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Nishiki Wölffhart
Serviteur
Nishiki Wölffhart
Nishiki Wölffhart
Nishiki Wölffhart
MessageSujet: Une commande pointue   Une commande pointue EmptyJeu 25 Avr - 9:06

La forge. Un endroit dans lequel le majordome ne s’était que peu, voir même jamais rendu avant aujourd’hui. Et il fallait bien avouer que cela ne lui avait jamais manqué. L’endroit grouillait de monde, littéralement parlant, et surtout, de bruit. La cacophonie ambiante était pour le moins… Perturbante. Entre les petites gens qui couraient partout avec leur chargement divers, les fourneaux ronflant et les ordres criés à la volée, l’ambiance était des plus électriques pour quelqu’un qui venait de passer presque six mois dans un endroit plutôt calme. Pourtant, les endroits bruyants, il y était plutôt habitué. Mais c’était dans ces moments-là, avec ce genre de détails stupides, qu’il se rendait compte qu’il avait déjà beaucoup perdu de ses quelques habitudes du Chabanais.

Le domestique se força néanmoins à pénétrer dans la cohue après avoir hélé un employé pour lui demander poliment le lieu où il pourrait trouver le maître des lieux. Après un regard en coin étonné – il faut dire qu’avec son costume noir tiré à quatre épingle et le fait qu’il dépassait presque tout le monde d’au moins une tête, il ne passait pas vraiment inaperçu - et avoir obtenu l’information, il slaloma avec une habileté qui, elle, n’avait rien perdu de sa souplesse, entre les activités mouvementées des employés jusqu’à l’endroit indiqué : devant l’un des plus grand fourneaux de l’endroit, sans doute à superviser… Nishiki n’aurait su le dire, il était loin de s’y connaître assez dans le domaine.

Arrivé devant le maître des lieux, il attendit patiemment que ce dernier soit disponible. Amusant comme il l’aurait imaginé… un peu plus grand lorsqu’il l’avait juste aperçu quand il était passé à la demeure. Enfin quand on mesure presque deux mètres, c’est une réflexion qu’on se fait finalement assez souvent. Et lorsqu’Ulric se tourna enfin vers lui, le valet se contenta de s’incliner calmement dans une courbette respectueuse, le visage neutre mis à part un sourire de politesse courtoise tandis qu’il se présentait.

- Monsieur De Clèves. Je suis Nishiki Wölffhart, je viens de la part de votre frère. Il a dû vous prévenir de mon passage.

Il se redressa pour le regarder de ses yeux gris. L’homme était bien différent de son frère, ne serait-ce que physiquement parlant… Mais en même temps, il n’y avait rien d’étonnant puisqu’il ne s’agissait pas de frère biologiques.

Mais il n’était pas là pour faire une étude comparative et ce qui l’intéressait présentement… Et bien c’était la commande de son employeur, passée il y avait plusieurs semaines de ça, quelque temps après qu’ils se soient fait agressé. Lüwen avait souhaité s’équiper d’une arme discrète qu’il puisse dissimuler sur lui… Et lui avait proposé de faire de même et d’en parler avec Ulric pour les détails. Si l’idée de porter une arme sur lui, quelle qu’elle soit, le dérangeait, il avait tout de même accepté, conscient de la nécessité de la chose. Et vu comment les choses avaient… changées depuis, il ne regrettait pas sa décision. Même s’il ne l’appréciait toujours pas…
Ulric De Clèves
Maître de la Forge
Ulric De Clèves
Ulric De Clèves
Ulric De Clèves
MessageSujet: Re: Une commande pointue   Une commande pointue EmptyVen 3 Mai - 15:18

Ulric était devant l’un des hauts fourneaux, observant la production de ces grands engrenages commandés par un ingénieur et s’assurant que les choses étaient bien telles que demandées. Ce n’était qu’une vérification de routine ; les forgerons n’avaient pas besoin de lui pour l’accomplir mais il fallait bien rappeler qui décidait de la qualité du travail de temps en temps. Mais comme il avait d’autres chats à fouetter il se détourna des flammes et du métal rougeoyant et découvrit le valet de son frère, ce Wölffhart qu’il lui envoyait pour prendre réception d’une commande plutôt singulière, du moins de la part de Lüwen. Une arme courte pouvant être dissimulée aisément.

« En effet. La commande est prête. Si vous voulez bien me suivre. » ce n’était évidemment pas une question dans la bouche d’Ulric qui se mettait déjà en marche pour regagner le bureau situé à l’étage et depuis lequel il pouvait observer une partie de la forge grâce à une fenêtre. Il y avait laissé là la commande, dans un petit coffret posé sur une table basse se trouvant le long du mur nord. A l’intérieur reposait dans un fourreau de cuir noir un poignard élégant, au manche gainé de cuir et terne, ainsi que le nécessaire pour aiguiser la lame. Il lui avait été demandé une arme discrète et non pas quelque chose de brillant, luisant, voyant. Et puis il fallait aussi que l’arme reste utilisable par son destinataire, ce qui l’avait forcé à exclure de simples lames à peine plus longue que la main et dont l’usage, outre celui d’être esthétique, était de permettre des assassinats discrets, et non pas une défense efficace. Il avait hésité à proposer cette solution à Lüwen, qui n’aurait eu qu’à prendre soin d’enduire la lame de poison pour paralyser, ou tuer tout bonnement ses assaillants. La seule raison qu’il avait eu pour rejeter cette idée pourtant intéressante en termes de discrétion était qu’il n’avait aucunement envie d’apprendre que son frère s’était blessé avec son arme.

Une fois la porte du bureau refermée derrière eux, il alla prendre la boîte et l’ouvrit pour présenter le poignard à Nishiki, même si celui-ci ne pouvait pas faire plus que constater que l’arme était bien présente dans le coffret qui lui serait remis avant qu’il  ne quitte la pièce. Ce ne serait que Lüwen qui pourrait dire si l’arme était à sa convenance

« Vous direz à mon frère de prendre soin de nettoyer régulièrement la lame avec une huile de lin, afin de la préserver de l’oxydation. S'il y a un problème avec l'arme, si elle ne lui convenait finalement pas je lui en proposerai une autre. » et il referma le coffret puis le posa sur le bureau avant de reprendre la parole « Il m’a fait part de son souhait de vous voir armé. Que préférez-vous ? Y a-t-il une arme qui vous est plus familière ? »

Ce serait encore la même discussion, celle avec les clients désireux de s’équiper d’une arme. L’homme en face de lui n’aurait d’ailleurs certainement pas traité avec lui s’il n’avait été le valet d’un ministre, et plus encore celui de son frère. Avec un peu de chance il aurait plus de bon sens que les bourgeois et nobles et ne demanderait pas une chose extravagante et irréalisable.


HRP:
Nishiki Wölffhart
Serviteur
Nishiki Wölffhart
Nishiki Wölffhart
Nishiki Wölffhart
MessageSujet: Re: Une commande pointue   Une commande pointue EmptySam 4 Mai - 12:09

Ulric De Clèves ne s’attarda pas sur les présentations. Pas de bonjour, aucunes manières forcées, juste une annonce succincte et concise. Efficace et sans perte de temps. Ça faisait au moins un point commun entre les deux frère et ce n’était pas non plus pour déplaire au valet, chez qui les mondanités, si elles étaient pourtant obligées, n’étaient que des faire valoir bien inutile et pompeux. Nishiki ce contenta donc d’un simple hochement de tête à la directive du maître de la forge avant de lui emboîter le pas en silence. Il le conduisit jusqu’à ce qui devait être son bureau. Le majordome dût avouer qu’il était plutôt content de quitter la chaleur des fourneaux qui commencer à sérieusement le faire transpirer sous sa veste.

Il observa Ulric allait chercher une petit boite qu’il déposa sur le bureau pour l’ouvrir et révéler le poignard qui y était entreposé. Le valet se rapprocha de quelques pas amples pour observer l’arme. Consciencieux, il tendit la main pour prendre le fourreau et dégainer la lame quelques instants. Une arme simple, sans fioritures dans tous les sens, rendu plus discrète encore par le rendu presque usé du cuir du manche. Un travail de qualité, au moins pour l’aspect, et Nishiki reposa précautionneusement le fourreau à sa place avant de se reculer. Il n’était pas assez qualifié pour juger de la qualité de la lame, mais il faisait confiance à la personne qui l’envoyait ici.

- Je prendrais soin de lui transmettre vos recommandations.

Il y avait déjà tout le nécessaire pour prendre soin des armes à la demeure, mais il s’assurerait de la chose une fois rentrer. Et une fois le sujet de la commande de Lüwen entériné, ils passèrent bien vite à la seconde chose qui avait pousser sa présence ici. C’était bien difficile pour le majordome de se placer en client pour un armement, quel qu’il soit et, s’il y avait déjà réfléchi depuis la proposition de Lüwen, au fond de lui, il n’avait pas vraiment réussi à se décider pour de bon sur ce qu’il désirait. Une hésitation qui se ressentit dans les quelques instants de silence qui suivirent la question d’Ulric et où le majordome se contenta de le fixer de son regard gris et calme.

- Je ne me suis pas encore arrêté sur une décision et vous aurez sûrement des conseils à me donner. Je sais me servir des armes blanches les plus classiques. Épées ou dagues… Mais je suis bien plus à l’aise en combat à mains nues et je chercherais quelque chose qui n’aille pas complètement à l’encontre de ces réflexes.

L’intérêt était de trouver un complément à utiliser en cas de besoin, pas de changer tout son style de combat du jour au lendemain juste pour s’adapter au port d’une arme… Car il n’était pas certain de pouvoir le faire dans des délais convenables. Ou de le vouloir, tout simplement.

- Si cela est possible, souhaiterais également quelque chose de discret, qui ne serve que dans le cas où cela est vraiment nécessaire, et de manière purement défensive. Je ne tiens pas particulièrement à porter une arme qui attise la violence au premier coup d’œil.

Il faut dire qu’en général, son physique d’armoire à glace était déjà assez dissuasif pour les situation les plus classiques d’agressions non préméditées, tout comme sa connaissance des art martiaux lui permettait de gérer bon nombres de situations. Porter une arme en plus serait un symbole d’agression supplémentaire qu’il ne tenait pas particulièrement à arborer et dont il doutait du réel pouvoir de dissuasion supplémentaire.
Ulric De Clèves
Maître de la Forge
Ulric De Clèves
Ulric De Clèves
Ulric De Clèves
MessageSujet: Re: Une commande pointue   Une commande pointue EmptyMar 7 Mai - 16:00

Le valet ne savait pas ce qu’il souhaitait réellement. Il ressemblait bien à son frère, à demander une arme de défense discrète sans tellement plus de précisions. Ils faisaient une belle paires ces deux-là.

« La dague ou le poignard, ou bien un fer pour rendre les coups de poings plus meurtriers. C’est ce que je vous conseillerai. Du moins si vous voulez quelque chose de discret, facile à faire disparaître dans une poche, tout en sachant qu’un œil attentif pourrait les déceler sous vos vêtements. »


C’était sans doute les meilleures propositions qu’il pouvait faire, vu les techniques maîtrisées et privilégiées par Nishiki mais il y avait l’autre exigence, plus difficile à satisfaire : celle d’une arme purement défensive. Ce géant musculeux n’aimait pas verser le sang et se refusait de tuer ? Le bâton pourrait donc se montrer intéressant, ou une des armes de mêlées contondantes proposées aux forces de l’ordre.

« Un bâton court ou une matraque  pourrait peut-être vous intéresser également. Il devrait également être possible de faire une arme longue qui se replierait sur elle-même mais l’on quitterait alors la lutte pour le combat au bâton. ». Il suffirait d’un câble juste assez extensible à l’intérieur pour maintenir chaque partie pendant sa manipulation, ou bien un système plus complexe afin de pouvoir réguler l’allonge et ainsi surprendre l’adversaire. Ce n’était pas infaisable mais il faudrait pour cela réfléchir.

« De quelle façon souhaitez-vous vous défendre d’ailleurs ? En tuant, blessant, assommant ? Cela pourrait m’aider à satisfaire votre requête, en excluant les plus inadaptés. »

Le choix de l’arme pouvait prendre des heures, nécessités plusieurs tentatives, plusieurs expériences. Il fallait parfois toucher à tout afin de se décider enfin et comme s’armer n’était pas vraiment quelque chose de tout à fait autorisé, proposer des séances d’essais contre plusieurs assaillants relever du domaine du presque impossible. Après tout, il restait possible de payer quelques marauds pour molester un pauvre type et les duper proprement pour qu’ils ne dénoncent pas le commanditaire.

Pour autant, à mesure qu’il exposait les possibilités et posait des questions, Ulric se faisait plus sûr de son choix initial de la dague qui permettait d’allier la lutte à la faculté de parer notamment des coups d’épées, lances, bâtons ou dagues.

« Je pourrais également vous proposer de la maille pour protéger vos cous de coup de couteau. Cela fonctionne principalement avec les coups de tailles et rarement avec l’estoc. Mais cela reste une protection appréciable pouvant être porté sous les vêtements tout en étant assez discrète. J’envisage d’ailleurs d’en faire livrer une à Lüwen. J’ai oublié de lui en parler la dernière fois hélas. »
Nishiki Wölffhart
Serviteur
Nishiki Wölffhart
Nishiki Wölffhart
Nishiki Wölffhart
MessageSujet: Re: Une commande pointue   Une commande pointue EmptyJeu 9 Mai - 13:56

Le majordome écoutait les propositions du Maître de la forge avec attention, réfléchissant en même temps aux différentes implications de chacune. Comme il avait pu le lui dire, il serait capable de se débrouiller avec une dague ou un poignard, quitte à devoir se forcer en cas de nécessité. Par contre, l’idée du fer de poing, s’il n’en laissa rien paraître sur son visage, lui déplaisait très fortement. Quitte à devoir frapper ses opposants, il savait parfaitement le faire sans l’aide de ce genre d’outils, qui n’étaient là que pour augmenter le potentiel létal d’une frappe.

- Je n’avais pas pensé au bâton mais… Oui… ça pourrait être quelque chose à creuser si ça peut résister à une lame…

Parce que le problème était bien là, finalement, être démuni face à des armes blanches. Le valet réfléchissait un peu à haute voix, se passant une main dans sa fine barbe. Une idée qui lui plaisait déjà bien plus à vrai dire… Mais qui serait peut-être un peu plus compliqué à dissimuler par contre, et avec laquelle il devrait s’entraîner un peu plus, histoire de ne pas faire n’importe quoi.

- Ne serait-ce pas trop imposant, ou lourd pour être, par exemple, dissimulé dans une lanière au niveau du bras, ou du dos ?

Il allait de toute façon devoir opté pour des tenues un peu moins… centrées si jamais il se portait sur ce type de solutions, autant envisager la chose tout de suite. La question suivante d’Ulric le fit légèrement tiquée dans la manière dont il tourna sa phrase même s’il n’en fit aucun commentaire. Nishiki ne voyait clairement pas le meurtre comme un moyen de défense en tant que tel et considérait qu’il y avait toujours d’autres alternatives. Si on est dans la capacité de tuer un homme, on est tout aussi capable de le rendre inapte à combattre dans pour autant lui ôter la vie.

- Je ne suis pas là pour tuer qui que ce soit. Je peux immobiliser, assommer, blesser s’il le faut mais rien d’irréversible quand je peux l’éviter.

Quelques fractures, des bras ou des jambes, avaient bien dû être les choses les plus violentes qu’il avait infligées depuis le début de sa carrière… Et il était plutôt heureux de ne pas avoir eu à aller plus loin ni à réellement se poser la question bien problématique de jusqu’où il serait capable d’aller pour protéger quelqu’un. Et c’était bien naïvement qu’il espérait préférer que cela dure aussi longtemps que possible. Les décisions prises dans le feu de l’action étaient souvent instinctives et prises de manière inconsciente sans avoir vraiment le temps de peser le pour et le contre.

- C’est une idée judicieuse, et toujours une protection en plus. Je peux lui transmettre votre requête si vous le souhaitez, je ne pense pas qu’il soit contre. Avez-vous besoin de quelque chose en particulier pour la réalisation ?

Genre, des mesures ou ce genre de petites choses. Enfin, il devait peut-être déjà avoir celles de son frère, ça ne lui semblerait pas vraiment illogique. Et puis de toute façon, comme le valet devrait de toute façon revenir à la forge, autant faire d’une pierre deux coups et récupérer tout le matériel en même temps.
Ulric De Clèves
Maître de la Forge
Ulric De Clèves
Ulric De Clèves
Ulric De Clèves
MessageSujet: Re: Une commande pointue   Une commande pointue EmptyMar 14 Mai - 14:31

Quelque chose pouvant résister à une lame. C’était donc cela qu’il désirait. Le bâton était une piste intéressante mais aussi encombrante et demandant une certaine connaissance afin d’être efficace, comme avec toute arme.

« Le poids… Oui… Suivant l’arme l’on peut aller d’une centaine de grammes à un bon kilogramme. Sous un vêtement ample cela se verra moins mais il faut garder à l’esprit qu’elle doit rester accessible. Donc oublier le poignard dans la botte. Le temps de se pencher pour le récupérer vous serez déjà à terre. Une arme dans la manche n’est pas nécessairement ce qu’il vous faut, ne serait ce que du fait du geste à adopter pour le récupérer rapidement. Après dans un étui pendant contre les hanches, cela peut passer pour une simple pochette. Mais ce n’est que des options. »

Sans grande surprise, Nishiki préférait ne pas donner la mort pour sauver une vie. La question même le dérangeait, preuve d’une certaine moralité. Ulric ne voyait pas les choses de la même façon, puisqu’il préférait ne pas avoir à se méfier de l’assaillant déjà au sol mais il comprenait fort bien que d’autres ne soient pas prêt à faire de même. Tuer n’était pas simple.

« Bien… Donc vu que les poignards, dagues et armes de même acabits sont faites pour donner la mort il serait peut être plus opportun de vous orienter sur une arme contendante, comme une matraque, un bâton court, un gourdin… Je pourrais bien vous proposer de vous servir d’une canne faite d’un bois dur ou de métal, ce qui facilite tant la saisie de l’arme que sa dissimulation mais vous ne me semblez guère le genre d’homme à en porter sans raison médicale. »

S’il refusait de tuer il était inutile de lui mettre dans les mains une arme qui reposait uniquement sur le coup fatal porter à l’adversaire.

« J’ai ce qu’il me faut pour la réaliser. La conception prendra un certain temps, plus que pour une lame. S’il en désire une, qu’il ne s’attende pas à la recevoir dans la semaine mais plutôt dans le mois. »

Aussitôt cette précision faite, il alla prendre sur une étagère le dernier inventaire effectué et regarda ce qui était disponible dans les entrepôts, espérant trouver ce qui conviendrait ou au moins un modèle semblable qu’il pourrait lui présenter afin qu’il se fasse une idée plus concrète. La liste était longue mais il finit par trouver ce qui pourrait se montrer utile, dans une commande devant être envoyée d’ici quelques jours aux autorités. Ils étaient, après tout, ses principales clients pour l’armement.

« Si vous le souhaitez un essai est possible. Nous disposons d’une commande destinée à nos policiers qui comprend des armes qui pourraient vous intéresser. Je puis nous les faire apporter ici ou bien vous mener jusqu’à elles et vous laissez regarder. »

A la réflexion, il ferait sans doute bien de faire faire un catalogue de toutes les créations déjà accomplies et faire fabriquer un exemplaire de chaque pour les mettre à disposition des clients indécis. Cela faciliterait les échanges, bien plus que les quelques armes et objets de ferronneries exposés dans les locaux afin d’impressionner la galerie.
Nishiki Wölffhart
Serviteur
Nishiki Wölffhart
Nishiki Wölffhart
Nishiki Wölffhart
MessageSujet: Re: Une commande pointue   Une commande pointue EmptyVen 17 Mai - 13:18

Le majordome appréciait les réflexions du Maître de la Forge, claires et efficace, de ce qu’il pouvait en juger. Le contraire aurait été étonnant, mais il savait de quoi il parlait et ses dires étaient pertinents. Et rejoignait d’ailleurs ses propres pensées et expériences sur certains sujets. Ainsi hoca-t-il simplement la tête à certaine remarque, notamment comme quoi un poignard dans une botte n’était pas la meilleure idée au monde, il avait pu en faire l’expérience à quelques reprises… des deux côtés du problème d’ailleurs. De même, Nishiki acquiesça à l’idée de la pochette sur la hanche, qui était encore le plus simples et le plus pratique, au final.

- Un étui peut en effet être un bon compromis. Et le poids se compenserait bien plus facilement tout en restant peu encombrant.

Et permettait également de potentiellement passer pour autre chose que quelque chose qui contiendrait une arme. Une attache solide à la ceinture et une veste un peu tombante pouvaient largement faire l’affaire pour aider en ce sens et s’adapter très aisément à tout type de circonstances diverses. L’idée était plutôt bonne.

Le majordome eut un très léger sourire en coin lorsq’Ulric mentionna la possibilité d’une canne et le fait qu’il n’en ait pas réellement besoin, mise à part lors de circonstances un peu particulières. Il savait bien qu’il faisait plus vieux, avec ses cheveux et sa barbe poivre et sel, mais tout de même. Il se voyait en effet assez mal se trimballer avec ce genre de choses… Même si ça aurait finalement pu lui servir juste quelques semaines auparavant. Il ne manquerait plus que le chapeau et le nœud papillon et le tableau aurait été presque parfait…

- En effet ça ne serait pas très… approprié.

Ulric semblait vouloir éloigner les armes blanches, ce qui était à la fois une bonne et une mauvaise chose. Bonne parce que sa propre préférence à éviter de faire couler le sang l’inciter à éviter ce genre d’armement, mauvaise parce que… Eh bien les formations qu’il avait eues étaient plus généraliser sur les armes blanches, largement bien plus utilisées. Mais ce n’était en soit qu’une question d’adaptation qi pouvait se régler avec le temps et le dérangeait beaucoup moins.

Le valet s’inclina légèrement à la précision d’Ulric concernant la maille dans un acquiescement autant silencieuse que respectueuse. Il se chargerait de faire passer le message à son destinataire.

- Si cela ne vous dérange pas, cela serait parfait, oui. Je vous suis.

Voir d’un peu plus près tout ça était des plus recommandé bien sûr. Autant qu’il se déplace lui-même, il pouvait marcher. Ça serait bien plus simple pour tout le monde : pour lui d’avoir les armes sous les yeux et pour les gens ici de pas n’avoir à tout devoir déplacer le matériel encore et encore. Il emboita donc le pas au Maître des lieux.

- Je ne suis pas coutumier de la manière donc vous fonctionnez, mais serait-ce possible dans l’avenir d’emporter un modèle ? D’autant plus si jamais le choix se porte sur une arme contendante, j’aurais besoin de pratiquer avant d’être certain de mon choix.
Ulric De Clèves
Maître de la Forge
Ulric De Clèves
Ulric De Clèves
Ulric De Clèves
MessageSujet: Re: Une commande pointue   Une commande pointue EmptyLun 20 Mai - 15:38

Au moins ils avaient pu éliminer la canne, un objet qui aurait pu convenir à Lüwen ou à tout autre noble ou bourgeois mais pas un valet tenant encore bon sur ces deux cannes et dont le principal atout résidait dans sa force et sa carrure. Avec de la chance, un passage par les entrepôts finiraient de le décider.

« Bien. En ce cas… » répondit il en désignant d’un geste de la main la porte. Une fois sortie de la pièce et la porte fermée à clef, Ulric lui fit retraverser à sa suite la Forge, se dirigeant sans s’arrêter vers les portes de l’entrepôt.

« Il devrait être possible de vous fournir une arme d’entraînement. Une arme de prêt… Eh bien tout dépendra de l’arme et de ce dont je puis me séparer… »

Par cette question, Nishiki était monté légèrement dans son estime. Quelqu’un qui pensait nécessaire de pratiquer, d’essayer avant d’être certain de son choix montrait une qualité essentielle aux yeux du Maître de la Forge : du bon sens. Une arme ne se choisissait pas pour sa beauté, pour sa puissance mais pour la maîtrise que l’on en avait.

« Avez-vous quelqu’un pour être votre adversaire ? Quelqu’un capable de vous aider à la maîtrise du combat à armes inégales ? »

Rapidement, ils se retrouvèrent devant la grande porte séparant l’atelier de l’entrepôt, laissée ouverte comme c’était souvent le cas par les nombreuses mains qui frappaient le métal pour ne pas perdre de temps inutilement. Il n’y avait bien que la nuit où elle était fermée et que seuls les gardiens y passaient durant leur ronde.

A l’intérieur, les caisses de marchandises prenaient toutes la place, les plus massives étant posées à même le sol près de la porte donnant sur la rue, afin qu’elle soit chargée le plus aisément possible et celles moins encombrantes mais pas nécessairement moins lourdes s’étalant vers le fond, au sol ou sur les nombreuses étagères. Les armes, elle, était mises à l’abri, derrière une lourde porte de fer dont les clefs n’étaient pas laissées à n’importe qui. Ulric avait évidemment la sienne, une lourde clef de fer forgé et c’est avec celle-ci qu’il ouvrit la porte, cette dernière s’ouvrant vers l’extérieur.

« C’est là que nous entreposons les armes, les vraies. Il est bon d’éviter les disparitions avec ce genre d’objets… Voyons ce que nous avons ici… » fit il en soulevant le couvercle d’une première caisse marquée d’un trait rouge, signe qu’elle était destinée à la Milice. Il y avait des matraques, ordinaires dans la conception, améliorée d’une poignée entourée de cuir afin de les rendre plus agréable en mains. La caisse suivante était remplie de poignards et dague et dans un tonneau avait été déposée des épées, cannes épées et bâton long, rien qui n’intéresserait Nishiki puisque non dissimulable ou adapter à son style vestimentaire et aux nécessités de son métier.

« Voyez si quelque chose vous convient. Une arme se choisit comme un bijou pour femme : avec les yeux et les mains. », ce qui n’était pas forcément du goût de tous les commerçants. Certains refusaient que l’on touche à la marchandise, pour des raisons obscures qui avaient toujours échappés à Ulric.

«  Vous avez une idée de l’identité des personnes qui vous avez agressées ? Car c’est bien pour cela que vous souhaitez vous équiper. »
demanda t il tout en prenant l’une des dagues de la caisse qu’il avait précédemment ouverte, observant la lame et l’équilibre. Il y avait des imperfections, trop à son goût mais sans qu’il ne puisse en vouloir au forgeron qui l’avait faite. C’était encore une arme solide, convenable.
Nishiki Wölffhart
Serviteur
Nishiki Wölffhart
Nishiki Wölffhart
Nishiki Wölffhart
MessageSujet: Re: Une commande pointue   Une commande pointue EmptyMer 11 Déc - 16:15

Nishiki suivit le propriétaire des lieux lorsque ce dernier l’invita à le suivre jusqu’aux entrepôts, lui emboitant le pas et se calant sur son rythme de marche, un pas derrière lui. Par habitude autant que par léger intérêt, il observa les lieux au fil des salles, ses yeux glissant sur les employés et le fruit de leur travail à différents stades de finition, retenant les chemins entre les ateliers, repérant les portes et issues possible dans un réflexe inconscient.

- Je n’ai personne actuellement mais je sais à qui m’adresser si besoin est.

Ce n’était pas vraiment un sujet d’inquiétude ne soit. Il avait gardé des contacts avec la personne qui l’avait formé plus jeune et il ne doutait pas que l’intéressé serait prêt à lui donner un coup de main ou à le diriger vers quelqu’un en capacité de lui apporter l’aide requise. Entre ça et les bases qu’il avait déjà, il avait de quoi s’en sortir.

A l’autorisation du Maître de la Forge, Nishiki hocha simplement la tête avant de s’approcher de la seconde caisse d’armement devant lui, les autres ne présentant visiblement que des armements n’ayant que peu d’intérêt pour ce qu’il recherchait – matraques, bâtons et autres armes contondantes ou peu adaptées. Epées et cannes ne l’arrangeaient que peu et le majordome opta naturellement pour le coffre contenant les dagues et poignards.

Il eut un très léger sourire à la petite comparaison sur les bijoux tout en attrapant une des armes pour la soupeser et faire quelques passes avec. Il aurait certainement moins de difficulté à offrir un bijou qu’une arme, vu son ancien emploi, mais comme le disait le bon sens de son métier, il fallait toujours être prêt à apprendre quelque chose de nouveau. Il en essaya plusieurs, toujours précautionneux dans ses gestes et son doigté pour ne pas abimer le matériel. Jusqu’à s’arrêter sur un modèle un peu plus lourd que la majorité mais possédant une poigne s’adaptant mieux à la taille de ses mains et à la lame légèrement plus longue.

- Pas pour le moment. Mais je sais que les autorités travaillent sur le sujet.

Le majordome n’avait pas vraiment eu de nouvelles de l’avancée des choses, et n’avait pas particulièrement cherché à en avoir. Si la personne chargée de l’affaire ne se manifestait pas, et il n’était pas pressé qu’elle le fasse en réalité vu leurs échanges, il considérait que ce n’était pas la peine de le harceler pour avoir des informations. Elles viendraient – ou non – en temps et en heure. Il ne pensait pas non plus que Lüwen en avait eu, ce dernier l’aurait sans doute mis au courant.

Shiki ne fit aucune remarque sur l’affirmation du Maître de la Forge quant à l’origine de leur approvisionnement en arme, considérant qu’une réponse n’en valait pas la peine – et qu’il ne s’agissait de toute façon pas vraiment d’une question. Il aurait de toute façon été idiot de ne pas faire le lien entre les deux tellement cela lui semblait évident.

- Quelque chose de cet acabit serait peut-être adéquate. En avez-vous un modèle que je puisse vous emprunter ?

Il tendit à Ulric la dague qu’il manipulait depuis quelques minutes et avec laquelle il se sentait plus à l’aise que les autres. C’était banal, comme arme, mais restait tout de même pratique et plus facilement dissimulable que quelque chose de plus perfectionné. Parfois, la simplicité est ce qui vous sauve le plus la vie. S’habituer à la chose et apprendre à la porter sur soit serait déjà un bon test, en soi.

- Je vous remercie pour votre efficacité et vos conseil, remercia-t-il une fois les dernières formalités réglées en s’inclinant respectueusement. Je vous ferez parvenir les retours de Monsieur De Clèves sur sa commande dès que possible.

Spoiler:
Ulric De Clèves
Maître de la Forge
Ulric De Clèves
Ulric De Clèves
Ulric De Clèves
MessageSujet: Re: Une commande pointue   Une commande pointue EmptyMar 24 Déc - 18:44

De la réponse qu’il avait obtenu, Ulric en déduisit que si l’homme, ce serviteur de son estimé frère et ministre préféré (famille oblige !!!) n’était donc pas rompu à l’usage des armes. C’était donc bien  un homme qui avait sa principale force dans sa carrure. Ce n’était pas un amateur, encore moins un expert des armes. Mais au moins il n’était pas fermé à l’idée de prendre langue avec un formateur pour pallier à ses défauts. L’identité de celle-ci restait toutefois un mystère, qui éveillait la curiosité du Maître de la Forge. Rares étaient ceux à avoir su trouver grâce à ses yeux jusque ici. Il le regarda ensuite chercher une arme qui lui convenait, jusqu’à ce qu’il trouve satisfaction, ou du moins découvre un modèle qui lui convienne mieux. Il lui laissait le temps, et la place pour faire ses exercices.

« Je vois… ». Ce fut là sa seule réponse à la réponse de Nishiki au sujet de l’agression dont il avait été victime. Les autorités « y travaillaient »… Oui, bien sûr. C’était du ministre dont il était question mais en politique les vipères étaient dans tous les nids, y compris parmi ceux censés incarner la loi. Peut-être devrait-il lui-même agir et s’assurer que ces gêneurs ne paraissent plus ? C’était une décision à prendre avec soin car il ignorait tout de quelle fourmilière il s’agissait.

Il tendit la main pour récupérer l’arme, la soupesa. Elle était lourde. Trop à son goût. L’équilibre était satisfaisant mais pas non plus juste. La lame était longue mais le tranchant lui semblait grossier. Pour ce client elle devait paraître de très bonne qualité mais ce n’était pas, pour l’artisan, un chef d’œuvre. C’était une pièce faite en série, sans âme, sans cœur. C’était, au final, un simple bout de métal.

« Il est possible d’en faire une plus légère et solide. » car à la réflexion, il avait le sentiment que le cœur de la lame était fragilisée par un mauvais chauffage. Vendre cette arme, à un homme commun, ne le dérangeait pas le moins du monde mais l’idée qu’elle puisse se briser et provoquer, ou ne serait ce que participer à la mort de Lüwen, ou à sa déstabilisation parce que son précieux valet aurait connu le trépas ou une blessure grave ne lui plaisait pas. Ce n’était même pas un véritable amour pour son frère, encore moins une affection pour le valet -dont la vie, il fallait bien le reconnaître, ne lui importait guère- qu’un calcul stratégique, politique. Un frère ministre vivant et sereint avait plus de valeur qu’un frère mort ou brisé.

« Je vous en ferai parvenir une sur ces caractéristiques, sans fioriture superflue. »

Deux jours tout au plus lui serait nécessaire pour élaborer l’arme et la faire livrer. Quatre au grand maximum.

« Bien. S’il y a des ajustements à faire, je m’assurerai de les faire promptement. »

Faute de formalités supplémentaires, il n’y avait aucune raison de retenir plus longtemps Nishiki et après les politesses d’usage, ce dernier laissa Ulric revenir à ses affaires.
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