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 Cadavre en série

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Nickolas Meyners
Serken Mordkomission
Nickolas Meyners
Nickolas Meyners
Nickolas Meyners
MessageSujet: Cadavre en série   Cadavre en série EmptyLun 13 Jan - 16:04

Saloperie de pluie. Saloperie de ville. Saloperie de chef.
Saloperie de putain de tueur qui n’est pas foutu de se retenir de laisser des bordels de cadavres derrière lui alors qu’il était déjà la tête dans la merde jusqu’au colon.

Franchement, ces connards pouvaient pas se mettre d’accord entre eux et genre, arrêter d’aller massacrer tous les pouilleux de la cité en même temps ? Bordel de merde les journées n’ont toujours que vingt-quatre heures. Enfin, falloir voir le bon côté de la merde : le putain de cadavre que Nickolas avait sous les yeux avait toujours sa tête, lui.

Son chef l’avait tiré de sa paperasse dès les premières minutes de son service - service sur lequel il avait été à l’heure, ce qui était déjà en soit un putain de miracle pour n’importe qui le connaissant un tant soit peu. Faut dire que passer ses nuits à étudier les dossiers de son soi-disant ami ministre et plancher sur cette histoire de découpeur à la con, ça avait tendance à le rendre un tantinet sur les nerfs - et insomniaque. Pas comme si il avait déjà eu un sommeil très réparateur dans sa vie à la con m’enfin. Les tueurs en série sont pas les meilleurs moutons à compter pour réussir à trouver le sommeil.

Et pourtant, c’était bien un de ces empaffés qui l’obligeait à aller traines ses frusques sous cette pluie de merde qui battaient les rues depuis des jours. Et tout ça pour quoi ? Pour un putain de nom de plus à ajouter à une putain de liste longue comme le bras. Nickolas se trimballait le dossier depuis des mois, l’avait récupéré d’un incompétent pas foutu d’aligner trois conclusions qui l’avait lui-même topé d’un autre connard qui avait laissé tomber l’éponge. Et qu’est-ce que Caïn avait fait du dossier de merde dont personne ne voulait ? Evidemment il l’avait refilé au seul connard avec qui personne voulait bosser.

Quel enfoiré.

Mais fallait bien faire semblant de bosser. Lüwen ferait une syncope si son affaire pourrie d’agression prenait un peu trop d’ampleur et ça serait sa propre tête qui allait tomber si jamais ses excursions pour le Découpeur s’apprenaient.
Bordel sa vie n’avait jamais été aussi moisie.
Moisie mais intéressante.

« Putain de merde. »

Klaas grogna en jetant son mégot de cigarette,  peine allumer qu’une rafale de vent lui envoyé l’équivalent du putain de lac souterrain à la gueule malgré le col de son vieux manteau remonté jusqu’au cou et un chapeau trouvé lui recouvrant sa tête.
Ce n’était pas trop demandé pourtant un petit gramme de tabac dans le corps ? Bordel.

Il s’agenouilla à côté du cadavre, retraçant rapidement ce qui lui avait refourgué le légiste comme info lorsqu’il était arrivé - putain heureusement c’était pas l’autre timbré de médecin, il en avait eu sa claque de ce cinglé la dernière fois. La victime correspondait à tous les autres cadavres : estropié grave, pas de traces sur le corps, pas d’indices, juste un putain de trou dans le ventre, net et précis, pas de témoins, rien de bizarre. L’heure présumée correspondait à la logique foireuse du coupable, jusqu’ici, c’était bingo gagnant, pour ce qu’il en savait.
Par conscience, Klaas fouilla minutieusement les vêtements à la recherche de la moindre merde. Pas de papiers, pas de babioles à la con, pas le moindre petit objet de merde à se mettre sous la dent. Se relevant, il laissa son regard balayer la rue. Avec la pluie battante, ça serait un miracle s’il restait la moindre putain de trace quelque part, mais il fallait bien s’y coller de toute façon.

Enfin ça, c’était dans une réalité où tous les incompétents finis le laisser bosser. C’était visiblement pas la sienne. Pas de chance.

- Serken ?

Nickolas se redressa avec un grognement guttural, à moitié dû à la douleur vrillant encore son épaule par temps aussi merdique et à moitié à cause de son caractère plus que merdique. La recrue recula d’un pas, à moitié effrayé. Putain quand est-ce qu’il recruterait enfin des mecs avec des couilles et un peu de cerveau ?

- Un horrizier est arrivé.

Ah.
Bordel. De. Merde.
QUI était le crétin encore venu lui faire perdre son temps ? Caïn le savait pourtant, à force : Klaas bossait seul, ou avec les quelques rares apprentis qui arrivaient à le supporter - à survivre, en réalité - et que le serken estimait. Autant dire que ça se comptait sur les doigt d’un putain de manchot. Sa non-coopérativité avait découragé plus d’un clampin.

Un nouveau grognement s’échappa de ses lèvres, son regard sombre glissant vers l’endroit d’où venait le jeunot qui s’était empressé de détaler dès son message transmis. L’homme qui arrivait, Klaas le connaissait. Vaguement. Dans le sens où il pensait se rappeler du nom du mec, et que ça faisait un moment qu’il voyait sa trogne au poste. Bref, un mec parmi d’autre.

« Qu’est-ce que tu fous là ? » Aboya le serken, démontrant une nouvelle que la politesse et les bonnes manières pouvaient toujours allait se faire foutre ailleurs. Les bonjours et les vouvoiements, c’était pour les cons qui n’avaient rien de mieux à faire.  « Aux dernières nouvelles, j'ai pas besoin de putains de renforts. »
Manfred Scheerdler
Mordkomission
Manfred Scheerdler
Manfred Scheerdler
Manfred Scheerdler
MessageSujet: Re: Cadavre en série   Cadavre en série EmptyMer 15 Jan - 12:50

Il pleuvait. Et pas qu'un peu. Cependant, ce n'était certainement pas cela qui allait ralentir Manfred. Il était parti il y avait de cela 29 minutes et 11 secondes. Il lui restait le coin de la rue à tourner, soit 49 secondes.

Quand effectivement il le tourna, et qu'il s'arrêta, il ouvrit le clapet de sa montre. Trente minutes. Pas une seconde d'avance, et pas une de retard non plus. Il le referma avec un claquement satisfait.

Il se tourna vers la scène du crime. Une silhouette était déjà penchée sur le cadavre. Il n'accorda pas un regard à ce dernier. Il le connaissait.

Des semaines que le pauvre homme tournait dans le coin en toussant à s'en décrocher les poumons.

Des semaines qu'il errait comme une âme en peine dans le quartier, à la recherche d'un peu d'aide.

Des semaines que tout le monde continuait son chemin sans le regarder, en lui marchant dessus et en l'évitant, de peur d'attraper la Mort, eux aussi.

Manfred avait été le seul à s'arrêter. Le seul à accepter de l'aider. Le seul à lui apporter le repos. Le seul à le regarder. Désormais, l'homme ne toussait plus, il ne errait plus non plus. Il allait mieux, quelque part.

Non, le cadavre, il le connaissait et il n'en avait que faire. Ce qui attirait son regard dans la scène, c'était plutôt la silhouette penchée, en effet. Un Serken, et pas n'importe lequel.

Manfred connaissait les noms de tout le monde - discipline oblige ! - alors il savait parfaitement à qui il avait affaire : Nickolas Meyners. Qui avait la sale et détestable manie de se pointer chaque matin en retard - et pas de quelques secondes.

Il laissa la recrue l'annoncer, dans la manière normale des choses, et attendit que ce soit à son tour de s'avancer. Mais s'il était à cheval sur la discipline, ce n'était pas le cas de son interlocuteur. Qui s'empressa de lancer dans sa direction sitôt retourné avec, ma foi, pas mal de sympathie :

- Qu'est-ce que tu fous là ? Aux dernières nouvelles, j'ai pas besoin de putains de renforts.

Manfred ne fit aucune remarque. Il s'approcha simplement du cadavre : il l'avait tué hier précisément à minuit douze et le corps était gagné par la rigidité cadavérique, désormais. Le trou dans son ventre était propre, les yeux du mort fermés - comme il avait fait attention à le faire. Il avait fait du bon travail - quelque chose de qualité !

Il répondit en haussant des épaules :

- Les putains de renforts sont là quand même. On m'a dit de venir.

Après tout, il était horrizier, lui. Il ne faisait qu'obéir et cela lui suffisait très bien. Point à la ligne.

Il s'acroupit pour détailler le visage. Il y avait une sorte de repos qui transparaissait sur son visage. Comme s'il dormait. Manfred se souvenait de chaque personne qu'il avait aidées - ce n'en était qu'une de plus.

Il l'avait aidé, pas tué. La nuance était importante et si tous ces imbéciles le comprenaient enfin, ils gagneraient beaucoup de temps et ils ne seraient pas à l'heure actuelle sous cette pluie battante !

- On sait de qui il s'agit, cette fois ?

Parce qu'il n'était pas fou, non plus ! Après tout, tant que la Mordkomission ne comprenait pas qu'il faisait cela pour aider, il restait en danger d'arrestation. Alors en attendant, il continuerait à déguiser ses bonnes actions en meurtres. Parce que c'était ce que ses collègues voulaient voir avant tout : des meurtres, des meurtres et encore des meurtres.

Si on ne pouvait pas trouver un remède à la maladie, alors il suffisait de tuer tous les malades... C'était aussi simple que cela !

Dans les règles de l'art, bien sûr. Il ne s'agissait pas de faire souffrir. Mais Manfred était très respectueux de leurs corps. Deux secondes. C'était le temps qu'il lui fallait pour enfoncer sa dague et la reprendre. La victime n'avait pas le temps de souffrir, et au moins, elle ne mourrait pas toute seule dans un lit, dans sa pisse.

Il releva le clapet de sa montre. Depuis qu'il était arrivé, il s'était écoulé 5 minutes 17.

- De nouvelles pistes ? demanda-t-il, parce qu'il détestait quand il ne se passait rien.

Avant tout, il voulait rentrer à l'heure ce soir, lui. Prendre sa femme dans ses bras et serrer ses enfants contre lui. Il les aimait, et c'était pour eux qu'il purgeait le monde de tous ces pauvres gens que personne ne voulait aider...
Nickolas Meyners
Serken Mordkomission
Nickolas Meyners
Nickolas Meyners
Nickolas Meyners
MessageSujet: Re: Cadavre en série   Cadavre en série EmptyMar 21 Jan - 11:19

C’était une putain de blague.
Le mec arrivait le cul en fleur, sans même prendre la peine de le calculer pour aller se poser à côté de SON cadavre comme si rien n’était. Bordel de merde.

Klaas ne bougea pas, le dos vouté sous la pluie battante comme un putain de clébard détrempé, se contentant d’observer l’intrus entre ses yeux plissés. Il n’en avait rien à carrer qu’un mec lambda lui ait dit de ramener son cul.

« Qui t’as envoyé ? » Grogna le serken dans une méfiance sceptique. Il manquait plus que ses putains de supérieur se réveillent pour lui coller un horrizier d’une autre unité dans les pattes alors que ça faisait des années que cette enquête piétinait. « Caïn’a jamais parlé d’un renfort. »

Et aux dernières nouvelles Caïn était à peu près le seul trouffion du poste qui arrivait encore à le faire obéir… Du moins, dans ses bons jours.  Il n’avait de toute façon aucun compte  à rendre à tous les autres handicapés de la caserne. Un emmerdeur, c’était déjà largement suffisant. D’autant plus quand on se méfie des siens.

Et putain, que Klaas était devenu encore plus distant avec ses connards de collègues ces derniers temps. Ses recherches sur ce putain de Découpeurs – sur ces Découpeurs – sur la manière dont ils fonctionnaient, sur les armes… Klaas était persuadé qu’il devait y avoir des fuites de leur côté. Ou alors le mec avait une chance de cocu pour toujours s’en sortir indemne – putain on décapite pas un cadavre à coup de machette aussi facilement que ça sans faire le moindre pet de bruit et alerter toute la marmaille des environs.

Nickolas avait une liste longue comme un putain de jour sans putes de suspects potentiel. Tous les connards ayant accès à ces types d’armement, tous les connards de flics du poste, quelques noms de miliciens aussi. Ça lui prenait un putain de temps, de monter ces dossiers de merde sur tous ces crétins.
Mais il avançait. Lentement, beaucoup trop lentement à son goût dans ce bourbier merdeux, mais il avançait.

Enfin quand il avait pas un connard de tueur en série à trouver entre deux.

Klaas se rapprocha en quelques pas lourds, scrutant attentivement les environs, la rue pourrie, la pluie dégueulasse, le flic accroupi près du cadavre. Il l’aurait simplement pu l’envoyer se faire foutre et le faire rentrer à la caserne – bordel autant que son rang lui serve à autre chose qu’à se torcher chez lui. Ça aurait étonné personne, en réalité, d’autant plus qu’il pouvait toujours se brosser pour avoir la moindre parole sur l’enquête en cours de sa part.

Nickolas était un connard, c’était bien connu, et jouer de cet atout était un putain de plaisir au quotidien, surtout quand personne a assez de couilles pour venir vous voler dans les plumes. Mais il était pas complètement con pour autant. Et actuellement, Klaas avait pas encore de dossier sur le gars venu gaiement se taper l’incruste. Autant s’y coller, ça fera un merdier en moins à gérer plus tard.

Une putain de quinte de toux lui arracha un instant les poumons et il se retrouva à tousser ses tripes le temps de quelques secondes et il se retint de cracher le sang dans sa gorge en plein sur le macchabée. Putain de scène de crime. Putain de maladie. Putain de médocs qui faisaient de moins en moins effet.

Il ne prit même pas la peine de s’attarder sur ce problème, malgré la douleur poignante dans sa cage thoracique et l’écho douloureux de son épaule et de sa main – gantée, toujours. Il reprit d’un ton sec et agressif, malgré le désintérêt dégoulinant de ses paroles et ignorant les questions inutiles qu’on lui avait posées.

« T’en penses quoi ? »
Manfred Scheerdler
Mordkomission
Manfred Scheerdler
Manfred Scheerdler
Manfred Scheerdler
MessageSujet: Re: Cadavre en série   Cadavre en série EmptySam 1 Fév - 9:46

Manfred ne cherchait pas les problèmes. Bien au contraire, il obéissait aux consignes, ne faisait pas de bruit et ne tâchait même pas de monter en grade. Il ne faisait qu'aider - sans aucune mauvaise intention.

Il n'était pas fou non plus : il y avait beaucoup de choses qu'il ignorait. Il n'était pas érudit et n'avait clairement pas les connaissances pour le devenir – ni l'ambition. Sa vie lui plaisait ainsi : sa petite maison, sa belle femme, ses enfants adorés... il ne voulait pas d'autre chose ! Et pourtant, dans l'instant, il savait une chose avec certitude : il n'avait pas mérité la mauvaise humeur de ce Nickolas Meyners.

Oh bien sûr, il savait bien que ce dernier ne faisait de traitement de faveur pour personne et qu'il se comportait ainsi avec les larbins ou bien ses supérieurs... Tout de même ! Mais loin de risposter, Manfred se contenta de serrer les dents et de garder le silence.

- Qui t’as envoyé ? râlait l'autre, alors que Manfred ne lui prêtait qu'une oreille distraite en examinant le mort. Caïn’a jamais parlé d’un renfort.

- Je ne suis pas dans la tête de Caïn. Il a dû changer d'avis.

Manfred se releva et lui jeta un regard froid. Il ouvrit le clapet de sa montre, jeta un oeil à l'heure. Encore vingt secondes de perdu. A croire qu'ils ne passeraient jamais aux choses sérieuses ! Il pleuvait toujours, la pluie dégoulinait sur son manteau et Manfred le sentait peser sur ses épaules. Il était trempé et ses cheveux se trouvaient plaqués sur son crâne, désormais. Et toute cette pluie, ce n'était pas bon pour le cadavre non plus !

Il referma le capot de sa montre, le rouvrit, le referma encore, plusieurs fois de suite en vérifiant l'heure à chaque fois. Si seulement il lui avait suffit d'un regard pour arrêter le temps !

Il fut soudain coupé dans sa réflexion par... une toux. Il redressa la tête, ses yeux s'étrécirent vivement tandis qu'il fixait Meyners - il avait décidé de l'appeler ainsi - qui s'arrachait les poumons en toussant.

Manfred sentit chacun de ses muscles se crisper et quelque chose se réveilla en lui – quelque chose qui s'agita et qui frappa contre sa cage thoracique. Cette toux... Bon sang, mais il fallait en débarasser le monde, pour sauver ce qui pouvait être sauvé ! Pourquoi ne le laissait-on pas faire ? Il possédait la bonne technique, la seule technique efficace.

- T’en penses quoi ?

Le ton sec et agressif de Meyners le sortit une fois de plus de ses pensées. Il venait de reprendre sa respiration et Manfred chassa la pression au creux de son ventre – cette pression qui lui rappelait avec clarté qu'il aurait pu aider. Il choisit ses mots avec soin, pour ne pas se trahir, après avoir jeté un oeil inquisiteur à l'heure – encore :

- J'en pense qu'il faut mettre le corps à l'abri avant qu'il finisse noyé sur les pavés, se contenta-t-il de dire.

Et comme Meyners prenait un malin plaisir à ne pas répondre à ses questions, ce fut à son tour de ne pas parler et de le laisser ramer avec une conversation avortée. Car pas de doute pour dire que le serken ne ferait pas d'effort pour l'entretenir.

Mais Manfred ne put pas tenir longtemps dans cette optique. Il détestait que les choses traînent et c'était ce qui se passait à l'instant. Alors la seconde d'après, il reprenait :

- Ce mec est mort à 2h34. Le tueur avait 4 minutes de retard. Il a dû être retardé quelque part dans le coin... On devrait commencer par là.
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