Lettres épistolaires

Sujet: Lettres épistolaires Dim 28 Avr - 20:01

Jade n'avait pas beaucoup de connaissance, et encore moins d'amis. En même temps, hormis les gardes et les mineurs, il n'y avait personne d'autre que sa famille à qui elle pouvait vraiment parler. Bon, il y avait bien quelques domestiques, et notamment Benjiro qui, avec le temps, était devenu une personne de confiance que Jade appréciait beaucoup. Mais il y avait aussi un homme de la Mordkomission qu'elle appréciait, un ami qu'elle chérissait beaucoup, un peu comme un frère.

Elle avait rencontré Strelok grâce à sa tante Eris, et de suite les deux s'étaient très bien entendu, du fait de leur peu de différence d'âge surement. Bien que l'officier et Jade ne se voyaient pas souvent car l'homme ne venait pas régulièrement dans cette partie de la ville, les deux avaient convenu de s'envoyer régulièrement des missives pour continuer de garder un contact qu'ils appréciaient.

Voilà pourquoi, en ce jour, Jade était installée à son bureau en face de la fenêtre, donnant une belle vue sur la serre, et munie de sa plus belle plume, elle commença à rédiger une lettre ayant comme destinataire son cher ami.

Jade Von Heiligen a écrit:: Jeudi 21 Novembre 300
Mon très cher Strelok,

Cela fait maintenant quelques semaines que je n'ai plus eu de tes nouvelles. J'espère que tu vas bien, et qu'aucun mal ne t'es arrivé. Je me doute que ton silence est dû au travail que tu dois avoir, suite aux événements tragiques que subit la ville à cause de ce tueur qui rode. Je te demanderais d'ailleurs de faire attention, et de prendre soin de toi.

J'espère te revoir bientôt, tu me manques beaucoup, et le temps passe affreusement lentement ici. Et puis, pour tout te dire, te voir égayerait sans doute mes journées. Si tu savais l'enfer que mon père me fait vivre ! Je t'avais déjà parlé qu'il avait pour projet de me marier à un homme important de la ville, et bien sache qu'il n'en démord pas et que cela prend de plus en plus d'ampleur, à tel point que je vais rencontrer un homme d'ici peu. Et tu te doutes que je n'ai pas sauté de joie en apprenant la nouvelle.

J'aimerais beaucoup t'entendre me raconter quelques anecdotes de ton travail, comme tu le faisais autrefois. Est-ce que ce Nickolas Meyners prend soin de toi ? Est-ce qu'il t'apprend bien les choses ? Je ne doute pas que tu deviendras bientôt - si ce n'est déjà fait - le meilleur de ton régiment.

Affectueusement,
Jade Von Heiligen.