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 Le risque double zéro n'existe pas. (Neil)

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Lockhard No Millamber
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MessageSujet: Le risque double zéro n'existe pas. (Neil)   Le risque double zéro n'existe pas. (Neil) EmptyLun 10 Sep - 17:49

Les précautions toujours, pas de risques inutiles.

Malgré toutes les précautions que Locke avaient prises, rien n’avait fonctionné comme prévu cette nuit là. Il suffit d’une toute petite chose pour qu’un destin bascule. Quand on s’attaque à quelqu’un de puissant mieux vaut y réfléchir à deux fois. Le gout du défi, l’appât du gain, le tirage de ses dés l’avaient décidé à cambrioler un gros gros loup dans sa tanière. Pas le genre gentil bourgeois mais plus un escroc notable. Il avait compté le nombre de toits à franchir avant de pouvoir se rendre dans une de ses caches, le nombre de pas à l’obscurité et ceux à découvert, les habitudes des gens des gens du quartier, quand fermaient ils leur volet. Il s’était renseigné autant que possible sur les alentours de la tanière avant de se concentrer sur l’objectif principal. Nombre de personne entrant et sortant du bâtiment. L’homme était du genre précautionneux, bien protégé. Il faudrait faire preuve de ruse et d’habilité. Locke avait une grande estime de lui-même et puis quand on veut rentrer dans l’histoire il faut bien parfois prendre un risque calculé.

En face de la demeure, Locke avait solidement attaché une corde. Vérifié qu’elle tenait bien avant de traverser. Il suffit d’un rien qui est parfois beaucoup. L’use ou le poids du voleur et la corde avait lâché en plein milieu. Il aimait penser que c’était l’usure plutôt que son poids. Il n’avait pas vérifié la corde. Au moins ou il avait sentit la corde devenir lâche et se détendre, il s’était accroché de toutes ses forces sentant sa dernière heure arrivée. Chance, malchance il avait fracassé une fenêtre pour atterrir à l’intérieur de la maison de sa proie. Dans le genre entrée fracassante peu discrète on faisait pas mieux. Mais il était vivant, des contusions dues au choc mais vivant. C’était l’essentiel. Le bruit du verre brisé avait aussitôt alerté le maitre, un homme toujours ses gardes. IL n’avait pas mis dix ans à réagir et déjà ses sbires fonçaient dans la pièce ou se trouvait le voleur.

Fuir n’est pas lacheté. Il ne faisait pas le poids face à des hommes entrainés et équipés. Il s’était déjà relevé pour courir. L’un d’eux lança une cordelette très fine. Seul le réflexe de mettre sa main empêcha cette dernière de l’étrangler net et de cisailler sa gorge. Bordel de merde. Oui rien ne fonctionnait comme prévue, ni son entrée, ni sa fuite, fait comme un rat avec un type qui donnait l’ordre de le tuer. Charmant. Et il ne voyait guère comment s’en sortir. Sa main luttant pour empêcher la corde de se resserrer sur sa précieuse trachée d’une part, l’autre cherchant à sa taille son poignard. Défendre sa vie. La corde l’avait fait reculer jusqu’au propriétaire. Quand au deuxième il sortait déjà une lame pour l’embrocher.

Non Locke n’était pas mort ce soir là. Il existe des miracles dans la vie. Ou une bonne dose de chance. Tout c’était passé très vite. Désespéré il avait donné un coup de talon sur le pied de l’homme derrière lui le déséquilibrant une seconde, avant d’enfoncer son poignard au hasard derrière lui. Touché le rendant plus furieux. Mais cette petite liberté de mouvement avait permis que son cœur ne se fasse pas transpercer. Malgré tout il n’avait pu éviter la lame de l’adversaire. Il s’était déboité le bras, avait réussi à se dégager de la corde, des types et était tout bonnement…tombé par la fenêtre d’où il était rentré. Certaine personne sont faites pour vivre. Ses vêtements s’étaient accrochés sur des branches ralentissant sa chute et un buisson avait fait office de terrain d’atterrissage.

La douleur, forte, très forte. Oui vivant mais bien mal en point. Les autres allaient forcément descendre et même si il était à deux doigts de lacher prise, faut croire que sa volonté de vivre fut plus forte. Boitant, les doigts violets gonflés de la main droite, le bras disloqués, le côté droit saignant, heureusement l’avait encore sa main gauche pour appuyer sur la plaie. Fix aurait pu arranger ça…mais Fix était mort. Et il allait pas pouvoir aller bien loin avant d’être rattrapé. Les précautions toujours…oui…il se souvenait il y avait un médecin dans le quartier, juste là à côté. Il n’avait pas perdu son trousseau d’outil toujours à sa taille. Il s’était trainé à la porte, l’avait crocheté sans aucune délicatesse priant ne pas s’être trompé de porte. Que le docteur dorme ou pas…au moins cela lui laissait un refuge pendant quelques secondes. Le millième de seconde chanceuse, à l’instant même ou il avait refermé la porte derrière pour s’appuyer contre il avait senti l’ombre de ceux qui le recherchaient arriver. Rien ne s’était déroulé comme prévu mais il était encore vivant….pour l’instant. A deux doigts de défaillir et d’enfin s’évanouir après tant d’effort mais c’était un détail. Restait plus qu'a réveiller le doc ou l'attendre ou...bref le trouver et le choper.
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MessageSujet: Re: Le risque double zéro n'existe pas. (Neil)   Le risque double zéro n'existe pas. (Neil) EmptyVen 14 Sep - 16:59

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 « Neilouuuuuuuuuuu, Tu as oublié ma crème contre les hémorroïiiiiiiiides ! »
Une nouvelle fois le médecin soupira, plaçant une main théâtrale sur son front soigneusement enduit d'un masque hydratant – médecin certes, mais belle peau quand même, le teint ça s'entretient – et louant le ciel de lui avoir offert une mère si douce, si gentille, et avec des affections si formidables à soigner. Un fils ne pouvait rêver pareil géniteur. Tous les princes de la science l'avaient comblé.

De sa voix grave – que l'on aurait imaginé grêle et chevrotante mais non... mystère de l'univers – il rassura sa tendre môman qu'il allait de ce pas chercher le divin onguent, et descendit les escaliers avec précaution – ils étaient un peu dangereux tout de même, on pouvait glisser !

Son étrange chevelure – actuellement pleine de bigoudis et autres objets à usage disciplinaire – se prenaient dans les toiles d'araignée du plafond, faisant fuir au passage les malheureuse propriétaires de ces lieux désormais égarés. Il sifflota un peu en sautant la dernière marche et se dirigeait vers la pièce d'eau lorsqu'il entendit un bruit sur la porte d'entrée. Intrigué il ne bougea pas, tournant légèrement la tête vers la gauche en fixant l'abattement de bois soigneusement sculpté par ses soins – en forme de fioles, d'éprouvettes et de seringues.

L'objet céda la place à l'être le plus incongru et le plus mal en point qui lui eut été donné de voir – en réalité non, il avait vu bien pire dans sa moyenne carrière mais il aimait bien l'idée que chaque cas était toujours plus atteint que l'autre.
Il compris qu'un malappris entrait chez lui sans être invité, sans même demander la permission et en plus dans une tenue parfaitement négligée. Il poussa un bref cri horrifié, un cri étonnement aigu pour sa voix grave, et pointa l'être d'un doigt accusateur :
« Vous êtes en train de salir mon entrée !  »
Pas avec son sang bien sûr – le sang ne salissait jamais, il mettait en valeur – mais avec ses chaussures crottées !

N'ayant pas grand chose sous la main, il se baissa pour attraper l'un de ses chaussons fourré et le lança sur l'individu. Comme ça ne suffisait pas il lui vint à l'idée de s'emparer d'un de ses bigoudis de métal et de l'expédier à son tour dans la même direction que l'objet précédent :
« On ôte ses chausses avant d'entrer ! Votre mère ne vous a donc rien appris ?! »

L'éducation était probablement le cadet des soucis du pauvre blessé mais pour Neil c'était une toute autre affaire. Même à l'agonie rien n'empêchait d'être bien élevé !

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Lockhard No Millamber
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MessageSujet: Re: Le risque double zéro n'existe pas. (Neil)   Le risque double zéro n'existe pas. (Neil) EmptySam 22 Sep - 9:52

En voilà un qui était bien réveillé. Un peu trop à son gout. Locke était rentré sans aucune discrétion. Il avait bien du mal à penser mais le cri lui perça le tympan. Oui bonjour la discrétion. Mais plus que le cri et la vision du médecin chez qui il était rentré par effraction…il resta interdit face à l’allure de ce dernier. Mais ou il était tombé. Il avait du se tromper de porte. Folle et hystérique furent les deux mots qui lui vinrent à l’esprit. Les yeux fixés sur les cheveux il ne bougea. Pas tellement en état non plus de faire quoi que ce soit de plus. Il avait réussi par miracle à se trainer jusqu’ici mais son corps menaçait de le lacher sous peu. Il serra un peu les dents et ce con en criant risquait bien d’attirer ceux qui le cherchaient. Voilà une pensée qui était sensé parmi ce foutoir. Ça serait con de foutre en l’air un si beau miracle non ? Réussir à se relever, se trainer et se cacher juste pour au final être direct repris ? C’était avoir fait beaucoup d’effort pour rien.

« Fermez votre putain de gueule. »

La voix le surpris. SA voix le surpris. Grave, rocailleuse. Ce n’était pas sa voix habituelle. Ce n’était pas sa voix. Enfin si ses mots venaient assurément de sortir de sa bouche mais il n’en reconnaissait pas le son. Il avait l’impression que de prononcer juste ses quatre petits mots venaient de déchirer sa gorge. Sa trachée…oui bien sur elle avait été abimée. Est-ce qu’il y avait un endroit de son corps qui n’était pas abimé. Franchement c’était totalement surréaliste et l’autre qui lui balançait des chaussons, il se sentait pris d’une envie de rire complètement hystérique. Mais il était en train d’halluciner ? C’était bien ça ? Il avait de la fièvre à cause de toutes ces blessures. Ou c’était le premier passage vers l’enfer mais pour ça il faudrait être mort, or il ne l’était pas n’est ce pas ?

La douleur….elle s’estompait. Il ne sentait plus son bras. Oh…oh….mauvais signe. Le voleur baissa les yeux vers son bras droit et ses doigts violet. Il ne sentait plus rien de ce côté-là. Holly shit. Il était pas crédible un sous pour menacer l’autre fou mais quelle importance ? Non la question était…est ce qu’il était vraiment chez le médecin ou pas ? ça changeait un peu la donne selon que oui ou non. En parlant de sous…il devait avoir une pièce sur lui. Il lacha sa plaie de sa main gauche pour farfouiller sa poche, sortir la pièce et lui balancer pleine de sang poisseux bonjour. Médecin ou pas si ça pouvait le calmer, qu’il se taise, vienne le soigner ou le laisse crever. Qu’il euh…..que l’étrange bonhomme se calme, voilà qui devrait faire l’affaire.

Quand à lui il ne tenait plus debout et ses chaussons bigoudis ou autres rien à carre, il fallait juste qu’il se traine sur une chaise pour s’asseoir – s’écrouler – qu’il s’estime heureux qu’il ne vienne pas dégueulasser son canapé. Il essaya de bouger les doigts de sa main droite sans succès. Merde si il perdait son bras – dans l’optique ou il allait survivre bien évidemment – il perdrait son outil de travail le plus précieux. Et puis le côté droit en plus….la poisse. Il était pas spécialement ambidextre même si il savait se servir de son côté gauche pour les besoins de la cause. Il s’était déjà retrouvé dans une mauvaise posture mais à ce point là jamais.
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MessageSujet: Re: Le risque double zéro n'existe pas. (Neil)   Le risque double zéro n'existe pas. (Neil) EmptyLun 24 Sep - 10:43

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Les mots plein de juron faillir faire exploser les tendres oreilles du médecin qui garda la bouche grande ouverte, comme bloqué dans une attitude de choc profond. Il lui fallut agripper à la barrière pour ne pas tomber à la renverse et il secoua plusieurs fois la tête, dépité devant tant d'impolitesse et de manque de savoir-vivre. Les jeunes gens n'étaient décidément plus ce qu'ils étaient auparavant et c'était fort dommage. Où allait donc le monde, je vous le demande ?

Neil vit une pièce sale passer près de lui et n'esquissa pas le moindre geste pour la récupérer. Elle fit un bruit métallique en tomba sur le parquet en bois, et roula un instant, résonnant dans le silence devenu épais de la mansarde. Le légiste fixa l'objet un long moment avant de lever la tête, fixer le blessé, puis la pièce, puis à nouveau le blessé. Le jour se fit enfin dans sa tête d'allumé et il déclara en secouant tristement la tête, soufflant de dépit par son grand nez crochu :
« Il fallait le dire plus tôt que vous veniez pour des soins... votre bouche sert à quelque chose mon garçon ! Utilisez-là ! »
Il n'en était pas capable ? Mais si enfin, tout le monde le pouvait, c'était une simple question de volonté !

Avec luxe de précautions, Neil récupéra son chausson, l'enfila et se dirigea vers l'énergumène, désormais installé sur la malheureuse chaise de son salon. Il croisa ses longs doigts fins puis saisit le type à bras le corps, montrant une force étonnante pour un long corps aussi maigre.
« Pas ici enfin, vous voulez que je m'occupe de vous dans un environnement non stérile et sans aucun matériel ? »
Qu'importait la douleur du malade, il n'avait pas assez d'empathie pour la ressentir, la comprendre et la prendre en compte. Il soutint le blessé sans aucune douceur, le forçant à descendre les longs escaliers qui menaient à sa cave, et à son laboratoire. Il traînait l'individu plus qu'il ne le portait – peut-être même avait-il perdu connaissance, Neil avait l'impression d'entendre ses pieds racler le sol – mais après un temps qui lui part bien trop long, il finit par l'allonger sur une couche dure et raide, qui sentait fort l'alcool à brûler.

Il fixa l'intrus, de son regard qui observait ; et son petit cœur commença à battre beaucouplus fort, enchanté par toutes ces nouvelles blessures : ces os déboîtés, ces chairs martyrisées, ce corps à l'agonie. La blessure du bras était particulièrement vilaine mais il ne pouvait pas la traiter en priorité.

« On dirait que vous êtes passé par une fenêtre ! »
Lâcha le savant fou non pas sur un ton de constat mais plutôt en donnant l'impression du type que la nouvelle amuse au plus haut point.

Il se déplaça vers une grande armoire et l'ouvrit, montrant ainsi sa splendide collection d'embryons au formol et de squelettes de bébés. Il fouilla parmi les fioles jusqu'à trouver une petite fiole noirâtre aux reflets argentés, qu'il fit bouger dans la lumière verdâtre de sa lampe d'étude. Il revint et déposer l'objet à côté du blessé, l'air beaucoup plus grave.
« Vu votre état je vais devoir faire beaucoup de choses, toucher votre corps un peu partout, remplacer, décaler, tailler. Je ne sais pas pourquoi mais les gens ont mal en général, c'est absurde... comme je suis quelqu'un de... très gentil, très concerné par mes patients, je n'ai que de la Sélidoine à vous proposer, elle vous fera assez planer pour vous donner l'impression que tout ce que je fais est agréable – et c'est bien le cas même sans cela, croyez-moi ! »
Neil récupéra des gants et les mit en place, puis s'empara de ses outils qu'il désinfecta avec soin, avant d'ajouter.
« Mais je ne cacherai pas que la Sélidoine est terriblement addictive, une seule goutte et vous finirez obligé d'en chercher en permanence pour vous satisfaire. Je suis sympa, je préviens, faites votre choix : prenez, ou profitez pleinement des opérations. Moi je préférerai l'option 2 ! »
Évidemment... lui qui n'avait jamais rien eu de plus grave qu'une vague coupure à l'index, il ne pouvait pas comprendre.
De toute façon il ne ressentait même pas la douleur.

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Lockhard No Millamber
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MessageSujet: Re: Le risque double zéro n'existe pas. (Neil)   Le risque double zéro n'existe pas. (Neil) EmptySam 13 Oct - 11:57

Locke puait le sang, la poisse, les coups, le mal être, la mort aussi peut être mais fallait qu’il dise qu’il venait pour des soins ? Non mais allo ça ne se voyait peut être pas juste en le regardant, à tout hasard. Non non il venait juste de rentrer pour venir boire un thé et parler de la pluie et du beau temps. C’était plus qu’évident enfin. Manque de chance il était tombé chez un crétin. Le bout du bout. Le…. Y avait pas de mot. A ce rythme là ce n’était plus de la poisse. Le jeune homme ne savait pas ce que ça pouvait être à part un bien mauvais rêve qui dépassait toutes ses espérances. Dès fois ça sert à rien de lutter contre le destin. Il ferait mieux de lacher prise, de fermer les yeux ouais et de laisser tomber. Peut être aurait il du laisser les premiers crétins l’achever. Quoi que non...question d’orgueil et d’honneur. Certes il avait fuit...était tombé...peu importe il estimait son honneur sauf d’avoir survécu. Seul détail le deuxième crétin juste en face là allait achever le travail commencé. Parfait. Parfait.

Le jeune voleur perdit le fil. L’espèce de fou le trainait dieu sait oui. Dans un caveau peut être. Peut être était ce un espèce de psychopathe qui allait lui arracher le foi et le manger plus tard avec de bon haricot verts. Etrange idée. Il était passé de assis à un sol dur en bois. La planche à découper ? Sûrement. Il avait l’impression que le monde tournait et quoi que cet espèce d’énergumène lui fasse il ne pourrait pas lutter. Il regarda d’un œil le type qui bougeait autour de lui. Tout ça était vraiment bizarre, surréaliste. Il avait l’impression que le diable en personne se penchait sur son futur cadavre. Il essaya vainement de rire...le son sonna comme un croassement. Tailler couper mais oui mais oui et il lui proposait de la Sélidoine histoire de faire passer la pilule.

« Fous la toi dans le fion et fais ton travail. »

Si tant soit que ça soit bien son job…. Planer ? Il ne savait pas s’il planait mais il avait le sentiment d’être entre deux hallucinations. La douleur….il l’avait sentie puis maintenant il ne la sentait plus. Au moins cela le réveillerait il. Ou bien il s’évanouierait … ou encore il allait crever. Il n’était pas du genre à penser à ce point à sa fin mais pour le coup….il sentait la mort roder autour de lui. C’était...glaçant. De la seule main qui voulait bien encore lui répondre il la bougea tout doucement et attrapa un petit cube au fond de sa poche. Même son dé était froid. Il referma ses doigts autour avant de les laisser se déplier, le dé tomba et roula. Il aurait voulu voir le chiffre mais il en fut incapable. Il croyait sincèrement qu’un chiffre déterminera son destin. Paire...impaire. IL y en avait des meilleurs que d’autres. Son chiffre porte bonheur étant le cinq.

« Donne moi un truc à mordre. »

Oui un baillon…. Il ferma les yeux. Fallait il vraiment qu’il se serve de sa bouche pour tout lui expliquer ? Ça le tuait. Il n’en pouvait plus. Vraiment plus.
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MessageSujet: Re: Le risque double zéro n'existe pas. (Neil)   Le risque double zéro n'existe pas. (Neil) EmptyLun 22 Oct - 10:43

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A nouveau Neil fut fortement choqué par le comportement plus que déplacé de l'individu. Ah comme les vivants étaient désagréables... c'était bien pour ça qu'il préférait les morts, eux au moins se montraient polis et causant juste ce qu'il faut. Même les plus mal-élevés apprenaient vite les règles de base de la politesse et ça mettait le médecin en joie.

Tout comme l'annonce – toujours aussi rude – de son patient. Pas de sélidoine ? A nouveau il sautilla sur place en tapotant des mains, aussi heureux qu'un enfant. C'était tellement plus amusant de se faire plaisir sans que son cobaye ne soit inconscient. Il allait pouvoir lui faire vivre une expérience unique, à nulle autre pareille ! Que de joie !

Un petit son dur atteint ses oreilles sensibles et il se pencha pour observer un carré roulant. Neil n'avait jamais joué de sa vie et jamais vu non plus ce type d'objet – étant quelque peu monomaniaque au niveau de ses passions et passe-temps – et il mit du temps à comprendre que les petits points représentaient des chiffres.
« Tiens... un six. C'est un bon chiffre le six, le nombre de la Bête ! »
Il avait lu ça dans un vieux livre sur la religion de Draümbell, celle qui avait existé bien avant, à l'apogée de la cité, bien avant que tout ne disparaisse et que le système actuel se mette en place. Très intéressant cet ouvrage, d'ailleurs, quoique bien peu renseigné.

Un nouveau claquement de mains, et voilà que Neil s'éloigna vers son établi à la recherche de quelque chose à « mordre », puisque son patient le lui avait si gentiment demandé. Il repéra une grosse cuillère en bois qui avait servi pour des expériences sur du sperme de Minier. Parfait. Le bois c'était idéal pour mordre, même si l'objet n'était pas très propre.

Sans douceur il cala ça entre les chicots du malheureux puis il déclara, toujours parfaitement inconscient des souffrances du pauvre homme :
« C'est l'heure de s'amuser ! »
Qui s'amusait ? La réponse était facile, le niveau de hype n'était clairement pas le même chez les deux individus.

Pour commencer le médecin prit le temps de se laver les mains : il versa un mélange de savon et d'alcool qu'il frotta soigneusement sous ses ongles, sur sa paume puis le long de ses bras, jusqu'aux coudes. Il enfila ensuite une blouse peu rassurante – vous l'avez là ? L'image du savant fou ? Avec les bigoudis en prime ? - et se décala pour appuyer sur un bouton contre la paroi. Un étrange petit bruit se fit entendre, comme un sas que l'on referme, et l'air dans la pièce se fit plus rare, gênant la respiration.
L'espace venait d'être stérilisé. Ces Ingénieurs étaient utiles parfois, même si leur science se trouvait bien en dessous de la médecine, évidemment.

Il termina sa tenue avec un masque en tissu – rose, parce qu'il aimait le rose – et stérilisa un à un ses outils.
On pouvait commencer.

Nous passerons les détails des multiples opérations, histoire de ne pas faire vaciller le cœur d'un lecteur impressionnable. Sachez simplement que le travail dura de très nombreuses heures, probablement une torture pour le blessé. Il fallait remettre les os en place, réparer les chairs, stopper les hémorragies. Neil dut retirer la rate – explosée lors de la chute. L'individu n'était pas passé loin de la mort, c'était le moins qu'on puisse dire, et il peina à réparer certains organes sévèrement touchés : une côte avait perforé un poumon et ce fut probablement l'une des opérations les plus délicates que de retirer les morceaux et réparer ce qu'il pouvait réparer.
Entre temps il avait fallu trouver du sang compatible dans sa petite banque personnelle, mise en place dans une grande chambre froide à l'arrière de la maison – installation parfaitement illégale. Comme il n'avait pas eu le temps de faire les tests en usage – histoire d'éviter les rejets – il dut se contenter d'un peu de logique et de chance. Si le patient mourrait il saurait pourquoi. En partie.

Il cautérisa, recousit, banda avec soin avant de s'éloigner, couvert de sang et fatigué, mais heureux. Quel chantier splendide ! Probablement l'un des plus formidables depuis ces dernières années !
Il regretta que son apprentie ne fût pas là pour nettoyer la pièce, il détestait ça.

Rapidement, Neil vérifia que le semi-cadavre était encore en vie. Restait à savoir ce qu'il allait faire de lui maintenant.
Les soins post-opératoires ce n'était pas son dada.

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Dernière édition par Neil K. Grüber le Sam 17 Nov - 21:54, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Le risque double zéro n'existe pas. (Neil)   Le risque double zéro n'existe pas. (Neil) EmptyVen 2 Nov - 12:49

En voyant à travers ses yeux demi ouvert l’homme sensé être un médecin sautiller et taper dans ses mains, la seule pensée qu’eut Locke c’était... “
c’est la fin” (vous entendez la petite musique de skyfall là ? Moi oui "This is the end...") C’était sur et certain il allait définitivement mourir charcuter par ce pauvre ère. Enfin de compte cet homme...n’était certainement pas un médecin. Plutôt un illuminé qui se décrétait comme tel et faisait des expériences sur les gens assez désespéré pour venir. Peut être...le voleur à moitié mourant aurait il du accepter la sélidoine enfin de compte...oui il aurait du. Quitte à mourir autant que ce soit en planant non ? Maudite fierté. Le chiffre six ne vint que confirmé que sa destinée devait s’arrêter ici.

Il parait qu’au moment de mourir on voit défiler sa vie. C’est à la fois vrai et faux. Non Locke ne voyait pas défiler sa vie mais il se demandait... en résumé ce qu’il avait pu faire de sa vie. Il s’agit ni plus ni moins d’un examen de conscience interrompu par les mouvements du médecin qui lui cala une cuillère en bois entre les dents. Ces interventions n’aidaient pas à réfléchir sur ce qu’il avait pu faire de bien ou de mal dans sa vie. Du mal oui...ah oui...beaucoup de mal, à sa pauvre mère. Elle le méritait ! Mais par ricochet pour tout ce mal fait à sa propre génitrice peut être méritait il lui aussi ces souffrances présentes. Peut être.... Malgré tout il trouvait qu’il n’y avait pas...comparaison, ou de mi mesure. Sa mère avait peut être le coeur torturé des agissements de son fils mais putain lui là souffrait le martyr et ce n’était que le début.

Quand vint le moment de voir le docteur travailler...ou s’amuser, le voleur perdit pied. La douleur explosa dans tout son corps jusqu’à le rendre fou. Ses dents s’enfoncèrent dans le bois tel un carnivore, son corps se tendit et un son rauque tel un feulement essayait de sortir de sa gorge. Il sentit des déchirures, vit des millions d’étoile cru mourir plus d’une fois, oh délivrance....mais revint malheureusement plus d’une fois  à lui également perdant toute raison de qui il était ou il était, seule comptait la douleur atroce. Cette impression d’être écartelé de partout, découpé, torturé. La folie envahit son esprit, des visions d’horreur embrumait ses capacités de raisonnement et perdurait même quand il tombait dans le noir. De soulagement ? Il n’y en au aucun. Il aurait aimé être mort. Oh oui il aurait aimé. Peut être était ça l’enfer oui... surement. Bien entendu aucun être humain ne peut tenir face à de telles opérations et il fut inconscient de nombreuses fois pendant de nombreux moment mais son ressenti fut seulement un long cauchemar éveillé interminable.

Il prit fin à un moment donné. Le corps était là mais l’esprit était parti loin. Quand il rouvrit de nouveau les yeux, il n’y eut que le vide et la douleur. Il voyait, il entendait mais il n’arrivait plus à penser. Il voyait des choses étranges, des poupées l’entourant de chaque coté certaines plus qu’effrayante. Etait il revenu à l’état d’enfant ? Un renouveau ? Ses yeux se refermèrent de nouveau vers un sommeil agité. Des poupées devenant vivantes, du sang sortant de leur orifice et elles s’approchaient mains tendues pour l’attraper. Elles voulaient le démembrer, dévorer sa chaire pour devenir des êtres humains. Le rire d’un homme en rose dotée de petite corne diabolique qui guidait ces espèces de pantins sans vie. Ne resterait rien pas même son coeur. Il chercha son âme, quelque chose à se raccrocher parmi ce cauchemar.

Un cauchemar...ou la réalité ? Quand il rouvrit encore les yeux il y avait bien ces espèces de poupées là. Et il y avait ces douleurs...dans tous ces membres. Il essaya tant bien que mal de voir son corps, sans succès. Il n’arrivait pas à bouger ni soulever sa tête. Rien ne lui venait à l’esprit de ou il était, qui il était...et sur cette souffrance qui le tiraillait. Etait il seulement encore un homme ?
Neil K. Grüber
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MessageSujet: Re: Le risque double zéro n'existe pas. (Neil)   Le risque double zéro n'existe pas. (Neil) EmptySam 17 Nov - 22:21

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« Oh ! Vous êtes réveillé ! Mon petit chou va en être tout frisé ! »
Celle qui parlait ainsi avait une petite voix aigu de tête, qui vous perforait les tympans en vrille taille 43 mm. Sur son visage rond s'étalaient les couleurs de l'arc en ciel : du jaune au dessus des yeux, du rose sur les joues, du rouge sur les lèvres : du maquillage cher, à n'en pas douter, et de qualité. Dommage qu'il fut si déplorablement étalé sur un visage de pomme ridée, toute couverte de cicatrices de petite variole. Un gros nez épaté vint se placer juste devant les yeux du malade et une main bourrue se plaqua sur le front, assommant à moitié le malheureux dans une tentative approximative de prendre le niveau de fièvre. Constatant qu'elle ne parviendrait à rien avec le dos de sa main, la matrone préféra retaper les oreillers, enfonçant au passage son coude dans la pommette de son invité.

Une fois son travail effectué, l'infirmière improvisée servit du thé tout chaud et un plateau de petits gâteaux, que le malheureux opéré n'aurait probablement ni la force ni l'envie de déguster.  
D'un autre côté... dans un espace pareil aucun être humain ne pouvait développer le don de la faim. Tout autour du lit, placées sur des files et des files d'étagères, des poupées de toutes les couleurs dardaient sur le dormeur leurs regards vides et fardé. Les robes étaient belles, travaillées avec soin et détail, mais les visages... oh les visages étaient terribles : des teints plombés, des yeux en bille creuses, des sourires grimaçants et des plaies béantes.

Mme Maman de Neil trottina jusqu'à une demoiselle qui – attirée vers l'avant par le poids de sa robe – menaçait de chuter. Elle la replaça avec amour et expliqua – plus pour elle-même que pour le blessé d'ailleurs :
« Bernadette a la maudite manie de vouloir s'envoyer en l'air ! Elle n'a aucune raison d'ailleurs... n'est-elle pas magnifique ? La robe c'est de moi, évidemment, et le visage a été splendidement peint par mon fils. Quel talent... il sait tout faire ce garçon, toutes les portes lui sont ouvertes ! »
Mais pas l'entrée de l'école des beaux-arts, c'était certain... Un musée de l'horreur peut-être, à la rigueur...

Sur ces mots, la matrone quitta la pièce de son pas lourd – pourtant désiré léger et trottinant – et peina à passer l'huis de la porte, son auguste popotin n'étant pas adapté au gabarit global. A se demander comment cette petite femme aux allures d'aimable barrique avait pu donner naissance à un grand échalas maigre. On ne pouvait cependant nier l'appartenance familiale : probablement cette lueur de folie dans l’œil, qui se transmettait de génération en génération.

Après un long moment de silence et d'apaisement, le docteur en personne fit son apparition dans la pièce, essayant de rentrer avec flegme et classe – objectif quelque peu perturbé par le contact brutal d'un front trop haut avec une porte trop basse.

Sans qu'on ne puisse réellement comprendre pourquoi, Neil tira de sa robe de chambre une montre à gousset en or, qu'il observa avec attention – alors même que ladite montre ne fonctionnait plus depuis bien longtemps.
« Mon infirmière...
MAMAN. JE SUIS MAMAN. »
Intervint ladite infirmière, apparemment peu au fait des normes nominatives en vigueur. Par politesse – et parce qu'il aimait sa mère, comme tout enfant bien élevé – Neil rectifia :
« Maman m'a dit que vous étiez sorti de votre épisode délirant. Pour information vous avez dormi exactement 1 semaine, trois jours, quatre heures, six minutes et quarante-deux... quarante-trois... quarante-quatre... »
Il continua ainsi un certain temps avant de comprendre qu'il ne pourrait fixer le temps. Encore un objectif à rajouter sur sa longue liste de projets.
« Quarante-cinq secondes. Rassurez-vous, maman vous a soigneusement nourri avec du bouillon et l'un de ces charmants petits entonnoirs que l'on utilise pour gaver les volatiles »
Du moins ceux qui arrivaient à survivre plus de deux jours dans l'air néfaste de leur arrière cour. Un jour ils y arriveraient... en attendant les animaux empaillés faisaient « bien » au dessus de la cheminée.
« J'espère que personne ne vous attend... »
S'enquit le médecin avant d'ajouter, réprimant un début de fou-rire :
« Sinon il doit vous croire mort ! »
Comme c'était amusant !

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MessageSujet: Re: Le risque double zéro n'existe pas. (Neil)   Le risque double zéro n'existe pas. (Neil) EmptySam 24 Nov - 16:36

La voix aigu lui glaça le sang. Allongé sur un lit Locke se fit violence pour regarder la provenance de ce son strident. Ce n’était pas un être humain, ni même une femme assurément. Il avait beau être blessé, dans un monde parallèle ou bien six pied sous terre en enfer la seule chose qui lui vint à l’esprit c’est qu’il n’avait jamais vu une personne si laide et la compara en tout état de cause à une ogresse mal fripée. Ceci dit il fallait excuser le pauvre homme était en piteux état, il n’avait donc pas forcément toute sa tête. Il émit un très vague gargouillement en sentant la main lui tomber dessus comme un couperet. Une brute. Mais ou était il déjà ? Et que faisait elle là ? Ne pouvant que bouger des yeux pour la suivre du regard jamais il ne s’était senti aussi faible. C’était...désagréable. Ce sentiment d’impuissance engendrait une puissante frustration. Franchement il ferait mieux de refermer les yeux plutôt que de s’affliger une spectacle pareil. De même que si il pouvait fermer les écoutilles et pas entendre la folle parler à ses poupées. Peut être que quand il rouvrirait les yeux il serait revenu dans le bon monde ? Vous savez celui des gens normaux ?

Mais non il semblait que notre cher voleur était bel et bien réveillé, pour son plus grand malheur.

Le silence fit un bien fou avant que le médecin...oh le médecin. Mais oui voilà que la mémoire lui revenait en voyant l’illustre apparition du fameux médecin chez qui il s’était réfugié. Ce mec devrait être mis derrière des barreaux. Donc...visiblement...il était vivant. C’était...bien...n’est ce pas ? Vivant mais chez les dingos ? Maman ? La … dame était...maman ? Vous voulez dire qu’un jour un homme avait mis son poireau dans sa petite fleur et… non...Non...impossible. Arrêtons là. Locke cligna des yeux en écoutant la grande perche. FAUX il n’était pas sorti de son épisode délirant il était encore en plein dedans ? Mais très sincèrement il se sentait pas le courage de dire quoi que ce soit parce que voyez vous...oui il se sentait très...mais alors très découragé de sa situation.

Le moyen le plus sur de recouvrer la raison est de fuir la folie de cet endroit.

C’était un fait. Il fallait fuir la femme à barbe et l’homme imberbe. Tout le monde le sait. Plus sérieusement oui il fallait vraiment qu’il trouve le moyen de s’échapper de cet endroit parce que si son corps avait miraculeusement survécu il n’était pas sur que sa tête elle survive. Mais...comment ? Il essaya de nouveau de bouger...le bras. Mon dieu le soulever demandait un tel effort et engendrait en conséquence une telle fatigue. Il l’avait soulevé d’à peine quelques centimètres qu’il le laissa retomber comme une chiffe molle. Ok..oook. Ça allait prendre du temps ? Dès que son...ses bourreaux auraient le dos tourné il s’entrainerait jusqu’à perdre conscience si il le fallait mais il allait retrouver des putains, au moins un minimum pour se casser d’ici ? En attendant…

« Qu...qu’a..Qu’avez vous...fait ? »

Sur de parler....Qu’on le croit mort en d’autre circonstance était surement son rêve le plus cher et il aurait bien partagé sa joie et cet amusement mais là si ce...médecin pouvait expliquer ce foutoir là. Au moins ça… nom de zeus il avait surement été le cobaye là d’une expérience non ? Comment avait il pu avoir une info qu’un médecin vivait ici ? C’était complètement faux. C’était un...euh...c’était...fou qui se croyait médecin.Il n’était pas sur qu’il aurait l’occasion d’en parler avec Elana mais son point de vu sur la situation aurait été intéressant. Une fille brillante, pleine de ressource. Discuter avec elle était en général un plaisir. Enfin...inutile de penser à ses proches, ça n’allait pas l’aider. Découragement désespoir...il y avait tant de chose contre lesquels lutter.
Neil K. Grüber
Docteur
Neil K. Grüber
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MessageSujet: Re: Le risque double zéro n'existe pas. (Neil)   Le risque double zéro n'existe pas. (Neil) EmptyDim 25 Nov - 21:38

֍.֍

Comme cet homme était rigolo ! Presque autant que de les ouvrir, de les découdre et de les recoudre, Neil adorait assister à la lente rémission de ses patients. Ils avaient toujours des réactions si drôles, si touchantes, comme la fois où il avait dû amputer ce Minier et qu'il avait fondu en larmes à son réveil : mémorable !

« Vous faites bien de demander, voyez-vous, parce que c'était une opération paaaaarticuliérement amusante, je vous explique ! »
Et il expliqua, oui... il expliqua. Aucun détail n'échappa aux malheureuses oreilles du blessé qui dut découvrir comment chacun de ses os avait été replacé, comment la moindre de ses chair avait été nettoyée et cautérisée. Tous les détails, absolument tous, du plus anodin au plus sordide. Lockard avait-il envie de savoir qu'il avait pété à plusieurs reprises durant l'opération ? Probablement pas, mais il le découvrit tout de même : ça ainsi que tout le reste.

«... et enfin je vous ai recousu à l'ancienne avec un petit point de mon invention et un fil révolutionnaire qui devrait disparaître de lui-même ! Ou pourrir sous la peau, je ne suis pas bien sûr, c'est encore en phase de test ».
Comme beaucoup de choses... dans l'ensemble il n'y avait pas de plaintes. Les morts ne râlaient pas, c'était ce qui les rendait si attachants.

« Par contre... reprit le médecin[color:ef53= #7D0000], j'ai... une terrible nouvelle à vous annoncer. »
Il prit un air dramatique, qui frôlait plus la crise d'hystérie que la réelle contrition.
« Je crains fort que malgré tous mes talents je n'ai pas pu sauver vos jambes... vous serez paralysés, à vie. »
Neil se pinçait les lèvres, retenant un terrible fou rire. Mais comme il était drôle ! C'était une blague bien sûr, qu'il faisait pour le plaisir – et qui remonterait probablement le moral de son patient ! Bien sûr que si il avait sauvé ses jambes, il n'était pas le grand Neil K. Grüber pour rien ! Il avait peut-être dû limer quelque peu un os – ce qui provoquerait assurément des douleurs et des déséquilibres jusqu'à la fin de la vie de ce garçon – mais ce n'était pas cher payé pour pouvoir continuer à marcher, n'est-ce pas ?

N'y tenant plus, Neil finit par éclater dans un grand éclat bruyant, se tapant les cuisses et faisant résonner sa joie :
« Si vous voyiez votre tête ! C'est impayaaaable ! J'adore, oui j'adore ! Vous êtes tous pareils c'est un régal ! »
Pas pour tout le monde, certes...
« Si tout vas bien vous rentrerez chez vous dans un gros mois ! En attendant maman et moi nous sommes là pour vous ! »
Petit veinard.

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MessageSujet: Re: Le risque double zéro n'existe pas. (Neil)   Le risque double zéro n'existe pas. (Neil) EmptyLun 26 Nov - 21:16

Est ce que quand un homme vous annonce...parle d’une opération amusante, on peut avoir peur ? Même pas besoin d’entendre la suite. Juste le fait qu’une opération soit amusante. Va falloir lui expliquer. Locke fixait le médecin….pas trop certain de vouloir les détails...enfin oui et non, ces détails étaient essentiel pour comprendre ce que ce fou avait trafiquer...non seulement il ne fut pas déçu mais en plus le maigre espoir, si il y en avait eu un, vola en éclat. Ok…. Rien ? Pas de petite lumière que les choses s’arrange ? L’espoir...l’espoir fait vivre. Il se faisait pas beaucoup d’illusion mais quand même. Tout le tsointsoin ne pas se fier aux apparences c’est peut être un vrai médecin qui sait ce qu’il fait ect… ouais….non les apparences n’étaient pas trompeuses, elles étaient réelle et ça c’était vraiment flippant. Ok… le convalescent avala sa salive...quoi...que la garder et lui envoyer une bonne boule de glaire à la face avec ces dernières forces c’était. Oui c’était commr ça qu’il avait envie de remercier son sauveur, en lui crachant dessus. Sauveur ...laissez le rire.

Il avait suivi, entendu, compris chaque mot même. Même ceux qu’il n’osait pas comprendre je dois dire. La paralysie de ses jambes. Parlons en tiens. Bien sur qu’il s’était figé d’horreur encore plus qu’il ne l’était déjà. Mais pourquoi ? POURQUOI ? Il s’était trainé jusqu’ici, ses jambes allaient BIEN. Il avait le bras comme ci comme ça et le petit doigt...plus fonctionnel et ce type là…..lui avait trituré les jambes ? Non mais allo. Il connaît son anatomie. Les bras en haut, les jambes en bas ? Mais ou allait son corps humain là ? Einh ? C’était une véritable catastrophe. C’était pas une opération de survie qu’il venait d’effectuer mais un massacre pur et gratuit. Regardez moi droit dans les yeux et répétez ça ? Sérieusement...il ne savait même pas quoi répondre, rire pleurer...non ?

« Mon sex appeal... »

Ouais ouais...bah ouais quand même. Putain il allait avoir des méga grosse cicatrices du genre...durable...à vie. Quelle horreur. Le pire...outre cette plaisanterie douteuse sur une possible paralysie…. Le mois de convalescence avec maman infirmière ? Y avait quelques gros doutes sur le diplôme de médecin mais alors l’infirmière….parlons en. C’était quoi le but là ? Plutôt mourir. Cette ogresse allait surement lui exploser un ou deux membres en essayant de le soigner. Elle était pas plus infirmière que Locke était cuisinier. Mon dieu...mon dieu...mon dieu. Comment dire non ? Non il n’allait pas rester non ? Allez vous faire foutre merci aurevoir. Qu’est ce qu’il pensait deux minutes plus tot ? Ah oui...se sauver. C’était ça. Forcer les muscles et re sauter par la fenetre plutot mourir que rester là. Mais pour ça….

« J’ai besoin de Sélidoine.... »

Oui il avait résisté avant l’opération. C’était super grandiose génial tout ça pour craquer au réveil. Mais sincèrement là...trop c’était trop. Il allait finir contaminer par la folie des deux. Il était dans un enfer réel sur terre….sérieusement pour survivre à cet épreuve et pour forcer ses muscles malgré la douleur...il faudrait une sacré dose. Combattre le mal par le mal c’est bien beau mais faut être sacrément masochiste. Si il pouvait supporter une blessure de guerre...s’auto faire mal...c’était autre chose en pratique. Psychiquement beaucoup plus difficile. Il faudrait qu’il...y arrive...pour se lever, pour partir. Oui...il allait devoir faire plus que serrer les dents. Anesthésier ces putains de douleurs qui le lançaient, essayer de dormir sans cauchemarder de poupées dégueulasses flippante vivante. Tout un programme et il n’y avait qu’une chose pour l’aider...ouais cette plante.
Neil K. Grüber
Docteur
Neil K. Grüber
Neil K. Grüber
Neil K. Grüber
MessageSujet: Re: Le risque double zéro n'existe pas. (Neil)   Le risque double zéro n'existe pas. (Neil) EmptyLun 3 Déc - 11:48

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Un homme normal se devait d'avoir peur, vu la situation. La seule personne dans le même cas, qui n'avait jamais éprouvé la moindre terreur face à Neil, c'était sa petite assistante, ou sa mère. En effet, son auguste matrone avait eu la malchance de se casser plusieurs os deux ans plus tôt, suite à une malheureuse chute, et elle n'avait jamais montré la moindre inquiétude face à son rejeton.
En un sens ça pouvait se comprendre, puisqu'elle était au moins aussi allumée que lui – peut-être même plus, mais d'une autre manière.
D'un autre côté, Neil avait un véritable talent pour réparer les vivants, ce genre d'instinct formidable – mâtiné de connaissances – qui lui avait permis de sauver bien des vies et même d'empêcher certains de perdre leurs membres. On retenait de lui sa folie et sa propension à vous faire remonter les organes vers la gorge, mais aussi une réelle compétence en médecine. S'il vous amputait – par exemple – c'est qu'il n'y avait vraiment aucune autre possibilité.
Ce qui pêchait, c'était toujours sa manière de vous l'annoncer...

« La Sélidoine est une drogue extrêmement puissante et addictive, récité Neil avec son traditionnel ton docte. Une simple prise pourrait vous rendre irrémédiablement dép... »
Il ne termina pas sa phrase, parce qu'une splendide pensée venait de naître dans son grand esprit tarabiscoté.
Il n'existait aucun médicament permettant de calmer les effets de la Sélidoine... Neil avait souvent songé à observer les effets et chercher une molécule capable de contrebalancer le produit, mais aucun des « accro » au produit n'avait vécu assez longtemps ou n'avait tout simplement accepté de subir des prélèvements, ce qui rendait tout travail impossible.
Avait-il enfin un potentiel cobaye sous la main ?

Soudain, son large sourire s'effondra, de manière trop évidente pour qu'on ne remarque pas son piètre jeu d'acteur. D'une façon fort dramatique, il plaqua le dos de sa main sur son front et la seconde à plat sur son cœur.
« Quelle terrible malédiction que la Sélidoine, mais la seule substance capable de soulager vos terriiiiibles douleurs... »
Même s'il était bien incapable de se les imaginer, d'ailleurs. La dernière fois il s'était planté un énorme clou en plein milieu de la main sans ressentir la moindre souffrance. Sans sa mère il serait probablement resté ainsi, avec son bout de métal planté et ses os brisés. C'était elle qui l'avait forcé à s'auto-opérer. Il en conserver une terrible cicatrice.
« Cependant j'imagine bien une idée... voyez-vous je m'y connais en substance et... peut-être pourrions-nous envisager une sorte de... partenariat ? Je vous en donne, vous vous transformez en drogué, je vous en fourni, tout au long de votre vie et en échange... vous l'aidez à vous guérir. »
Était-ce bien le moment de proposer une chose pareil à un type à moitié à l'agonie ?
Oui, justement. Il dirait oui plus facilement.

« Ca vous tente ? »
Vous voyez Faust et Mephistophélés ? Et bien Mephisto était beaucoup moins moche.
Probablement l'effet bigoudis, ça.

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MessageSujet: Re: Le risque double zéro n'existe pas. (Neil)   Le risque double zéro n'existe pas. (Neil) EmptyDim 16 Déc - 11:03

Locke observa le docteur commencer à lui réciter les méfaits de Sélidoine avant que son visage ne s’illumine….autant dire que le patient avait un visage plutôt inquiet en l’observant. Le problème des cauchemars dans la réalité c’est qu’il y a aucune touche pause. Il avait vraiment envie que ça s’arrête mais non ça continuait encore et encore. Le fil jamais ne s’interrompait . Il cligna des yeux légèrement se demandant comment il allait pouvoir s’en sortir….aucune idée lumineuse ne lui vint à l’esprit. Il avait TOUJOURS une idée même dans les situations les plus délicates. Quand il était au lit avec une dame et que le mari débarquait avec une hache en furie ou quand il était pris la main dans le sac à voler...y avait toujours un moyen de s’en sortir mais là….là c’est comme s’il n’y avait aucune échappatoire.

En cet instant il craignait ...oui craignait que s’il disait « non » à cette horrible proposition de devenir condamné à vie entre les mains de ce fou….et bien ce dernier lui fasse vivre d’encore pire horreur. D’un autre côté dire « oui » pour lui faire plaisir...risquerait d’entraîner des conséquences tout aussi … désagréables. Quoi que remarque une fois drogué … aurait il conscience de tout ça ?  Mais il n’avait pas vraiment envie de finir comme un pantin sans vie accroché à la drogue. Ce n’était pas son destin. Son destin…. Les hommes de sa famille devaient être maudit. Le jeune voleur ferma les yeux sans répondre à son boucher.

Aucune réponse...faire semblant d’être retombé dans les vapes. Repousser le problème à plus tard. Très très bonne solution. Au moins cela le ferait il partir de la pièce. La douleur lui explosait le crane et il y avait peu de chance qu’il reparte dans le trou noir...malheureux au moins la bas on ressentait plus rien on ignorait ce qui se passait. Heureux est l’homme qui ignore. Même si à chaque réveil c’était pour découvrir de nouvelles surprises...mauvaises surprises. Malgré le discours de son intervention…. Il était pas certain de ce qu’il allait découvrir quand il aurait la force de relever son buste et de s’examiner. Quelque chose lui disait que...là aussi… il risquait de faire la tête.

Il en était donc là. Les yeux fermés essayant de faire croire qu’il était inconscient, il avait envie de hurler mais bon...fallait serrer les dents, les fesses...être courageux aller. Il allait partir...il allait partir einh ? Allez….petit petit petit. Il préférait encore la compagnie de ses affreuses poupées que des deux êtres humains semblant vivre dans cette maison. No offense.

Il s’entrainerait à bouger l’orteil...le bout du pied, la cheville, le genou...et ainsi de suite. Même si chaque effort lui arracherait une douleur ignoble manquant de le faire défaillir. Il allait….être fort pour pouvoir filer d’ici. Il le filait. Etre fort, sage faire semblant face à ses bourreaux et une fois seul, un beau jour, BOUM poudre d’escampette. Si au passage il pouvait tout bruler derrière lui….. mais bon chaque chose en son temps, l’unique but sur lequel il devait se concentrer c’était sa future fuite.


[HRP : On va peut être faire un petit accéléré non ?]
Neil K. Grüber
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MessageSujet: Re: Le risque double zéro n'existe pas. (Neil)   Le risque double zéro n'existe pas. (Neil) EmptyMar 12 Fév - 11:42

֍.֍

Oh quel dommage... la douleur l'avait emporté sur la – non – raison, et le malheureux petit être avait de nouveau plongé tête la première dans l'inconscience.
Pas de cobaye pour le triste Neil, pas ce jour en tout cas...

Dans le doute il posa le petit flacon de Sélidoine – qu'il avait toujours dans sa poche – à portée de main, espérant que, peut-être, le malade s'en empare tout de même.
C'était à lui de faire son choix.

Neil quitta la pièce, confiant la suite à sa douce maman, infirmière parmi les infirmières, douce et calme matrone aux habitudes... disons spéciales... surtout au moment de faire la toilette des patients.
Vous ne voulez pas savoir, croyez-moi.

Et le temps passa... une semaine, puis deux, puis trois. Les blessures étaient graves et se remettre sur pied... compliqué.
A partir du moment où le garçon ne représenta plus aucun challenge médical, Neil s'en désintéressa complètement, laissant à sa mère le bon soin de faire marcher leur malade à nouveau.
Dans la maison c'était toujours le calme, un calme lourd et obsédant, sauf lorsqu'un nouveau blessé débarquait et que Neil le prenait en charge.
Toute la demeure n'était qu'un immense hôpital clandestin et aucune des personnes admise en ces lieux ne repartait les pieds devant.
Car oui... aussi fou fut-il, aussi siphonné, dérangé, allumé, Neil K Grüber restait un véritable génie et il savait réparer les corps, sans le moindre petit soucis des cœurs.

Parfois, trouant le lourd linceul silencieux de la maison, des cris de douleur résonnaient, rebondissaient contre les murs avec puissance.
Avant de s'éteindre, probablement noyés dans l'inconscience.

Un matin, après un mois d'un traitement certes rude, mais pas si désagréable – au moins il avait à manger, accès à la salle de bain et compagnie – Neil entre de nouveau dans la chambre de l'autre homme, déverrouillant enfin la lourde porte cadenassée par 15 verrous différents.
Pourquoi ces verrous ?
Vous ne voulez toujours pas savoir...

« Bonjour... »
Il s'arrêta un instant, le fixant puis regardant le petit dossier qu'il avait dans la main, celui qu'il préparait pour chacun de ses opérés.
Évidemment il n'avait plus la moindre idée de qui était le bonhomme.

« Ah oui ! La grosse opération ! La vilaine grosse chute ! Et bien mon ami, je suis heureux de vous apprendre que vous êtes désormais libre de sortir vivre votre vie. »
Il gloussa un peu, tout heureux de son annonce et d'avoir, à nouveau, saiuvé le quotidien d'un malheureux homme.
Non, en vrai ça il s'en fichait.
S'il n'avait tenu qu'à lui le garçon aurait fini à la porte juste après l'opération mais il y avait maman...
Et maman adorait s'occuper des gens.
Elle faisait même une nouvelle petite poupée à l'effigie de chaque nouvel occupant des chambres, c'était pas gentil ça ?
« Bien sûr vos jambes risquent de ne pas toujours bien fonctionner, mais vous allez voir, ça va revenir ! Pas de galipettes, pas d'excès, pas d'alcool... Vous devriez vous méfier à l'avenir, vos articulations ont pris un coup et il se pourrait qu'elles lâchent d'un coup, comme ça PFIOU, alors....
Soyez prudent, à l'avenir...
 »

Et il s'effaça, montrant la porte avec son immense sourire de pleine lune.
Sans demander ni argent, ni réparation, ni nom, ni adresse.
Beaucoup de défauts le médecin, mais une véritable passion, qui s'affranchissait des vénalités du quotidien.


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MessageSujet: Re: Le risque double zéro n'existe pas. (Neil)   Le risque double zéro n'existe pas. (Neil) EmptyDim 17 Mar - 11:15

Lock avait perdu le compte du temps dans cet asile d’aliéné. Chaque jour il se répétait en boucle qu’il n’était pas fou comme pour se vaincre. Il était difficile de rester sain d’esprit dans un endroit pareil. Ses nuits étaient peuplées de cauchemars de poupée et d’une grosse matrone idée incarnant purement et simplement le diable. La haut tout la haut quelqu’un tirait les ficelles, le soit disant médecin sans aucun doute. Il y avait une chose dont il était persuadé c’est que ce type était tout sauf médecin…certes il l’avait plus ou moins réparé….ou aggravé son état. Oui parce que bon ok il était mal en point en rentrant comme un cowboy chez cet individu mais il était encore…debout…avec toute sa tête et maintenant il était…il était…. Limite comme un putain de para quoi. Il pensa bien qu’il allait jamais remarcher et finir ses jours ici. Il n’était pas du genre sujet aux crises de larmes mais là…. Il était mis à rude épreuve faut bien le dire.

Dépression, haine, folie… des jours difficiles oh oui. Il eut envie de s’échapper mille fois mais dans un tel état… même sans l’aide de l’ogresse il s’entrainait à se lever et marcher comme espérant accélerer sa guérison et cachant ses progrès acquis seule quand venait l’horrible maratre. Qu’est ce qu’ils comptaient faire de lui ? Oui folie. Parfois il avait peur de finir comme une poupée de cire, qu’on l’empaille et qu’il finisse dans une collection d’un psychopathe taré. Pourtant on ne le nourrissait…. Mais il était enfermé. Ça oui il l’avait compris. Un jour seul, il s’était approché de la porte…. Il avait étudié le verrou. Ça dépassait ses capacités de voleur et il n’avait….pas grand-chose sur lui.

Il s’était inspecté chaque parcelle de sa peau quand il avait pu le faire et eut envie de se planter une lame dans le cœur vingt fois – si il en avait eu une – surtout en découvrant des choses comme des initiales gravées dans le pied….non mais what ? Sans compter les bouts de ferrailles. Et puis finalement de son envie de mourir il en était venu à une envie de tuer…tuer ses bourreaux. Il n’éprouvait aucune reconnaissance autre qu’une haine infinie. Il n’était pas un assassin, il n’était qu’un voleur mais pourtant cloué sur ce lit… il faut bien dire que son âme devint quelques peu noire. On a tous un fond de noirceur en nous après tout. Il supporta les soins et autres en cultivant cette haine pour tenir, imaginant mille scénarios pour se débarrasser de la mère et du fils. Aucun ne fut réalisable durant sa convalescence malheureusement. Il doutait de sortir un jour. Il cherchait un moyen…. Un moyen d’assommer cette femme mais il était petit et…encore si faible.

Un jour il revit l’homme qui l’avait conduit à cet état. Il resta de marbre à l’écouter. Sortir ? Un piège ? La paranoia devait faire parti de la folie. Il ne voyait pas là une porte de sortie ni la liberté. Il ne voyait que complot. Il ne pouvait tout simplement pas y croire. Il avait passé trop de temps seul enfermé ici à entendre des cris à s’imaginer le pire. Tout le monde devait le croire mort. Sa famille…oh remarquez….ça ne l’affectait pas plus que ça. Il n’avait pas de réel amis. C’était pas plus mal. Il pouvait disparaitre et revenir comme ça….

Après un long silence à regarder le médecin sans bouger il finit par faire un pas. La douleur était toujours là. Ah oui…il n’avait pas craqué. Cette douleur lui rappellerait éternellement ce qu’il avait vécu. Pas que la douleur remarquez les cicatrices et autres choses bizarres. Il reviendrait….il les tuerait et il mettrait le feu à cette baraque. Cette promesse…il la tiendrait. Quelque soit le temps, un an ou dix ans….la vengeance est un plat qui se mange froid. Il s’approcha du médecin jusqu’à être face à lui. Il leva son petit doigt de fer et toucha la joue du type. Le diable prend des formes étranges. Sa mort…serait lente et douloureuse. Un simple poignard planté dans le cœur ça serait bien trop doux pour lui. Non il méritait d’endurer milles et une souffrance et sa bonne mère aussi. Et longue agonie. Il hocha la tête lentement sans un mot ni rien dire de ses pensées et il s’en fut ainsi.

Retrouver la lumière du jour, les odeurs de la ville….tout était si étrange. La convalescence extérieure serait longue, pas seulement physique mais psychique. Si il racontait à quelqu’un ce qu’il avait vécu personne ne pourrait le croire. On le prendrait pour un fou…et peut être l’était il vraiment devenu. Sur ce il avait fort à faire, comme récupérer sa force et préparer un assassinat.
Maître des Mines
Administrateur suprême
Maître des Mines
Maître des Mines
Maître des Mines
MessageSujet: Re: Le risque double zéro n'existe pas. (Neil)   Le risque double zéro n'existe pas. (Neil) EmptySam 23 Mar - 15:22

Fin de rp




Certains événements marquent plus que d'autres...
Se faire retenir par un médecin fou à de quoi vous plonger dans la peur, et la stupeur.

On peut tous comprendre pourquoi...


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