen.
Un moyen d'homme désespéré.

Il toussa une seconde fois, de manière plus appuyée, et essaya de se redresser.
Il devait rentrer à la maison, aller voir Edouard, et tous ses autres gars . Pas rester là sur le cul à bailler aux corneilles.
C'était le poids des responsabilités qui lui permettaient de ne pas encore avoir perdu connaissance, malgré la douleur et le sang de quelques blessures internes. Avec un peu de chance elles ne seraient pas trop graves, même s'il avait l'impression d'avoir trop de sang dans la bouche, et qui ne venait pas forcément de ses dents, de sa langue, de ses gencives ou de ses lèvres.

« Aide-moi à rentrer, s'teuplait. »

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Axel Rosebury
Contrebandier
Axel Rosebury
Axel Rosebury
Axel Rosebury
MessageSujet: Re: Après l'effort... le pas réconfort   Après l'effort... le pas réconfort EmptyJeu 28 Mar - 16:18

La quinte de toux que laissa échapper Morgan lui glaça le sang, lui lançant un regard méfiant autant qu’inquiet. Il en avait entendu trop, tout le temps autour de lui et parfois il se demandait s’il n’était pas en train de devenir paranoïaque. Mais après tout, vu l’état délabré dans lequel se trouvait Morgan, ça aurait tout aussi bien pu être la cause de cette toux, n’est-ce pas ? Parce qu’il s’en était pris plein la gueule, autant concrètement que littéralement, qu’il avait dû de prendre un coup au mauvais endroit et que c’était pour ça qu’il était en train de cracher ses poumons devant lui.
Oui, ça pouvait être ça.
Il pouvait être malade aussi.

Son malaise s’accentua encore plus, se teintant d’une colère amère, quand il lui expliqua, en un mot, comment il avait pu se retrouver ici. Les combats, bien sûr. Oh, il ne savait que trop bien ce qui pouvait s’y passer. Il ne cautionnait pas, ne comprenait pas les gars qui allait là-bas pour le simple plaisir de se faire massacrer. Sauf pour les gars comme Morgan. Pour l’argent, pour le gain, parce que des fois il ne reste plus que ça.
Le rouquin serra les poings, les traits crispés par une colère, vieille et profonde qui lui faisait toujours autant bouillir le sang. Que des gars aient besoin de ça pour s’en sortir prouvait qu’il ne faisait pas assez, ni bien ni vite, malgré toute l’énergie qu’il pouvait passer dans ses activités le mettait hors de lui. Une rage contre lui-même mais aussi contre cette ville entière, ravivé par les malades et la mort encore plus constante que d’habitude.

« La prochaine fois que tu veux te faire défoncer, passe me voir, j’verrais ce que je peux faire pour t’aider. » Des mots un peu dur, malgré sa compassion.  Merde ! Morgan savait, pourtant, qu’il était prêt à aider. Plutôt que d’aller se suicider dans la fosse aux lions. Mais il fallait croire que même ça, ce n’était plus suffisant.

Avec un long soupir, l’herboriste fouilla dans les poches de ses vêtements avant d’en tirer un petit sachet et une gourde. Il en sortit deux cachets qu’il mit de force dans les mains du minier avant de lui tendre sa petite réserve d’eau personnelle. « Bouffe ça, ça devrait au moins réduire la douleur. » Et ça lui permettait aussi de rester assis, ne serait-ce que quelques instants de plus. « Tu penses tenir jusqu’aux Faubourgs ? »

En vérité… il l’aurait bien ramené dans son petit labo, au moins le temps qu’il reprenne un peu du poil de la bête. Il aurait de quoi au moins soigner le plus gros… Mais si jamais il était vraiment malade, il ne pouvait pas juste le balader au milieu de ses gens alors qu’il faisait son maximum pour leur éviter la contagion.
Morgan Walsh
Rébellion
Morgan Walsh
Morgan Walsh
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MessageSujet: Re: Après l'effort... le pas réconfort   Après l'effort... le pas réconfort EmptyMer 3 Avr - 14:47

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Morgan n'était définitivement pas en assez bon état pour rebondir sur la pique de son ami. Pourtant il y avait matière à travailler et – en temps normal – il n'aurait pas hésité.
Mais il était trop occupé à essayer de ne pas perdre connaissance.

Même s'il avala les cachets sans demander son reste – surtout parce qu'on lui avait donné de la vraie bonne eau, et qu'il mourrait de soif – il mit un temps infini à les porter à sa bouche puis à les avaler. Tout lui faisait mal, le plus petit mouvement ; et même déglutir lui tirait des grimaces de douleur. Ah il était bien amoché le minier et, à nouveau, il pensa au boulot.
Comme quoi... il avait beau être révolutionnaire, se plaindre de ses conditions et de celles d'autrui, il était le premier à entrer dans le système et se focaliser dessus.

Et quand à demander de l'aide... hors de question ! La famille Walsh avait sa fierté et ne demandait jamais d'aide, même à un ami. Ca expliquait en partie pourquoi il était le seul représentant de la famille encore vivant.
Et pour combien de temps ?

« J'pas le choix »
Répondit-il, galérant toujours à articuler, avant de cracher par terre pour vider le sang qui continuait à emplir sa bouche par vagues régulière. Il marcherait parce qu'il devait marcher, rentrer chez lui, essayer de se soigner, voir comme allait Edouard et surtout aller ensuite travailler.
Mener les autres à la Mine, au charbon, essayer de les tenir en vie tant qu'un putain de psychopathe ne venait pas les dézinguer.

« Ca ira. »
Conclut-il finalement, plus pour lui-même – pour se convaincre – que pour répondre à Axel.

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Axel Rosebury
Contrebandier
Axel Rosebury
Axel Rosebury
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MessageSujet: Re: Après l'effort... le pas réconfort   Après l'effort... le pas réconfort EmptyMer 3 Avr - 16:57

« On a toujours le choix. » Répondit-il d’un ton agacé alors qu’il le soulevait à moitié dans un effort qui finirait vite par devenir pénible.

Une réponse simple, tellement automatique que parfois, il ne se rendait même pas compte qu’il la prononçait. Bien sûr que si, Morgan avait le choix, comme n’importe qui d’autre. Il n’avait pas forcément les meilleurs choix du monde de par sa condition, de par sa vie, mais il y avait quand même d’autres solutions que d’aller se faire massacrer dans une arène clandestines. Et c’était le problème du minier s’il refusait l’aide que lui tendait le rouquin, comme il l’avait toujours fait jusqu’ici. Axel ne pouvait pas lui imposer ce qu’il ne voulait pas. Il ne pouvait pas aider ceux qui ne voulait pas être aidé. Ce qui ne l’empêchait pas de glisser le message, à chaque fois, espérant toujours effriter un peu le roc dont était fait son ami. Mais avec les années, il commençait un peu à être à court d’espoir de ce côté là.

« Tu tousses depuis combien de temps? »

Aller, quitte à se taper les sujets de conversations qui fâche… Autant tous les faire d’un coup. Et puis, ça permettait de surveiller un peu l’état de conscience de Morgan tandis qu’il le trimballait difficilement à travers les conduits des égouts et des souterrains. Et tant pis si parler lui faisait un mal de chien. Heureusement que le contrebandier était ici comme chez lui depuis le temps, parce qu’il se serait mal vu sortir une carte de sa poche en portant un demi poids mort. Et il ne fallut pas longtemps à l’herboriste pour commencer à transpirer tout ce qu’il pouvait. Bordel, il était pas vraiment fait pour ce genre d’efforts et le chemin jusqu’au faubourg était pas le plus court au monde.

« J’ai pas eu de nouvelles de ton pote depuis que tu me l’as envoyé… Tu sais si ça va mieux ? »

Comment il s’appelait le petit qu’il avait croisé avec sa tante malade déjà ? Édouard ? Oui ça devait être ça. Ça faisait bien des mois, depuis qu’il l’avait revu pour lui filer une des premières versions de son… remède pour sa tante. Disparu depuis et le petit n’avait jamais cherché à le recontacter. En soit, il n’en attendait pas grand-chose, mais il connaissait le penchant un peu… Obnubilé du minier pour ses amis de la mine, de manière générale. Et il était loin de se douter de l’identité réelle du jeune homme autant que de son état de santé.
Morgan Walsh
Rébellion
Morgan Walsh
Morgan Walsh
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MessageSujet: Re: Après l'effort... le pas réconfort   Après l'effort... le pas réconfort EmptyMer 3 Avr - 17:34

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 La première réflexion d'Axel tira au second de la rébellion un petit rire acide, aussitôt accompagné d'une grimace de douleur.
On a toujours le choix, hein ? Conneries.

« Ca s'voit qu't'es pas un Minier toi, hein... n'a l'choix MON CUL. »
Il aurait bien continué mais impossible, c'était beaucoup trop douloureux et même la colère n'arrivait plus à faire bouger sa langue, sa bouche, sa gorge...

Continuant de marcher – ou plutôt de se faire traîner, parce qu'il pesait de plus en plus lourd sur Axel, et qu'il peinait à mettre un pied devant l'autre – il essayait d'écouter et de comprendre ce qu'on lui disait. Pas évident, lorsqu'il s'agissait de questions qui nécessitaient une réponse.

« J'tousse d'puis toujours. Et il est très malade »
Pas faux, que les Miniers toussaient... lui un peu moins que les autres, mais tout de même : forcément, à force de se prendre du Sältz dans les poumons...

Alors qu'il continuait à grogner, avançant de manière de plus en plus heurtée, il finit par définitivement placer tout son poids sur Axel.
Et pour cause : il venait de s'effondrer, et plus rien ne passait à travers son regard un peu flou.

Même après avoir perdu connaissance il arrivait encore à garder les yeux ouverts...
Quel fichu caractère.

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Axel Rosebury
Contrebandier
Axel Rosebury
Axel Rosebury
Axel Rosebury
MessageSujet: Re: Après l'effort... le pas réconfort   Après l'effort... le pas réconfort EmptyMer 3 Avr - 18:40

« Vas-y, gueule un coup... »

Un soupir, fatigué et las… Pas comme s’il avait pas l’habitude de servir un peu d’exutoire. Enfin, ça dura moins longtemps que d’habitude. Ce qui aurait pu être une bonne chose en temps normal… Mais là c’était plutôt mauvais signe. Si Morgan avait même plus la force de gueuler, il devait plus avoir la force de grand-chose.
Plus la force de marcher, par exemple.

« Eh merde. » En sentant Mogran s’affaisser pour de bon, le rouquin grogna un coup et accompagna lentement la chute pour l’asseoir par terre sans heurt, bien incapable de le soulever à lui tout seul. Il s’accroupit devant lui, se passant une main dans ses cheveux en sueurs en observant tristement son ami, complètement dans les vapes. « Franchement si c’était pour me claquer dans les mains j’aurais pu te laisser au marché, t’aurais moins souffert. »

Pas comme s’il pouvait vraiment l’entendre, mais parler lui éviter au moins le silence pesant du souterrain. Il vint appliquer le dos de sa main sur le front de Morgan et fronça légèrement les sourcils. Il aurait pu lui faire un coups comme ça à un moment où il avait plus de matos avec lui… Mais non, évidemment. Axel prenait  toujours le moins de choses possibles avec lui dès qu’il mettait les pieds dans le bordel merdeux et sanglant qu’était cette cage au fauve. On était jamais trop prudent et mieux valait voyager léger. Il vint claquer des doigts devant les yeux de Morgan, constatant une dernière fois sa non réaction. « J’te jure que si tu me fais te porter jusqu’à chez toi c’est pas une bouteille que tu vas me devoir... »

Il lui referma les yeux – qu’est-ce qu’il détestait voir ça – avant de se redresser d’un mouvement souple, s’éloignant de quelques pas pour vérifier qu’il n’y avait personne avant de sortir un petit talkie-walkie de ses affaires. Il mit un peu de temps avant de régler la fréquence qui finit par émettre un vieux grésillement dans lequel on entendait vaguement le son de voix distinctes.

« Flynn ? Flynn, répond c’est Ax. » Un grésillement, un peu plus fort, une voix qui répond. « Non j’ai pas le matos. Mais j’ai besoin d’un coup de main… J’suis à l’embranchement 8 pour retourner vers les Faubourgs et j’ai besoin de mes affaires. Non pas pour moi… Non… Non emmène personne d’autre. Dépêche par contre. »

Il rangea le matos avant de revenir vers le miniers. Pas d’amélioration… Heureusement les gars était pas loin. Et le temps que Flynn rapplique, le rouquin ne resta pas inactif. « Tu pourrais au moins faire un effort et me filer un coup de main, non? » Mais non, bien sûr. Pas de réponses. Avec des gestes habitués, il allongea Morgan sur le sol avant de lui vider une petite partie de sa gourde sur le front et les cheveux pour essayer de rafraîchir son front brûlant avant de le bouger à nouveau pour le positionner dans cette magnifique chose qu’était la PLS.

Et puis attendre. De toute façon il pouvait pas faire grand-chose d’autre en l’état, à part surveillé régulièrement que ce crétin respirait toujours. Jusqu’à ce qui y’ait des bruits de pas rapide dans le couloir. Quelqu’un en train de courir. Le rouquin se remit debout, sur ses gardes, jusqu’à ce que le fameux Flynn arrive, le visage hyper rouge derrière son masque. Bon sprinteur ce petit, faire le chemin en moins de dix minutes, il fallait des bon poumons. Il s’avança vers Axel avec un coup d’oeil à l’homme à terre en lui tendant la sacoche.

- Besoin d’un coup de main ? 

« Par pour l’instante. Mais reste dans les parages, s’il se réveillent d’ici une vingtaine de minute va me falloir de laide pour le ramener chez lui. »

Un hochement de tête et le Flynn disparut sagement. Un bon petit gars, ce mec, qui le connaissait bien et costaud surtout… On ne savait jamais s’il avait vraiment besoin de se coltiner Morgan. Il revint d’ailleurs s’asseoir à côté de lui.

« Bon alors Morgan, on commence par quoi ? Franchement, si j’ai pas finit médecin c’était pour une bonne raison… »
Morgan Walsh
Rébellion
Morgan Walsh
Morgan Walsh
Morgan Walsh
MessageSujet: Re: Après l'effort... le pas réconfort   Après l'effort... le pas réconfort EmptyDim 7 Avr - 21:01

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Alors ? Ça faisait quoi de se coltiner une grosse patate sur le dos ? Surtout qu'il avait beau être Minier et ne clairement pas manger à sa faim, il pesait quand même son petit poids, le bonhomme. Forcément, à piocher toute la journée et trimballer des blocs de pierres, ça vous formait les muscles, même sans protéines. Ça avait la fâcheuse tendance à vous niquer la cornée aussi, surtout dans les profondeurs. Ça expliquait probablement pourquoi Morgan plissait de plus en plus les yeux pour voir un truc à pas deux mètres de lui. Il finirait peut-être comme son grand oncle : complètement aveugle et le fois imbibé, à terminer sa vie dans une flaque d'urine et des éclaboussures de vomi.
Quitte à faire il préférait mourir dans le sang, ici et maintenant, c'était tout de même plus honorable comme fin.

Évidemment le chef de troupe n'entendait rien de ce qu'on lui disait, et se contentait de compter gentiment les moutons dans ses rêves. Des moutons mécaniques, avec des bouches béantes et pleines de crocs, et des pointes au bout des sabots. Ils avaient envie de le déchiqueter et d'ouvrir ses tripes pour les offrir à une bande de rats – pas du tout mécaniques eux, ces saloperies survivaient même à l'air dégueulasse de la ville – qui dévoraient le tout en piaillant de joie.

Lorsqu'il se réveilla il était toujours fiévreux et hallucinait à moitié, prenant la couleur rouge des cheveux de son ami pour...
Pour quoi au juste ? Dur à dire mais c'était terrifiant !

Couvert de sueur, la moindre petite partie de son corps douloureuse, il essaya de se redresser pour prendre la fuite, mais sans succès. Il dérapa lamentablement sur le sol et s'étala de tout son long en poussant un pur cri de douleur.
Forcément, quand on était dans un état pareil, tomber sur le flanc n'avait rien d'une sinécure, et il avait beau essayer d'étouffer les gémissements en calant la bouche au sol – hm... le tétanos – ça n'avait pas grand effet.

Tournant un peu la tête vers Axel – qui venait e reconnaître et qui était peut-être déjà en train de l'aider à se relever, il n'était pas sûr – il grogna quelque chose d'incompréhensible avant de souffler un bon coup, et de reprendre.

« J'te pensais pas moche au point de... »
Un temps, pour reprendre son souffle. Ses poumons faisaient un bruit de soufflet. Putain il espérait qu'aucun os ne les avait percés.
« … me provoquer des terreurs nocturnes ».

Bah oui Morgan, malin ça... balance des vacheries au seul gars qui peut encore s'occuper de ta sale tronche de con.

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Axel Rosebury
Contrebandier
Axel Rosebury
Axel Rosebury
Axel Rosebury
MessageSujet: Re: Après l'effort... le pas réconfort   Après l'effort... le pas réconfort EmptyLun 6 Mai - 13:42

Le temps que son ami et collègue arrive avec le matos, qu’Axel le renvoi et ne commence à s’intéresser plus sérieusement aux blessures du miniers inconscient – écarte le tissu qui pouvait l’empêcher de respirer convenablement, vérifier s’il y avait des blessures profondes au niveau du crâne et du visage – ce dernier commençait déjà à émerger de son petit coma tranquille. Enfin, tranquille… en réalité, pas du tout parce qu’au moment même où le minier rouvrit les yeux, Axel à moitié pencher sur lui, il se mit tout bonnement à… fuir. Dans une tentative ridicule et pitoyable, mais tellement paniqué qu’elle clou ale rouquin de surprise et qu’il le regarda s’étaler au sol dans un cri de douleur pure.

C’est ce cri qui le fit se relever pour s’approcher à nouveau de son ami, les sourcils froncés et commençant sérieusement à en avoir ras le cul. Il avait prévu beaucoup d’autre chose ce soir, mais il se retrouvait à s’occuper d’un Morgan à moitié mort à cause d’une putain de connerie et qui ne semblait pas vraiment vouloir être coopératif. L’attrapant par l’épaule alors qu’il était toujours au sol après l’avoir à nouveau rejoint, il le poussa sans vraiment le ménager pour le refaire s’allonger.

« Si ça avait le mérite de te faire retenir c’que je te dis, ça serait déjà pas mal. »

Le ton était sec, tout comme la main sur l’épaule de Morgan qui le clouait au sol. Attrapant la besace qu’il avait trainé avec lui, Axel en sortit un linge qu’li humidifia d’une substance qui embaumé un instant l’espace d’une piètre odeur d’alcool et de plantes diverses mêlés.

« Maintenant, arrête de bouger cinq minutes et reste allongé. On va attendre un peu voir comment tu récupères, que je voie si je peux te ramener chez toi ou si je vais devoir te traîner sur tout le chemin. »

Et autant mettre à profit ces quelques minutes de repos pour le minier. Sans lui demander son avis, l’herboriste vint passer le linge sur le visage de son ami, en essuyant le sang, désinfectant au moins les plaies du visage et de la tête… ce qui ne devait certainement pas faire du bien au passage, du moins dans un premier temps. Mais au moins, il n’aurait pas la gueule complètement peinturluré de sang, puis sorti de son sac des masques imbibés d’huiles essentielles, essentiellement composé d’eucalyptus et de niaouli, qu’il s’était mis à transporter avec lui dès qu’il sortait. Il le colla contre le nez de son ami.

« Met-ça ça sur le visage, ça devrait au moins dégager un peu tes poumons un minimum. Ce que je t'ai donné tout à l'heure devrait commencer à faire effet et tu devrais avoir moins mal d'ici quelques minutes. »

Le miracle des anti-douleurs et des plantes... Et puis surtout, il valait mieux ça que rien du tout.
Morgan Walsh
Rébellion
Morgan Walsh
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MessageSujet: Re: Après l'effort... le pas réconfort   Après l'effort... le pas réconfort EmptySam 26 Oct - 22:02

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Pas étonnant que le malheureux contrebandier puisse en avoir ras le cul... Il avait d'autres chats à fouetter qu'un idiot qui se faisait exploser la gueule avant d'aller se noyer dans l'alcool. A quel moment sa vie avait-elle pris ce tournant ?
Tôt, malheureusement... horriblement tôt...

L'odeur d'alcool et de plantes lui donna l'eau à la bouche, sorte de réaction physique incontrôlé qu'il aurait dû voir comme lamentable, mais qui ne fit bouger aucun de ses neurones noyés.

Il grogna à plusieurs reprises lorsque le linge imbibé toucha ses plaies. Il continuait à grelotter, ses poumons en feu ; lorsque la médecine apaisa un peu les brûlures de l'organe, permettant de souffler.
Toujours chancelant, toujours pitoyable et ridicule, et trouva la force de souffler un vague :

« Merci... désolé de... t'as autre chose à faire. »
Une pause, pour une légère toux, moins violente que celle de ces derniers jours.
« Et moi aussi, j'ai autre chose à faire... »

Oh que oui... une révolution, par exemple, au lieu de s'apitoyer sur son sort et de se péter la gueule.
Pour vivre.
Pour oublier.
Pour ne plus penser aux Mines.
Au noir.
A la mort.

Aux vies condamnées.

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Après l'effort... le pas réconfort
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